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Martinide

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L'économie circulaire : du consommateur à l'utilisateur. Pour en finir avec le Dieu Croissance. Temps de lecture: 7 min «Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste», raillait l'économiste américain Kenneth Boulding il y a plus de 40 ans. On peut aujourd'hui se demander si nos dirigeants ne sont pas des fous conseillés par des économistes. En effet, dès 1972, un rapport du club de Rome réclamait une «halte à la croissance».

Et depuis lors, les limites de cette dernière, tant d'un point de vue écologique qu'économique n'ont cessé d'être pointées du doigt. Pourtant, l'écrasante majorité des politiciens de profession continuent à la considérer comme l'alpha et l'oméga de tout projet politique. Sauf que le Président se trompe à la fois sur la destination et sur le chemin emprunté.

Décoloniser notre imaginaire «La mythologie de la “Croissance” veut que l'augmentation du PIB fasse baisser le chômage. Et la tâche ne semble pas aisée tant le Dieu Croissance compte d'adeptes. «Moins de biens, plus de liens» Emmanuel Daniel. Économie circulaire : Réduire le gaspillage en limitant la consommation et en créant des déchets réutilisable. A propos du projet Éditer En quoi ce projet est-il singulier et créatif ? Éditer En tant que théorie, l'économie circulaire est compatible avec les théories de l'économie de la frugalité ou de la décroissance ou de la sobriété heureuse. Elle semble cependant également compatible avec un modèle classique optimisé et intégrant l'écoconception mais reposant toujours sur le cyclage rapide d'objets rendus désuets par la mode et la publicité ou par une obsolescence technique programmée. Quelle est la plus-value sociale du projet ? Éditer L' économie circulaire se veut plus « écologiquement vertueuse » que les modèles économiques classiques qui basent le développement économique sur une production de richesse ou de plus-value se traduisant par une destruction de ressources.

Quel est le potentiel de déploiement de cette initiative ? Quel est le modèle économique de ce projet ? Les limites de l’économie circulaire, ou quand le serpent se mord la queue. L’économie circulaire consiste à gérer tous les flux, dont les flux de matières et d’énergies, selon des circuits en boucle. L’économie circulaire peut par exemple s’appliquer sur un site où plusieurs industries fonctionnent en synergie, les déchets des uns devenant les ressources des autres, et l’énergie produite par certaines unités étant utilisées par les voisines [1]. Par cette approche, l’Homme tente d’appliquer à ses activités ce qui se produit dans un écosystème naturel. Peut-on lutter contre l’augmentation des quantités de déchets grâce au modèle de l’économie circulaire ? Un des symboles de l’économie circulaire est le recyclage.

Il permet d’économiser des ressources en utilisant celles qui sont déjà mobilisées dans le circuit de production pour produire des biens neufs. Cette économie de ressources « vierges » évite des émissions de gaz à effet de serre et des consommations énergétiques liées à leur extraction, à leur transformation et à leur transport. 700 milliards de dollars économisés grâce à l'économie circulaire.

Un an après sa première publication consacrée à l'économie circulaire, la fondation Ellen MacArthur récidive. L'objectif de l'économie circulaire est d'inventer un modèle de consommation alternatif à celui qui prévaut depuis 150 ans, désigné comme « un modèle linéaire » dans lequel les produits, fabriqués à partir de matières premières sont vendus, consommés puis jetés après utilisation. De nombreux experts estiment que ce modèle n'est pas compatible avec la finitude des ressources naturelles alors que la population de consommateurs, la fameuse « classe moyenne » atteint aujourd'hui 5 milliards de personnes dans le monde.

Un modèle voué à l'échec Aujourd'hui, 80 % des matériaux utilisés pour « extraire-produire-jeter », comme le résume le rapport, ne sont valorisés sous aucune forme en fin de vie. Après les biens durables, ceux de consommation courante Ce deuxième volet constitue un véritable bond en avant dans l'étude de l'économie circulaire. » L’économie symbiotique. Depuis 40 ans, des acteurs du monde entier ont développé de nouvelles stratégies durables dans tous les secteurs : agriculture, énergie, habitat, gestion des déchets et de l’eau, mobilité, biens d’équipements et de consommation… Bien qu’élaborés dans des contextes très différents et sans concertation, ces modèles économiques présentent une admirable récurrence de fonctionnement et une cohérence globale qui a été peu dégagée à ce jour.

Leur émergence parallèle et non concertée montre qu’un vrai nouveau souffle irrigue notre époque et avance de façon autonome et forte, rassemblant de plus en plus d’industriels, de territoires, de citoyens et de consommateurs dans un mouvement qui a dépassé les signaux faibles. Parce que notre analyse montre que ces modèles couplent la rentabilité économique avec la restauration des écosystèmes et la résilience sociale, nous l’appelons « l’économie symbiotique ». > Une économie qui utilise l’intelligence des écosystèmes > Une économie propre.