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Pendant ce temps là, au Parti socialiste...

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Des primaires pour déclencher une dynamique populaire. (capture d'écran Dailymotion - BFMTV - cc) Du même auteur Comme on pouvait s’y attendre, le DSKgate, non content d’avoir mis un coup d’arrêt brutal à la trajectoire politique immédiate du principal intéressé et de ses amis, n’en finit plus de secréter des conséquences pour le Parti socialiste et son avenir proche. Parmi elles, la remise en cause des primaires, pourtant dûment votées par les militants et soutenues par la grande majorité des responsables socialistes lors de leur adoption. Qu’importe, elles sont désormais sur le banc des accusés sous la plume de blogueurs, sympathisants ou dans la bouche de responsables socialistes, avec des expressions variées : qu’on les arrête, qu’on les gèle, qu’on se rassemble, qu’on les mette entre parenthèses (bientôt le moratoire ou la mise sous tutelle ?).

Il faut commencer par remarquer que cette tentation n’a rien de nouveau. Quatrièmement et surtout, la gauche et le pays ont besoin de refaire de la politique. Mignard: «Si les primaires échouent, autant se dissoudre!» (Photo : © Razak) Marianne : Les premiers jours de l’après-DSK montrent que la Haute Autorité du Parti socialiste va avoir du travail ? Jean-Pierre Mignard : Nous serons vigilants et nous nous appuierons pour cela sur la charte éthique qui a été élaborée. Mais on ne pourra pas empêcher les candidats de laisser libre cours à leurs émotions. Il ne faut pas que les primaires soient aseptisées au point que rien ne puisse se dire.

Mais l’on se rend compte qu’elles peuvent devenir aussi mortifères que le prédisaient leurs adversaires ? Les primaires se dérouleront forcément mieux que nos congrès. Il y aura 1, 2, peut-être 3 millions de votants. Du même auteur Mais pourrez-vous, vous-même, taper du poing sur la table ? Il y aura bien deux gardes : les électeurs et la Haute autorité.

Comme lors du congrès de Reims que vous avez vécu auprès de Ségolène Royal ? Je sais le meilleur dont ce parti est capable et je sais, aussi, le pire. «Montebourg a toujours défendu la République face à la mondialisation économique» Lienemann: «DSK a conscience qu’Aubry est le candidat naturel» (Dessin : Louison) Du même auteur Marianne : Finalement, le grand perdant du fameux pacte de Marrakech, ce pourrait être l’aile gauche du Parti socialiste dont vous faites partie ? Marie-Noëlle Lienemann : Je ne crois pas. On dit tout et n’importe quoi à ce sujet. Je ne crois d’ailleurs pas à l’existence de ce pacte. Ce que je retiens en revanche, c’est le retour que m’ont fait Henri Emmanuelli et Benoît Hamon de leur rencontre avec Dominique Strauss-Kahn. Mais si nous plaidons pour que Martine Aubry soit la candidate du PS, ce n’est pas simplement parce qu’elle parle à l’aile gauche du parti, mais parce que nous estimons qu’elle est la meilleure pour représenter la gauche dans son ensemble.

. « Martine Aubry ne fait pas sa coquette » Marie-Noëlle Lienemann Martine Aubry serait la « meilleure » candidate, dîtes-vous, mais c’est aussi celle qui se garde le plus d’afficher son envie ? La maîtrise du temps est un enjeu. Arnaud Montebourg fait preuve d’une certaine inconstance dans ses positions. Le bling bling de DSK. (capture d'écran Dailymotion - asi - cc) Du même auteur Avec ce qu’il convient désormais d’appeler « l’affaire de la Porsche », DSK a eu un avant-goût de ce à quoi il risque de s’exposer en cas de retour en France. Partant d’un préjugé simple et efficace – la gauche qui a trahi, « l’oligarchie », la finance mondiale, la luxure, etc. – droite et extrême-gauche n’auront de cesse que de faire coller la réalité à l’image, en partant à la chasse aux détails qui tuent, fût-ce au prix de grossières approximations et d’une mauvaise foi sans bornes.

Sur le fond, il n’y a pas beaucoup matière à discussion. Le véhicule n’appartenait pas, nous dit-on, à DSK, et lui aurait-il appartenu que ce n’aurait pas changé grand chose : on se doute que le dirigeant d’une grande institution financière internationale ne s’habille pas chez Kiabi et ne roule pas en Lada de troisième main. Mais y a-t-il une parfaite adéquation entre gauche et critique du bling bling ? Héritier de Mitterrand, qui es-tu vraiment ? (Dessin : Louison) Du même auteur Quinze ans que le chapeau de feutre noir et l’écharpe rouge sont remisés. Et pourtant, tous les dirigeants socialistes ou presque, avec plus ou moins d’honnêteté, se poseront aujourd’hui comme de fidèles héritiers de Tonton. Tous les proches des candidats à la primaire y vont déjà de leur petite confidence du genre : « Vous savez, il (ou « elle », c’est au choix) a une vision très mitterrandienne du temps ».

Mais quinze après sa dispartion, trente ans après son accession au pouvoir, les autres « héritiers de Mitterrand », ceux qui ont décidé d’adhérer à ce parti qu’il a marqué de son sceau, eux, qui sont-ils vraiment ? Une enquête réalisée pour le compte de La Revue socialiste par téléphone et Internet, auprès d’un large échantillon d’adhérents du PS, permet de répondre en partie à cette question. Qu’apprend-on tout d’abord ? Il y a deux fois moins d'employés et sept fois moins d'ouvriers au PS que dans la société française. La symbolique de la Porsche. « Aubry doit sortir de son silence assourdissant »