background preloader

Le monde

Facebook Twitter

Victoire judiciaire pour les électrosensibles. Un tribunal toulousain a reconnu chez une plaignante l’existence d’un handicap grave, qu’elle attribue aux ondes.

Victoire judiciaire pour les électrosensibles

Passé inaperçu lors de sa publication le 8 juillet, le jugement pourrait marquer un tournant dans la reconnaissance de l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. Alors que ce phénomène n’est toujours pas officiellement reconnu comme une maladie en France, le tribunal du contentieux de l’incapacité de Toulouse a accordé un taux d’incapacité de 85 % à Marine Richard, une ex-journaliste âgée de 40 ans qui a cessé toute activité professionnelle depuis 2010 en raison, dit-elle, de son hypersensibilité à certaines ondes. Lire aussi : Electrosensibilité : une souffrance en mal de reconnaissance « Maux de tête et arythmie cardiaque » Ces malades des ondes électromagnétiques, qui "survivent"

Intolérants aux champs électromagnétiques, ils doivent multiplier les consultations médicales, aménager leur logement, porter des protections et parfois fuir toute civilisation.

Ces malades des ondes électromagnétiques, qui "survivent"

Portraits. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Ils souffrent de maux de tête, brûlures, insomnies ou encore de tachycardie, des symptômes qu'ils attribuent aux ondes des téléphones portables, réseaux Wi-Fi ou antennes-relais. Ces personnes dites électrohypersensibles (EHS), une maladie non reconnue en France, ont développé une intolérance plus ou moins sévère aux champs électromagnétiques. Au point de devoir multiplier les consultations médicales, aménager leur logement, porter des protections et parfois fuir toute civilisation.

Les 26, 27 et 28 août, ils se sont réunis dans la vallée isolée de Boulc (Drôme) pour demander la mise en place "urgente" de zones blanches, sans aucune radiofréquence. Electrosensibles : une souffrance mal comprise et peu prise en charge. En 2011, l'Organisation mondiale de la santé a classé les ondes électromagnétiques comme potentiellement cancérigènes.

Electrosensibles : une souffrance mal comprise et peu prise en charge

Les ondes émises par les antennes-relais, téléphones portables et autres réseaux Wi-Fi ont-elles un impact sur la santé ? Si cette question controversée génère une littérature scientifique foisonnante, elle n'a toujours pas été tranchée, laissant les personnes électrohypersensibles (EHS) démunies. Le débat a été relancé, lundi 26 août, par un rapport remis au gouvernement calculant que l'abaissement de la puissance des antennes-relais passe par un triplement de leur nombre pour conserver la même qualité de téléphonie mobile.

Ces simulations ont comme objectif une réduction de l'exposition aux ondes sous le seuil de 0,6 volt par mètre (contre 41 à 61 V/m actuellement), défendu par les associations comme un "seuil de protection" sanitaire. Les électrosensibles à la recherche d’une terre vierge de toute onde. Réunis dans la Drôme, ces intolérants aux champs électromagnétiques réclament une reconnaissance de leurs pathologies et la création de zones blanches, préconisées par l'Europe.

Les électrosensibles à la recherche d’une terre vierge de toute onde

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Audrey Garric Boulc (Drôme), envoyée spéciale Il faut d'abord parvenir au site du rendez-vous, encaissé dans une vallée aussi belle que sauvage, nichée aux portes du Vercors, à une dizaine de kilomètres de Boulc (Drôme), 128 âmes. Ensuite, laisser son téléphone portable dans la voiture, éteint et la batterie ôtée. Les clefs du véhicule sont déposées dans un seau en fer. On a aussi été prévenue qu'il était préférable de ne pas se parfumer deux jours avant et de laver ses habits avec des lessives faiblement chimiques.

Sur un champ entouré de pins, près d'une ferme semi-enterrée, une cinquantaine d'hommes et de femmes se parlent, assis en cercle. Electrosensibilité : une souffrance en mal de reconnaissance. La médecine rechigne à imputer ces symptômes aux radiofréquences générées par les technologies sans fil, téléphones mobiles, réseaux Wi-Fi et autres antennes-relais.

Electrosensibilité : une souffrance en mal de reconnaissance

LE MONDE | • Mis à jour le | Par Pierre Le Hir Chaque été, l’association Une terre pour les électrohypersensibles (EHS) organise un rassemblement international – il aura lieu cette année du 25 août au 1er septembre dans les gorges du Riou-Froid (Hautes-Alpes) – qui, à lui seul, témoigne de la détresse des personnes allergiques aux ondes électromagnétiques.

A Zurich, le premier refuge européen pour électrosensibles. Des murs peints à la chaux, des plafonds en béton brut et un sol en pierre : quatorze personnes vivent dans le premier immeuble anti-allergène d'Europe.

A Zurich, le premier refuge européen pour électrosensibles

Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Solène Cordier A première vue, rien ne distingue cet immeuble d'habitation de la banlieue de Zurich de ceux qui l'entourent. Situé sur les hauteurs du tranquille quartier de Leimbach, ses murs couleur sable sont entourés d'un vaste jardin aux herbes folles. Les grands arbres de la forêt d'Entlisberg, perchés sur la montagne avoisinante, étendent leur ombre rafraîchissante sur les environs. C'est en raison de ce cadre privilégié que le bâtiment, destiné à accueillir des personnes souffrant d'hypersensibilité chimique multiple (MCS) et d'électrosensibilité, a été construit là. « Cinq lieux étaient à l'étude au départ, confie Christian Schifferle, à l'initiative du projet.

A 59 ans, il se dit hyperallergique et électrosensible depuis l'enfance. La veille de notre arrivée, M.