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Mort Kim Jong-Il

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Kim Jong-il est mort, vive Kim Jong-un. Des Japonais lisent un journal annonçant la mort de Kim Jong-il à Tokyo, le 19 décembre 2011 (Toru Hanai/Reuters) 2011, sale année pour les dictateurs. Le Nord-Coréen Kim Jong-il, 69 ans, est mort dans un train samedi 17 décembre, suite à un « infarctus du myocarde sévère et une crise cardiaque ». C’est ainsi que la présentatrice du journal de la télévision d’Etat nord-coréenne, en larmes, a annoncé la mort du dictateur dimanche, à midi, heure coréenne. Une présentatrice télé fond en larmes en annonçant la mort de Kim Jong-il Le régime nord-coréen ne devrait pas connaître de bouleversement.

Le troisième et plus jeune fils du leader nord-coréen, Kim Jong-un, devrait lui succéder. Il reste toutefois à voir s’il pourra assurer son autorité, n’ayant aucune légitimité autre que celle du sang dynastique, contestée d’ailleurs par l’un de ses frères écarté par le père. Kim Jong-un, à gauche, salue l’armée nord-coréenne aux côtés de son père Kim Jong-il, à droite, le 10 octobre 2011 (Kyodo/Reuters) CORÉE DU NORD. Kim Jong-Il est mort mais on meurt encore de faim dans les camps. Ce matin, à Pyongyang la télévision officielle a annoncé une émission exceptionnelle pour midi, heure locale. Une émission à la mise en scène soigneusement étudiée pour apprendre à des millions de nord-Coréens que King Jong-Il était mort deux jours plus tôt. Kim Jong-Il le 25/04/11 dans la province de Hamgyong, en Corée du Nord (AFP PHOTO/HO/KCNA VIA KNS) Le "Cher Leader, qui est l'incarnation parfaite de ce que doit être un leader" laisse derrière lui un pays exsangue, une économie au bord du gouffre et une population terrorisée par des années de "dictature communiste".

La Corée du Nord est inaccessible aux regards extérieurs. Ces camps où l'on meurt de faim, d’épuisement, de mauvais traitements Vu du ciel, les images satellites ne peuvent révéler l’absence de médias indépendants, d’oppositions politiques, de syndicats. 200.000 prisonniers politiques et leurs familles y seraient incarcérés sans jugement ou à la suite de procès iniques. "Dents cassées pendant la torture" Corée du Nord : Kim Jong-il de vil à trépas. L’homme qui a réduit la Corée du Nord à la famine, tout en consacrant des ressources phénoménales pour doter son pays de l’arme nucléaire, se faisait appeler «le Soleil du XXIe siècle». Il s’est éteint samedi matin, à l’âge de 69 ans (selon sa biographie officielle), d’une crise cardiaque qui l’a terrassé dans le train blindé qu’il empruntait pour ses déplacements.

La nouvelle du décès du «Cher Leader» Kim Jong-il n’a été annoncée qu’hier, par une speakerine de la télévision officielle. Les médias ont diffusé peu après des images théâtrales de foules pleurant la mort du tyran, qu’un culte de la personnalité sans commune mesure a élevé, tout comme son père avant lui, au rang d’un demi-dieu. Les sirènes ont retenti dans la capitale, Pyongyang, et dans d’autres villes de ce pays de 23 millions d’habitants, attirant la population dans la rue.

«Régence». En Corée du Nord, le pouvoir est une affaire de famille. «Guerre civile». Philippe GRANGEREAU De notre correspondant à Pékin. Corée du Nord: le goulag s'étend encore... Yodok. En Corée du Nord, ce nom symbolise l’enfer. Yodok est la ville qui abrite le camp n°15, le plus grand camp de travail nord-coréen. Il « abrite » entre 30 000 à 50 000 détenus dont les crimes sont de nature « politique », voire même d’avoir des parents « criminels politiques ».

En réalité le « criminel » lui-même ne sait pas trop de quoi on l’accuse. « Il s'agit d'endroits dissimulés aux yeux de tous, où sont bafouées la quasi-totalité des dispositions protégeant les droits humains», a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International. Les images satellite diffusées par l'ONG montrent que quatre des six camps - situés dans des zones sauvages des provinces du Pyongan du Sud, du Hamkyung du Sud et du Hamgyong du Nord - occupent une superficie très vaste et se sont considérablement étendus depuis 2001. L'organisation a recueilli le témoignage d'anciens détenus qui ont fui la Corée du Nord. L'obligation d'assister aux exécutions Du même auteur. En Corée du nord, le bonheur c’est simple comme un sondage. Après l’indicateur du bien-être lancé par l’OCDE, les enquêtes sur l’optimisme des Français, et l’indice du Bonheur National Brut préconisé par le roi du Bhoutan en 1972, la Corée du Nord a dévoilé son propre indice de référence.

