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PS : des primaires encore primaires

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Dossier : avant la Rochelle, le point sur la primaire PS. Dossier : la rentrée de la gauche. Primaire socialiste: trois petits débats télé après des mois de palabre. Le Figaro vote Manuel Valls. Ségolène Royal: le contrat de confiance ou de méfiance? (Photos : Marianne) Du même auteur Les drapeaux tricolores sont là. Monumentaux et stylisés. Positionnés de part et d’autres de la tribune. Et dans la salle aussi, agités par quelques-unes des 2 000 personnes qui ont fait le déplacement à Montreuil pour ce meeting organisé à tout juste un mois du premier tour de la primaire. Et quand elle parvient jusqu’à son pupitre après avoir fait une entrée toute simple (sic) sur… « Simply the best » de Tina Turner, les mots égrainés au micro sont reconnaissables entre tous.

Mitterrand, sa référence, quand elle confie voir chez ces deux principaux adversaires, Martine Aubry et François Hollande, des « profils à la Jospin » ! Mais ce contrat n’est finalement qu’une orchestration différente d’une musique que l’on connaît déjà. Ségolène Royal, elle, en tout cas, est persuadée que c’est à sa portée. PS: si la primaire vire au fiasco, les coupables sont… La primaire PS en BD: une Star ac’ mitterrandienne! (cliquer sur l'image pour la visualiser en grand) La révolution n’est pas un dîner de gala. La « rénovation » du PS non plus. Dans une bande dessinée aussi désopilante qu’intelligente cosignée par Pierre Boisserie, Frédéric Ploquin et Pascal Gros (1) elle vire même au pugilat !

Jusqu’à ce que ce « hamster érudit » de Michel Rocard se décide à prendre les choses en main et se change en une sorte de Nikos Aliagas (un cerveau et de l’espièglerie en plus) aux commandes d’une émission de téléréalité inattendue : disparu le peuple de gauche qui devait désigner par son vote le candidat socialiste à la présidentielle, place au téléspectateur armé de son téléphone ! Dans La gauche – Primaires academy (2), tous les prétendants au titre de Miss ou Mister Poing à la rose 2012 sont là. Mais ce n’est ni leurs compétences, ni même leur capacité à bouter Nicolas Sarkozy hors des murs de l’Elysée qui sont jugées. (cliquer sur l'image pour la visualiser en grand) Primaire PS: le salaire du président, la botte secrète de Martine Aubry? Du même auteur Martine Aubry a gardé un piège dans sa musette, qu’elle sortira sans doute ce soir.

Lors du premier débat des primaires, la candidate songe à scotcher François Hollande, son principal rival, sur un sujet symbolique : le salaire du chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy l’a augmenté en 2007 de 170%. Elle le baissera. Dans quelle proportion ? Ses conseillers ont veillé, malgré les relances de Marianne, a conserver le secret sur la décote Aubry. Egalement sollicités par Marianne, d’autres candidats ont d’ores et déjà précisé leur engagement. Nicolas Dupont-Aignan est plus précis : « Je m’engage, si je suis élu, à procéder une baisse de 10% du traitement du Président de la République.

A gauche, Manuel Valls va plus loin : « Si je suis élu, je supprimerais les indemnités de résidence et de fonction et ramènerais l’indemnité de base à 15 000 euros bruts par mois. Marine Le Pen estime aussi que le président de la République n’a « pas besoin de notes de frais ». Primaire PS : halte au bashing général ! (Wikimedia - MMEKAYHAGAN) Depuis La Rochelle, le débat des primaires citoyennes prend un tour rompant assez allégrement avec les belles déclarations unitaires et autres appels à la responsabilité qui fleurissaient avant l’été. Peut-être est-ce Jean-Christophe Cambadélis qui a donné le ton, avec sa subtile interpellation lors de l’ouverture de l’université.

Peut-être est-ce l’approche du scrutin fatidique, qui pèse sur les nerfs de celles et ceux qui ont du mal à garder les leurs. Quoi qu’il en soit, les derniers jours ont vu le climat se tendre et l’attaque sous la ceinture sortir des déclarations des lieutenants et autres porte-flingue, pour atterrir dans la bouche des candidats eux-mêmes. Au point de déclencher des réactions de la très discrète Haute Autorité des primaires, sorte de SDN de ce scrutin ouvert à tous les Français. Première raison, qui serait positive dans un autre contexte : chaque candidat croit en lui-même et en sa victoire finale.

Du même auteur. Débat des primaires : les questions de Marianne. Sondages sur la primaire socialiste: attention Libération! La une de Libération du jeudi 15 septembre «Primaire socialiste : Attention sondages ». Elle est belle la une du jour de Libération. A quelques heures du premier débat télévisé entre les six candidats à la primaire, voilà le quotidien qui tire la sonnette d’alarme pour expliquer, à très juste titre, que les enquêtes d’opinion autour de la désignation du candidat de la gauche posent problème de par leur méthodologie et, pire même, pourraient peut-être finir par fausser le scrutin. La une de Libération du lundi 20 juin Voilà une sage initiative… qui sonne surtout, diront les mauvaises langues, comme un mea culpa pour Libération.

Car le 20 juin dernier, le journal se montrait beaucoup moins prudent à l’égard des sondages de ce type en osant titrer : « Primaire écologiste : L’avance de M. A la une de Libération mardi 13 septembre La note détaillée du sondage disponible sur le site de Viavoice est en effet très éclairante sur la supposée « avance » de François Hollande. Du même auteur. Martine Aubry toujours en mal d’identité.

Du même auteur Pour être charitables, un nombre incalculable de journaux ont titré, depuis l’annonce de sa candidature le 28 juin, sur le « mystère Aubry ». Quelle est sa (vraie) personnalité ? Quelles idées défend-elle (vraiment) ? Se projette-t-elle (vraiment) dans la fonction présidentielle ? Le premier débat de la primaire, jeudi soir sur France 2, aura permis à Martine Aubry de sortir de cette ambigüité. Hélas pour elle, à son strict détriment. A tous égards en effet, la maire de Lille est apparue comme une Madame Moins.

Moins volontaire que Ségolène Royal, elle a ronronné les propositions inscrites dans le programme du PS. « Je suis prête », a-t-elle articulé à deux reprises, mais sans éclat. En pointe dans les combats de société, elle aurait pu marquer des points auprès de la gauche bobo. Européenne par tradition familiale, elle n’a pas osé ramasser le drapeau bleu étoilé qui s’effiloche sur le champ de bataille de l’euro. Primaire PS: le débat en cinq points clefs.