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Clients, lecture et librairie

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À quoi servent un libraire et une librairie aujourd'hui ? La situation des libraires n'est pas facile mais il faut tout d'abord souligner que s'ils existent encore, c'est grâce à la loi sur le prix unique du livre, qui a vu le jour suite à la disparition presque totale des discaires. Ces derniers auraient pu être sauvés si on y avait pensé plus tôt : chaque acheteur de livre en librairie doit se souvenir qu'il leur doit de pouvoir encore traîner dans un magasin convivial. Rappelons que le prix unique limite les réductions sur les livres neufs de moins de deux ans à 5 %. La discussion porte désormais sur les frais de port, offerts ou non. En principe, la Cour a statué, les frais de port font partie intégrante du service du livre, et ne peuvent pas être offerts si la remise de 5 % est appliquée.

En principe… L'existence du prix unique a concentré les différences pour le client sur le service, aussi le libraire devrait être aux avants-postes. Si le client devient lecteur, et qu'il veut un conseil, il demande au vendeur. Didier Vereeck. Librairies indépendantes : l'exception française en danger.

C'est le collectif de soutien aux librairies indépendantes, Libre Air, qui a monté ce tour de France. "L'industrie de la musique n'a pas su sauver les disquaires. Essayons de ne pas faire la même erreur avec les libraires ! ", annonce le collectif sur son site. Car les libraires sont lucides. En février, les ventes de livres au détail ont baissé de 1,5% par rapport à février 2011, selon le baromètre Livres Hebdo/1+C. Les causes ? En France, "où tous les présidents de la République ont écrit", le livre tient une place à part, soulignait récemment François Bayrou.

Henri Lœvenbruck présente son tour de France des librairies indépendantes avec Bernard Thomasson. Librairies parisiennes :un patrimoine en danger. Internet, hausse des loyers: des enseignes mythiques mettent la clé sous la porte. Il en avait rêvé de cette librairie, Fabien Rajalu. Située rue de Charenton, dans le XIIe arrondissement, il l'avait reprise en 2006. «L'Alinéa» est l'aboutissement d'un projet longuement mûri pour ce passionné de littérature. Mais voilà, cette librairie aurait dû fermer la semaine dernière. Cette mésaventure est symptomatique de ce que subissent les librairies franciliennes.

Le déclin des indépendants «Les comportements d'achat ont énormément changé. Le monde des lettres n'est pas optimiste, c'est le moins que l'on puisse dire. La fin de la librairie (2e partie) : Pourquoi nous sommes-nous détournés des librairies ? On a esquissé dans la première partie, l'influence des pratiques commerciales sur la décomposition du tissu des librairies pour rappeler que la crise actuelle de la librairie n'était pas due à l'internet, mais plutôt aux conditions commerciales imposées par la distribution, qui impose aux petits magasins de proximités que forment le coeur de la librairie, des conditions commerciales de plus en plus semblables à celles qu'elle accorde aux grandes surfaces (GS) et aux grandes surfaces spécialisées (GSS). La librairie est le commerce de détail qui a la marge la plus faible : on comprend que ce soit pour beaucoup d'entre eux, intenables.

Image : Une vieille enseigne de librairie à Paris photographiée par par Sean Ganann. Il y a une seconde raison à observer pour comprendre le malaise de la librairie. Cette raison repose dans les transformations de nos pratiques culturelles. La montée du consommateur occasionnel Les lecteurs occasionnels se sont réduits et ont tendance à acheter moins.

La fin de la librairie (1ère partie) : Ce n’est pas l’internet qui a tué la librairie. « C’est la question du bouc-émissaire, qui est le piège ! » – François Bon – « À cause de mecs comme toi » Une économie trop fragile Voilà longtemps que la situation économique de la librairie est fragile (voir l’enquête 2007 sur la situation économique de la librairie indépendante .pdf). La rentabilité de la librairie physique est l’une des plus faibles de l’ensemble des commerces de détail (1,4 % du CA en moyenne). Une étude publiée en mai 2011, juste avant les Rencontres nationales de la librairie réalisée pour le Syndicat de la librairie française par le cabinet d’étude Xerfi pointe du doigt deux principales raisons : Quand on observe les chiffres clés du secteur du livre 2010 (.pdf), édités par le Département des études, de la prospective et des statistiques du ministère de la Culture, on constate que la librairie n’est plus le « Lieu unique du livre », tant s’en faut : celle qui réalisait 21 % des ventes du livre en 1999, n’en réalise plus que 18 %

. « Ils produisent beaucoup trop !