Lucide sur ses difficultés à rivaliser avec ses concurrents pour ce qui est des indicateurs économiques de référence, le dernier régime stalinien a choisi la stratégie du pas de côté en créant, un indice de référence du bonheur dans le monde. C’est la télévision nord coréenne (Chosun central TV) qui a récemment publié les résultats de cette enquête portant sur 203 pays. L’information a été relayée par plusieurs médias sud-coréens et chinois. La Chine est désignée « pays le plus heureux du monde », elle remporte 100 points sur 100.

Un sans fautes, et un constat quasi désespérant pour le peuple chinois qui a atteint le bonheur parfait. En troisième place, on trouve Cuba, avec 93 points, puis l'Iran avec 88 points, et le Vénézuela avec 85 points. Caméra cachée en Corée du Nord: même l'armée crie famine... Corée: geek, romantique, et petit fils de tyran. Kim Han Sol et son grand père Kim-Jong Il Les jeunes ne respectent rien. C’est connu. Passent encore les déviances et l’irrespect des rejetons des régimes capitalistes, purs produits de la société de consommation, dépourvus d’esprit critique, au cerveau formaté par les blockbusters d’Hollywood et les réseaux sociaux. Mais au moins aurait-on pu placer encore quelque espoir dans les derniers descendants des régimes communistes de la planète. Que nenni ! On savait que la descendance Kim-Jong-Il avait pris quelque liberté avec les mœurs nord-coréennes.

Elevé dans une rude pension suisse, Kim Jong Chol, le fils préféré encore adolescent avait été aperçu en 2006 à un concert d’Eric Clapton en galante compagnie. Geek et romantique à la fois Du même auteur Outre sa descendance directe, c’est désormais à ses petits fils que Kim-Jong-il va devoir rappeler quelques principes de base. Un petit fils de tyran, un jeune homme remarquable. Kim Jong-Il, mort d’un triste clown. Kim Jong-Il : comment inciter un peuple à admirer un tyran? (Kim Jong-il - Wikimedia - Presidential Press and Information Office - cc) Kim Jong-Il, « Dirigeant suprême de la République populaire démocratique de Corée », « soleil du XXIe siècle », guide et lumière du Parti du Travail de Corée, est décédé. C’est une bien triste nouvelle pour les travaillistes du monde entier, et pour les amateurs de coupe en brosse façon Brigitte Nielsen et de blouses minimalistes, dont il était un des plus flamboyants porte-étendards.

Les hipsters ne l’oublieront pas. Mais il serait dommage de limiter son héritage à son influence – certes majeure – dans le domaine de la mode. Kim Jong-Il, c’est peut-être d’abord, et même avant tout, un modèle à analyser et à suivre pour les dirigeants politiques occidentaux. Tous ne sont probablement pas prêts à digérer la profondeur du Juché, la pensée politique nord-coréenne. Leçon n°1 – Assumer crânement la succession filiale Leçon n°2 – Ne pas se laisser décourager de porter les lunettes qu’on aime Du même auteur.

Corée du Nord: les inconnues d'une succession. « Le soleil du 21ème siècle » ne brillera plus. Comme un symbole, la dernière apparition publique de Kim-Jong Il en public remonte à jeudi dernier. Le Cher leader visitait le « Kwangbok » (qui signifie indépendance), le plus grand supermarché du pays à Pyongyang, aussi pauvre en produits qu'en consommateurs potentiels. Les photos de la visite n’ont été diffusées que samedi selon le journal sud-coréen Chosun alors que les officiels nord-coréens décidaient vraisemblablement des modalités de l’annonce de la mort du leader. Décédé samedi, l’annonce n'a eu lieu que lundi preuve d’une transition qui s’annonce délicate à gérer aussi bien sur le plan intérieur qu'au niveau international, alors que son état de santé paraîssait déclinant depuis 2008.

Quelques heures après l'annonce, le Parti des travailleurs au pouvoir et d'autres institutions publiques ont publié une déclaration conjointe suggérant néanmoins que son successeur désigné, son fils cadet, Kim Jong-un était en charge du pouvoir.