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La Commission européenne saute sur les dettes publiques.

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Des budgets nationaux sous tutelle européenne? - Coulisses de Br. Pour «s’attaquer aux racines du problème», c’est-à-dire à l’indiscipline budgétaire et les politiques contradictoires, le président de la Commission a présenté une communication sur «le renforcement de la coordination des politiques économiques», premier pas vers la création d’un «gouvernement économique» dont le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro, réuni vendredi à Bruxelles, a souhaité la création. Le « gouvernement économique», c’est le serpent de mer européen par excellence. Dès la préparation du traité de Maastricht, la France - et Jacques Delors, alors président de la Commission - estime qu’une monnaie et une banque centrale indépendante ne peuvent exister sans un contrepoids politique.

L’effondrement de la Grèce a fini par convaincre Berlin qu’il faut aller plus loin dans l’intégration politique. Photos: Thierry Monasse (non reproductibles sauf autorisation) N.B.: ce papier est paru ce matin dans Libération papier. Un "Munich financier" La crise des dettes souveraines européennes peut être perçue de deux manières. La grille de lecture orthodoxe nous invite à y voir une situation intenable de surendettement de certains pays "qui ont vécu pendant trop longtemps au dessus de leurs moyens" et qui doivent logiquement s’imposer une drastique cure d’austérité pour assainir leur finances publiques. Mais on peut y voir également (c’est le choix que j’ai fait) une lutte entre le pouvoir politique et le pouvoir financier qui conduira nécessairement à la mort du perdant.

Au terme de cet épisode, soit la finance aura été domestiquée et mise hors d’état de nuire. Soit elle conduira les Etats à la banqueroute, à l’insurrection des peuples et finalement à des changements de régimes politiques qui mettront définitivement fin à toute forme de démocratie. Le pouvoir politique a bien conscience d’être attaqué par la finance. Le Krach de la bulle obligataire Le cas Grec n’a rien d’un cas isolé. Des plans de sauvetage en trompe l’oeil. L’empire (européen) contre-attaque. « L’euro est le moyen pour contraindre les Etats-nations à construire l’Europe sur un modèle fédéral » : voilà ce que certains esprits éclairés avaient compris en 1992 lors du référendum sur le traité de Maastricht. Les propositions d’hier de la commission de Bruxelles l’illustrent malheureusement à nouveau. Europe : la croissance en panne… avant la rigueur Pourtant, plus que l’organisation des pouvoirs, c’est plutôt de la croissance que José Manuel Barroso devrait se soucier.

Les résultats du premier trimestre 2010 viennent de tomber et ils sont très mauvais. Autant les Etats-Unis sortent vigoureusement de la crise, avec 3% de croissance, autant l’Europe aura du mal à faire plus de 1%... En effet, l’Union Européenne a enregistré une croissance de son PIB de 0.2%, soit le rythme dérisoire de moins de 1% en rythme annuel. Le chiffre Français est encore plus décevant, avec seulement 0.1% et la révision à la baisse des chiffres de 2008 (-0.2 contre 0.1%) et 2009 (-2.5 contre -2.2%). Se faire la Commission... Encore une fois, dans l'Union Européenne, la démocratie prend un. Même si cela ne passionne pas grand-monde, cher lecteur, je suis fédéraliste. Je considère que l'Union Européenne n'a un avenir que si elle peut se développer démocratiquement dans un cadre fédéral.

Aujourd'hui, j'apprends que la Commission Européenne voudrait contrôler les budgets des États avant qu'ils soient soumis aux Parlements nationaux dans la zone euro (qui vient encore de s'agrandir...). Cela aurait pour but de vérifier la sincérité des budgets. Or, mais faut-il encore le rappeler, la Commission européenne n'est pas une institution élue, ni d'ailleurs la BCE. Il n'y a rien de démocratique dans cette institution qui ne rend des comptes qu'à un Parlement européen aux pouvoirs limités. Pourtant, il est le seul organisme élu de cette merveilleuse machine qu'est l'Union. Que va-t-il se passer ? PS : les autres billets des Privilégiés sur l'UE dans cette perle. L'Europe doit elle valider le budget des Etats ? Bon billet du Privilégié, à propos de cette idée d'un contrôle préalable par la Commission Européenne des budgets des Etats Européens. Pour lui, la démocratie à l'intérieur de l'Europe prend encore une baffe.

