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Pendant ce temps au PS

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Affaire DSK : le PS en aurait-t-il oublié la politique ? ( Dessin Louison ) Du même auteur Depuis quelques jours, je lis et entends monter un sentiment de désarroi, mêlé de consternation et d’agacement, alors que se développent les prolongations très médiatisées de l’affaire DSK. « C’est terrible, avec les péripéties judiciaires qui n’en finissent plus aux Etats-Unis, avec l’affaire Banon en France, DSK est en train de plomber le PS et la gauche. On est content pour lui qu’il voit le bout du tunnel, mais cela ne fait que relancer la confusion ici ; sans parler de ses proches qui réaniment l’espoir d’une candidature. On l’aime bien, mais maintenant ça suffit, qu’il disparaisse, et laisse la place libre pour le vrai débat de fond ! » Il y a du vrai dans cela et bien entendu, on préférerait, et pour nous, et pour ceux qui y sont mêlés, et pour lui, se passer de ces tristes événements. Pour autant, est-il le seul responsable de la difficulté que rencontrent la gauche et le PS à se faire entendre dans cette actualité plus qu’agitée ?

Et si l'affaire DSK n'avait pas eu lieu? Et s’il ne s’était rien passé. Supposons que Dominique Strauss-Kahn n’ait jamais rencontré Nafissatou Diallo, eh bien, la face du monde et de la France en eût été changée. Le FMI n’aurait peut-être pas nommé Christine Lagarde à sa direction. Bruno Le Maire et François Baroin ne se seraient pas étripés comme vilains pour prendre sa succession au ministère des Finances. Bruno Le Maire ne serait pas fâché, ni François Baroin triomphant. Valérie Pécresse n’aurait pas eu cette promotion au ministère du Budget. Les petits centristes entrés à l’occasion au gouvernement seraient restés chez eux.

Le nouveau secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, David Douillet, n’aurait pas malmené la langue française en attribuant le pluriel "inimaginaux" au mot "inimaginable". Jean-Louis Borloo y aurait regardé à deux fois avant de jouer les prétendants. Les journaux se seraient moins vendus, Twitter ne serait pas entré en surchauffe Michel-Antoine Burnier. Aubry reste candidate quoi qu'il arrive. Martine Aubry, candidate à la primaire socialiste pour 2012, a déclaré dimanche, après les rebondissements dans l'affaire Dominique Strauss-Kahn, que "personne n'osera(it) opposer un quelconque calendrier" à DSK s'il décidait d'être, lui aussi, candidat. "Puisqu'on aime parler de débats irréels dans notre pays, admettons même que Dominique Strauss-Kahn décide de revenir comme candidat auprès de nous, personne n'osera lui opposer un quelconque calendrier", a-t-elle déclaré au journal de 20 heures de France 2, soulignant qu'elle-même resterait "bien sûr" candidate, quels que soient les événements.

"Dominique Strauss-Kahn aura à s'exprimer lorsqu'il le voudra. Ce n'est pas à moi à parler à sa place", a ajouté le maire de Lille. Les candidats à la primaire du PS peuvent déposer leur candidature jusqu'au 13 juillet. La prochaine audience de Dominique Strauss-Kahn devant la justice américaine est prévue cinq jours plus tard, le 18 juillet à New York. Une décision qu'on ne prend pas à la légère. Politique : Le feuilleton DSK exaspère le Parti socialiste. Les rebondissements judiciaires empêchent, selon certains socialistes, le bon déroulement de la primaire. C'est un «étau». Le mot est de l'un des candidats à la primaire du PS. L'affaire DSK et ses rebondissements occupent tout l'espace médiatique sans laisser la moindre place à d'autres débats. Innocent? Coupable? Puis reviendra? Tant que l'ancien patron du FMI et ancien champion toutes catégories pour 2012 n'a pas répondu lui-même aux questions qui se posent, la réponse est non.

S'il est blanchi, DSK devra parler vite, estime Pierre Moscovici, l'un de ses amis. Depuis quelques jours, la rumeur assurait que Dominique Strauss-Kahn avait confié à Martine Aubry son intention de ne pas se présenter. La campagne des primaires est censée pouvoir commencer le 13 juillet avec la fin du dépôt des candidatures. «Franchement, arrêtez» En attendant, le feuilleton continue.

La réalité, c'est la campagne qui continue. Mais on revient toujours à DSK. Ce remords DSK qui hante le PS...