Chez Abercrombie, on sait pourquoi on est embauché. Abercrombie va changer ses méthodes de recrutement. Serait-ce une nouvelle ère qui s’ouvre chez Abercrombie & Fitch?
Après le départ de son controversé PDG en décembre dernier, la marque de prêt-à-porter américaine pour adolescents fortunés a annoncé qu’elle renonçait à recruter ses vendeurs sur leur apparence physique. Fini les éphèbes au torse nu bodybuildé et les jolies filles à la plastique parfaite qui accueillaient le chaland dans une atmosphère saturée de parfum entêtant. En 2008, un « modèle » d’Abercrombie accueille les clients à New York (AP Photo/Mark Lennihan) Ce changement illustre la volonté de la nouvelle direction du groupe de tourner un peu plus la page Mark Jeffries, l’ancien patron qui avait fait scandale à plusieurs reprises en promouvant ses mannequins-vendeurs. En 2006, il assumait ainsi sans complexe sa stratégie dans une interview au magazine Salon : Enquête sur le recrutement chez Abercrombie. La chaîne de prêt-à-porter n'aurait pas changé ses méthodes de recrutement malgré de lourdes sanctions en 2005.
Abercrombie se voit reprocher son obsession pour l'apparence physique de ses salariés. Selon Le Monde , Dominique Baudis, le Défenseur des droits s'est autosaisi et a lancé une enquête sur «les conditions et processus de recrutement au sein de la société Abercrombie and Fitch».