Mais y a t'il vraiment eu démocratie, quand on voit ce que l'on fait des volontés populaires lorsqu'elles dérangent les pouvoirs en place ? Je suis extrêmement gêné que des gouvernements puissent voter des budgets non équilibrés, et qu'ils savent complétement faux. C'est le cas en France depuis bien longtemps, et les gouvernements de droite et de gauche n'ont eu aucun état d'âme pour s'adonner à ce genre de jeux dangereux.Quelque part, si une collectivité locale venait à voter un budget déséquilibré, mensonger, intenable, elle se verrait mise sous tutelle préfectorale. Donc de l'Etat, ce truc tout en haut qui a le droit de voter des budgets à la con, et qui voit sa dette gambader gaiement. Je vois que Stef a aussi écrit sur ce sujet. Crises et grincements de dents. Les bourses se sont calmées. L’euro ne remonte pas. L’or, lui, continue de grimper. La Grèce va toucher ses premiers milliards. Et la Commission Européenne a décidé d’agir. Le gros organe central mou, paisible ruminant qui broute tous les jours un peu plus sur les prérogatives des états dont il est issu, s’est donc étrangement réveillé de la léthargie dans laquelle il semblait figé depuis plusieurs mois.

Et quelle proposition ! En substance, il s’agit ni plus ni moins que d’aller vérifier les budgets nationaux des états membres (de la zone euro et de l’ensemble de l’Union) avant qu’ils ne soient validés finalement par les parlements nationaux. L’idée, derrière cette proposition pour le moins iconoclaste, est de s’assurer que les états membres ne profitent pas de la stabilité de l’Union pour produire des déficits et de la dette en montants colossaux, mettant ainsi en danger tous les autres membres par leur incurie.

Devant une telle proposition, on ne peut être que surpris. L'Europe veut contrôler les budgets nationaux. J'ai lu ce billet de Mathieu ce matin, qui m'a permis de prendre connaissance d'une proposition de la commission Européenne qui pourrait bien révolutionner le fonctionnement même de ses pays membres. Après la mise place d'une gouvernance économique de la dette, une Europe Fédérale pourrait voir le jour. Je m'explique, Mathieu rebondit sur cette idée de la commission Européenne de contrôler les budgets nationaux. Cette idée fait bondir les Eurosceptiques (Mathieu n'en est pas un), cela consisterait suite à la crise budgétaire que traverse les pays membres de la Zone Euro à imposer que les projets des budgets nationaux soient soumis chaque année à la commission, et ce avant même d'être soumis aux Parlements de chaque État.

La souveraineté en prend un coup : cette proposition est-elle légitime ? A tord ou a raison, on peut comprendre qu'une institution qui se porte garante d'éventuelles perte de ses pays membres, puisse avoir un droit de regard sur les budgets qu'elle garantit. La Commission européenne veut contrôler les budgets nationaux, l. Bruxelles veut dicter ses comptes. Conjoncture : La Commission européenne veut contrôle. Bruxelles propose que les Etats lui soumettent leurs lois de finance avant de les faire voter par leurs parlements.

Une proposition qui fait grincer des dents. La Commission européenne a fait ce mercredi matin une proposition choc. Alors que les Etats européens sont tombés d'accord ce week-end pour renforcer la surveillance budgétaire au sein de l'Union européenne, Bruxelles souhaite que les budgets nationaux lui soient soumis. Avant de passer devant les parlements nationaux. La Commission voudrait ainsi garantir le respect des critères du Pacte de stabilité et de croissance qui fixe la limite maximale de déficit à 3%. L'idée de la Commission n'enchante pas tout le monde. La Suède a déjà fait savoir qu'elle s'y opposait. La Commission les prend donc au mot. Dernière idée présentée ce mercredi, la Commission estime qu'il faudrait rendre permanent le mécanisme de «gestion de crise» adopté en version temporaire ce dimanche par les Etats membres. Lire aussi :

Conjoncture : La rigueur menace la reprise de la zon. Le PIB de la zone euro n'a progressé que de 0,2 % au premier trimestre 2010. La croissance apparaît encore trop fragile pour supporter la sévère cure d'austérité qui s'annonce. L'austérité s'annonce périlleuse pour la fragile reprise européenne. La zone euro a enregistré une hausse de 0,2 % seulement de son PIB au premier trimestre, après une stagnation au trimestre précédent, selon les chiffres publiés hier par Eurostat. Une croissance trop poussive pour permettre de résorber les énormes déficits publics du Vieux Continent, et qui risque de chanceler avec les plans de rigueur en gestation dans plusieurs pays. «Les dirigeants européens ont sauvé la zone euro ce week-end, mais ils ont annoncé des mesures draconiennes qui vont tailler agressivement dans les budgets.

Cela va peser fortement sur la croissance au second semestre», prévient Philippe Gijsels, chef de la division recherche chez BNP Paribas Fortis, qui n'exclut pas une rechute en territoire négatif. Pour Jean-Claude Trichet, il est capital de "renforcer la survei. Dette publique, dette publique... Et la dette privée alors ? | E. Depuis des années et particulièrement ces derniers mois, on nous répète que la dette publique est le pire mal qui puisse affecter l'économie. La dette publique est toujours « trop élevée », elle pèse sur les « générations futures ».

