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Les tourments de l'existences: présentation des oeuvres

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Aux animaux la guerre - Nicolas Mathieu. Aux animaux la guerre, un titre étrange, derrière lequel se profilent des femmes, des hommes, des petites gens, des gens d'en bas comme on dit, qui vivent et survivent, chacun à leur manière : Martel pioche dans la caisse du Comité d'entreprise, Rita sanctionne les patrons-voyous, Victoria se prostitue, Bruce glandouille, les frères Benbarek magouillent. En préambule, une citation de Rocky : A la fin tu seras debout. Puis la première phrase du livre, d'une beauté cruelle : - Cet automne-là, on tuait en plein jour, en pleine rue, en toute bonne foi. Le premier roman de Nicolas Mathieu est plein de colère maitrisée, de coups de sang canalisés, d'indignation camouflée.

Derrière les mots simples il nous fait découvrir la complexité de vies déjà brisées ou qui le seront bientôt. Quand on lui demande pourquoi il s'intéresse tant au combat, l'auteur répond : - La vie est un combat, c'est la guerre, la vie ne fait pas de cadeau, on prend des coups, écrire c'est une manière de rendre les coups. 220 volts - Joseph Incardona. Il y a deux bonnes semaines, j'ai assisté à une formation dont l'intitulé était «le roman policier», assurée par un libraire à la passion communicative. Rien de tel pour s'ouvrir à de nouveaux horizons, découvrir des auteurs ou des titres sur lesquels, pour des raisons purement subjectives on n'aurait même pas songé à se pencher. le résultat ne s'est pas fait attendre, à la fin de la formation, j'étais en librairie pour me procurer plusieurs livres, en ayant la farouche et récurrente envie de tous les lire en même temps. Il reste la poussière - Sandrine Collette. Un grand merci à Babelio et aux Éditions Denoël pour l'envoi de ce roman, ma seule sélection parmi la dernière opération Masse Critique car je suis fan de cette auteure.

Même si celui-ci n'est pas mon préféré parmi les livres que j'ai déjà lus (j'avais adoré "Un vent de cendres"), je reconnais là encore le talent phénoménal de Sandrine Collette pour nous bâtir des intrigues dans des atmosphères si oppressantes qu'elles provoquent une sensation de malaise. Je ne sais pas pourquoi mais les personnages de ce roman m'ont évoqué la chanson de Jacques Brel "Ces gens-là", transposée en Patagonie : "Faut vous dire, Monsieur Que chez ces gens-là On n'vit pas, Monsieur On n'vit pas, on triche" D'abord, il y a la mère, qu'on ne connait que sous ce nom-là, qui a la coeur aussi sec que la steppe qui entoure l'estancia, qui élève seule ses quatre gars et ses centaines de moutons.

. + Lire la suite. Six fourmis blanches - Sueurs Froides - DENOEL. Six fourmis blanches. Il reste la poussière. INCARDONA 2011.