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La tragédie Bayrou

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Borloo se revendique nouveau patron du centre en France. Béarn out pour François Bayrou. La carrière brisée de Bayrou. En cinq ans, François Bayrou est passé de l'apogée, et les 18,57% de suffrages exprimés à son égard à l'élection présidentielle de 2007, au désaveu.

La carrière brisée de Bayrou

Dimanche soir, il n'a en effet pas gagné sa bataille, celle qui semblait être la dernière, pour conserver son siège de député de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Dans une triangulaire, le maintenant en tenailles entre l'UMP et le PS, François Bayrou n'a obtenu que 30,17% des suffrages exprimés, arrivant second derrière la socialiste Nathalie Chabanne, élue députée avec 42,78% des voix. Le troisième participant de ce second tour, l'UMP Eric Saubatte, arrive en troisième position (27,04%). La conclusion d'une campagne épique.

Après l'échec du candidat du MoDem à la présidentielle (9,13% des suffrages exprimés, arrivant après Jean-Luc Mélenchon et loin derrière Marine Le Pen), sa décision de voter pour François Hollande avant le second tour de l'Elysée l'avait condamné à une campagne législative difficile. Défait dans son fief, François Bayrou va prendre du "recul" 2012 ou la victoire (temporaire) du bipartisme.

(Dans un bureau de vote de Nancy le 10 juin 2012 - OL EMILE/SIPA) Dimanche 17 juin, la France devrait élire une Assemblée où seulement deux partis devraient très largement dominer l’hémicycle, comme jamais auparavant.

2012 ou la victoire (temporaire) du bipartisme

Si le mode de scrutin porte une part de responsabilité, le cycle politique dans lequel nous nous trouvons est également en cause. Au second tour, les différentes projections n’accordent que moins de 10% sièges aux partis autres que le Parti Socialiste et l’UMP. Et encore, la plupart de ces circonscriptions devraient être gagnées par des partis qui ont un accord formel avec le PS, qui leur a réservé des sièges et leur a donné le précieux label majorité présidentielle tout en refusant d’investire un candidat socialiste: c’est ce qui va permettre aux écologistes, au PRG et au MRC d’avoir des élus le 17 juin. Hormis ces trois partis, le Front de Gauche est le seul mouvement qui aura un nombre significatif d’élus. Quelle alternative pour demain. Pourquoi je resterai aux côtés de Bayrou quoi qu'il advienne. (Une affiche de campagne de François Bayrou - Francois Mori/AP/SIPA) Du même auteur Après l'échec cinglant du MoDem, nombreux sont ceux qui parmi nos militants, posent la question de leur engagement politique à venir.

Pourquoi je resterai aux côtés de Bayrou quoi qu'il advienne

Je n'ai pour ma part pas changé d'avis. Je regrette également que nombre de mes amis cherchent des causes extérieures à notre défaite. Hollande, Morano, Bayrou, Guéant... 10 remarques politiques. Quelles alliances pour le MoDem à l'Assemblée ? (François Bayrou au soir de sa défaite, le 17 juin 2012 - COLLET GUILLAUME/SIPA) Du même auteur Je suis assez scié de voir chez les militants démocrates envisager des rapprochements tactiques avec les autres chapelles centristes ou modérées (radicaux, par exemple): je suis désolé, mais, qu'on se le dise, on s'adresse d'abord aux Français.

Quelles alliances pour le MoDem à l'Assemblée ?

La tactique, moi, je m'en tape, parce qu'in fine, c'est ce que l'on dit aux Français qui fait qu'on est élu ou non. Au moins au MoDem, mais c'est peut-être vrai chez les militants radicaux ou néo-centristes (je crois toutefois qu'ils sont encore moins nombreux que nous bien que disposant de plus d'élus), il n'est question que de cette opportunité, certains la rejetant parce qu'ils rejettent toute possibilité d'alliance avec la droite, d'autres, au contraire, appelant à se montrer pragmatiques. Je me reconnais dans tous les principes de l'Alliance centriste mais je ne sais pas ce qu'elle veut faire dans le détail. Législatives: le clivage est-ouest de plus en plus marqué.

Bayrou, le bouc-émissaire de Bachelot. Tous à l’abri, Roselyne Bachelot quitte la vie politique et part en réglant ses comptes.

Bayrou, le bouc-émissaire de Bachelot

L’ébouriffante ministre de Sarkozy à la plume relevée décortique au fil des pages de son livre, A feu et à sang (1), les failles de la stratégie électorale sarkozyste 2012. Sans se soucier de ménager les ego, et avec même parfois la ferme intention de les malmener. Dans sa ligne de mire : « la bête à trois têtes – Guéant, Mignon et Buisson », coupables selon elle d’avoir conduit un président-candidat individualiste à sa perte. Très droitière, trop marino-compatible, la campagne du président-candidat a déplu à l’ancienne ministre des Solidarités qui regrette que le bilan social du monarque, selon elle « excellent », n’ait pas été davantage valorisé. Déjà, on se pince. . « Bayrou ne sert juste à rien » Autant d’acharnement sur le seul centriste ayant pris la peine de condamner la dérive à droite toute du président-candidat, voilà qui, dans le livre de Bachelot, manque un peu de cohérence.