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PS : une primaire sans enthousiasme ?

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Hollande devance Aubry : ce sondage IFOP à qui l'on fait dire ce qu'il ne dit pas... C'est le sondage du jour : Hollande décroche Aubry dans la Primaire socialiste. Il décroche, elle décroche. Il s'envole, elle dégringole. il caracole, tel Bonaparte au pont d'Arcole, elle ploie, telle Jeanne d'Arc face à l'Anglois ("ois" pour la rime, sinon ça ne colle pas). Les résultats sont publiés ET commentés dans France Soir, commanditaire de cette enquête Ifop, par ailleurs très, très largement reprise (avec des titres semblables, tous au présent de l'indicatif : "Hollande devance largement Aubry" ou "Hollande s'échappe" ou encore "Hollande repasse devant Aubry").

Que nous apprend cette enquête ? Que François Hollande est à ce jour le candidat socialiste "souhaité" par 42% des "sympathisants de gauche", Martine Aubry le suivant avec 34% (et Royal à 13%). Suit une présentation plus détaillée des forces et faiblesses de Martine Aubry et de François Hollande à deux mois de la Primaire, qui dans l'ensemble, semble démontrer que les jeux sont presque faits. Trois leçons 1. 2. 3. Studieuse, Ségolène Royal passe l’été en campagne. Que Martine Aubry et François Hollande se rassurent, Ségolène Royal prend bien soin de la maison de famille socialiste pendant les vacances. Ce mercredi midi, la candidate à la primaire PS a convié pour la quatrième fois la presse rue de Solférino, dans la grande salle réservée d’ordinaire au bureau national. Sur le carton d’invitation: «Ségolène Royal vous convie à la rencontre hebdomadaire pour échanger […] autour d’une collation».

A son entrée, Royal est d’humeur chambreuse: «Vous êtes très nombreux finalement! Il n’y a pas de vacances? Depuis qu’elle bénéficie de locaux au siège du PS pour le temps de la primaire, Ségolène Royal ne quitte plus Solférino. Sur son agenda politique, du 1er au 14 août, la prétendante du PS à l’Elysée en 2007 avait prévu «Famille, lecture, sport». Prête pour la rentrée «Un document, souligne Royal, qui ramasse les piliers de ma pensée politique et intègre cinq ans de vie politique.» Lilian ALEMAGNA.

Primaire PS : un peu d’audace, camarades ! - Primaire PS. Le premier tour de la primaire a lieu dans deux mois. Les candidats sont désormais déclarés. Pour autant, tout est-il en place pour que ce scrutin soit un succès ? - Ça progresse. Mais, en même temps, je trouve hélas significatif que vous parliez encore de la primaire du Parti socialiste. Comme s’il s’agissait d’une affaire strictement interne d’un parti politique. Au-delà du PS, il y a la gauche. Et au-delà de la gauche, il y a les citoyens, qui vont être les arbitres d’une compétition dont on devine combien elle peut modifier les règles et les mœurs de la politique dans notre pays.

Donc tout est sur les rails ? - Pour avoir accès aux listes d’électeurs et obtenir les salles nécessaires au vote, il faut encore vaincre la résistance de certains préfets ainsi que de quelques élus UMP. Si les bases d’une primaire loyale sont désormais jetées, comme vous le dites, pourquoi ne sent-on pas encore l’élan qui, seul, pourrait assurer son succès ?

- Cela dépend beaucoup des candidats eux-mêmes. Primaire socialiste : débat or not débat, telle est la question. Un mois après le lancement de la campagne officielle de la primaire socialiste, il semble que si un programme a pu être élaboré, il reste encore énormément de questions qui se posent, notamment celle de débats télévisés entre les différents candidats à cette primaire socialiste. Discours Lego (flickr, Alice Bartlett, cc) 1. Il y a quelques mois, les partisans de Dominique Strauss-Kahn ne voulaient pas de débat lors de la primaire socialiste, ce qui en dit long sur leur façon de concevoir une élection démocratique, et sur leur absence totale de volonté d’établir en France une démocratie réellement participative. 2. Mi-juin, le conseil politique du Parti socialiste a longuement hésité à accepter que des débats aient lieu pendant la primaire de cet automne. 3. 4.

"Rien ne doit être fait dans ces débats qui puisse diviser, opposer les socialistes entre eux. Des différences idéologiques il y en a. Dark Vador (flickr, leg0fenris, cc) En conclusion : PS: voter à la primaire, c'est voter une première fois contre Sarkozy. ( Dessin Louison ) La focalisation autour des différents prétendants à la candidature socialiste a fini par éclipser la grande nouveauté qui leur permettra de se départager : les primaires ouvertes, avec un scrutin en deux tours ouvert à tout le peuple de gauche. Un système inédit en France, et audacieux, mais qui n’est probablement pas – pour le moment – assez connu et apprécié à sa juste valeur. Pourquoi est-il important, que vous soyez socialiste non-encarté, proche d’un autre parti de gauche, ou tout simplement de gauche, de venir prendre part à ce vote et à cette mobilisation ?

Sept raisons de s’y impliquer. 1 / Ne pas s’enfermer dans l’à-quoi-bon Tout prête à la morosité, au pessimisme et au repli sur soi. 2 / Traduire le mécontentement contre Nicolas Sarkozy Depuis les fortes manifestations contre les retraites, les Français n’ont pas eu l’occasion de traduire concrètement leur mécontentement, et leur envie de changement. 4 / Donner le coup d’envoi de la présidentielle Du même auteur. Les blogueurs votent Hollande… sans enthousiasme ! Primaire: pour convaincre les Français, Ségolène Royal veut débattre. Dossier Primaire : le PS fera-t-il mieux que les écolos ?