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William KENTRIDGE (1955-), More Sweetly Play the Dance (Jouer la danse plus doucement), 2015, dimensions variables, installation vidéo 8 canaux haute définition, 15 min, avec 4 porte-voix. Ottawa, musée des beaux-arts du Canada.

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William Kentridge : « More Sweetly Play the Dance », la grande scène du monde. Le premier personnage qui apparaît danse.

William Kentridge : « More Sweetly Play the Dance », la grande scène du monde

Il tourne autour de la pièce à travers chacun des écrans. Ensuite, c’est au tour d’un homme qui avance solennellement, jetant des feuilles de papier par-dessus sa tête en marchant. Le suit un porte-drapeau dont l’enseigne sous-entend la contestation. Puis, voici une fanfare de 21 membres. Sa musique exubérante enfle alors que d’autres groupes (malades du virus Ebola, politiciens, mineurs, ecclésiastiques, squelettes) entrent en scène sur la gauche, paradent autour de l’espace d’exposition, puis sortent lentement du cadre.

La nature de leur procession reste obscure. L’œuvre, du maître sud-africain du multimédia William Kentridge, est une installation vidéo panoramique à huit canaux intitulée More Sweetly Play the Dance (2015). Pour Drouin-Brisebois, More Sweetly Play the Dance est l’« un des chefs-d’œuvre (de Kentridge) ». Des processions comme celles-ci sont une sorte de thème récurrent à travers l’œuvre de l’artiste. William Kentridge - 'More Sweetly Play The Dance' William Kentridge, cinq thèmes. Le Jeu de Paume présente, pour la première fois en France, une rétrospective de l’artiste sud africain William Kentridge, organisée par le San Francisco Museum of Modern Art et le Norton Museum of Art.

William Kentridge, cinq thèmes

Né à Johannesburgh en 1955, William Kentridge a d’abord suivi des études de sciences politiques avant de se tourner vers l'art. William Kentridge. Originaire d’Afrique du Sud, William Kentridge est un créateur parmi les plus prolifiques de ces vingt dernières années.

William Kentridge

Avant tout dessinateur, il est également graveur, sculpteur, cinéaste, acteur et metteur en scène. Au cours des dernières décennies, sa pratique a évolué vers des oeuvres immersives à la fois spectaculaires, théâtrales et très émouvantes, faisant de lui un artiste total, maîtrisant tous les moyens d’expression. L'oeuvre foisonnante de ce virtuose de la mise en scène et de l'image en mouvement offre une vision tout à la fois poétique et critique de sujets parmi les plus délicats comme la décolonisation, l’Apartheid, les conflits politiques ou le rôle de l’Afrique dans la Première Guerre mondiale. Depuis Sophiatown, sa première pièce qui dénonce les crimes de l’Apartheid, à The Head & the Load, mise en scène époustouflante montrant le lien entre la Première Guerre mondiale et le colonialisme, Kentridge développe une oeuvre plastique aux allures de théâtre d’ombres.

More Sweetly Play the Dance, William Kentridge. Le message de « Marcher » se veut universel.

More Sweetly Play the Dance, William Kentridge

Cette exposition se propose de relever le défi de croiser les référentiels, discours et traitements d’une réalité dont nous sommes les spectateurs captifs. Elle appelle le regardeur à éprouver la réalité migratoire, comprendre le monde comme il va, chargé d’incertitudes, de défiances, pour, à la sortie, nourri de ces regards, les déconstruire et prendre part à la marche.

Présentée pour la première fois en 2015 au musée du cinéma d’Amsterdam EYE, « More Sweetly Play the Dance » est une installation immersive et monumentale plurimédia, mêlant entre autres musique, performance, ainsi que dessins au fusain et collages que William Kentridge photographie en séquence et transforme en image animée. L’installation dépeint une procession de silhouettes à contre-jour à la manière d’un théâtre d’ombres. Les spectacles dessinés et hantés de William Kentridge. Un paysage désolé dessiné au fusain.

Les spectacles dessinés et hantés de William Kentridge

Au loin, des nuages et la fumée d’anciens terrils. Des tambours et des voix éclatent; viennent les premières notes d’une fanfare. Des personnages apparaissent. Ombres chinoises dont on ne distingue pas les traits du visage. Juste des silhouettes de profil. Et accédez à Beaux Arts Magazine et à tous les contenus web en illimité à partir de 5,75€ / mois Déjà abonné ?