Mais, bizarrement, on ne parle jamais de la dette privée (contractée par les ménages et les entreprises). Pourquoi serait-elle plus « supportable » pour l'économie ? Le graphique suivant [source des données : banque de France] montre l'évolution de la dette privée et de la dette publique (en % du PIB) entre mars 1999 et septembre 2009 pour la zone euro. (Voir graphique) Dans tous les pays de la zone euro (dont la France), la dette privée est plus importante que la dette publique.

Le cas de l'Espagne est particulièrement éloquent : L'endettement privé a littéralement explosé depuis 10 ans, passant de 90% du PIB en 1999 à 200% du PIB fin 2009. Dans le même temps, malgré les conséquences de la crise financière, la dette publique passait de 70% du PIB à 60%. La Commission européenne nous incite à déserter définitivement l. C'est à une provocation de la commission Européenne que nous avons affaire aujourd'hui.

Celle-ci propose ni plus ni moins d'imposer un examen de l'UE, très en amont des processus budgétaires nationaux, dans les budgets des états membres, afin de vérifier que les déficits resteront sous contrôle. Le traité de Lisbonne étant caduc, merci la crise grecque, quelques mois après son introduction, la commission fait donc feu de tout bois pour s'arroger davantage de pouvoir. Cette proposition est hors de son champ de légitimité mais peu importe, je trouve cependant que c'est une bonne idée que d'avancer des propositions. Mais quelle proposition avons-nous là ! Il était une fois un siècle nouveau Prenons s'il vous plait un peu de recul: Après huit ans d'endettement massif (depuis la dernière crise), la consommation de masse a atteint des ordres de grandeur jamais égalés par le passé.

Les arbres ne montant pas au ciel (désolé pour ce truisme) - arriva ce qui devait arriver: la crise de 2007. Le suicide économique de l’Europe. C’est malheureux à dire car une autre Europe pourrait être au service de la croissance et l’emploi, celle qui a fait Airbus et Ariane, celle des projets de coopérations entre les Etats-nations. Mais depuis 20 ans, nous subissons une Europe qui n’apporte que régression économique.

Un bilan désastreux Les défenseurs de Maastricht, de l’euro et du TCE continuent encore à répéter que l’Europe nous protège, comme on réciterait une prière que l’on refuse de questionner. On se demande bien de quoi cette Europe nous aurait protégés depuis une dizaine d’années : De la récession ? Des marchés ? La grande arnaque du modèle Allemand Le seul modèle qui est proposé est celui de l’Allemagne, le pays qui a eu la plus faible croissance de la décennie avec l’Italie (à peine 0.8% par an de 2000 à 2009), du fait d’une compression des coûts salariaux pour gagner en compétitivité. Des politiques d’austérité dangereuses Aujourd’hui, seule la dernière solution a droit de citer.

Qui a sauvé l'Euro? Obama ou Sarkozy? - RichardTrois sur LePost. Nicolas Sarkozy 10/05/2010 à 15h37 - mis à jour le 11/05/2010 à 16h29 | vues | réactions Le Président Barack Obama au téléphone, le 26 mars 2010.Photo Flickr Maison Blanche par Pete Souza Sauver l'Euro. Barack Obama a-t-il réussi là où Nicolas Sarkozy a échoué depuis plus de 9 mois ? A savoir convaincre Angela Merkel de mettre en place un véritable "fonds monétaire européen", une gouvernance économique, une première étape de la mise sous tutelle politique de la monnaie européenne. En effet d'après Jean Quatremer, le journaliste spécialiste des questions européennes à Libération, le Président américain a eu une action déterminante voire décisive dans la prise de conscience et finalement la prise de décision d'Angela Merkel qui a abouti à la création d'un fonds d'intervention de 750 milliards pour sauver l'Euro de la crise.

Jean Quatremer ainsi explique dans Libération le déroulement du week-end qui a abouti à ce qu'il appelle une "nuit du 4 août de la zone euro": Les deux crises de la zone Euro, par Jacques Sapir. Elle se manifeste par un accroissement depuis 2000 des différences dans le domaine de l’emploi, de l’épargne et de l’investissement entre les pays de la zone Euro. Alimenté par les différences de dynamiques économiques et accentué par la politique allemande qui a cherché à profiter de sa position dans la zone Euro en transférant une partie des charges de ses entreprises vers les ménages, ce phénomène a induit des distorsions de productivité importantes. On a vu le déficit de pays comme l’Espagne, l’Italie, la Grande-Bretagne et la Grèce augmenter de manière très importante. Un pays comme la France qui était en excédent avant 2000 s’est retrouvé avec un important déficit. Ce sont ces différences de dynamique qui sont à la base de l’endettement de la majorité des pays de la zone Euro.

Il ne saurait ici y avoir de solution tant que l’on conservera le principe de la monnaie unique sans l’adosser à un budget réellement fédéral. . * Estimation. ** Prévision Source : Eurostat. Jacques SAPIR.