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Hollande face aux Verts et à Chevènement

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Socialistes et écologistes divisés sur la question de l'EPR de Flamanville. Il y avait la question de la sortie du nucléaire. Et dans ce dossier, celle plus précise de l'EPR de Flamanville (Manche). Lundi soir, sur France 2, François Hollande a répété – au grand dam des écologistes – qu'il "préserver(ait) la construction" de ce réacteur nucléaire, "à la condition bien sûr que toutes les règles de sécurité soient respectées". Une déclaration qui complique fortement les discussions sur le futur contrat de gouvernement. Mardi matin, une source écologiste indiquait d'ailleurs à l'AFP que les négociations "étaient suspendues". Une affirmation nuancée par Cécile Duflot, qui assure qu'elles "suivent leur cours".

"Cela bouleverse le calendrier, c'est pourquoi nous avons souhaité les suspendre", a expliqué le député Yves Cochet au micro d'i>Télé. Le PS veut "un audit transparent" Du côté socialiste, on affirme que la ligne de François Hollande n'a pas changé. "On ne fera pas un pas supplémentaire" Anne-Charlotte Dusseaulx - leJDD.fr. François Hollande joue les durs sur le dos des Verts. Le socialiste plonge la présidentielle dans la tourmente nucléaire. Sans prendre de risque, Pourquoi François Hollande a-t-il agité le chiffon rouge sous le nez des Verts français? En proclamant qu’il poursuivrait la construction du réacteur nucléaire de troisième génération EPR s’il était élu président de la République en 2012, le candidat socialiste pouvait prévoir la réaction outrée des alliés écologistes du PS.

Il ne fut pas déçu. Le parti EELV (Europe Ecologie-Les Verts) a aussitôt crié à la déclaration de guerre en menaçant de rompre ses négociations avec les socialistes. En ne fléchissant pas d’un iota face à l’ultimatum des Verts, François Hollande montre qu’il peut rester inflexible, tout en faisant preuve de réalisme et de sens des responsabilités.

Or, les Verts n’ont que trois députés à l’Assemblée et ne manquent pas d’appétit. Pour les écologistes, le temps n’est pas à la lutte des classes mais à la lutte des places. Ecolos-PS : pour comprendre l'enjeu des négociations, suivez le guide. Verts de rage. Les écologistes se sont étranglés en entendant François Hollande défendre fermement, le 7 novembre sur France 2, le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville : « Je suis pour une diminution de la part du nucléaire dans la production d’électricité. 75% de nucléaire, c’est trop élevé par rapport à ce que nous devons faire en matière de diversification des sources d’énergie, mais je préserverai la construction d’un EPR, à la condition bien sûr que toutes les règles de sécurité soient respectées. » Réagissant à chaud, Cécile Duflot a pondu dans la soirée un tweet bref mais parlant : « Probabilité plan B > 0,97 » Capture d’écran d’un tweet de Cécile Duflot La secrétaire nationale d’Europe Ecologie - Les Verts (EELV) signifiait par là que la prise de position du candidat socialiste rendait presque impossible un accord électoral, pour les législatives, entre son parti et le PS : seulement 3% de chances, si on en croit le tweet en question.

Les raisons du plan A. Dix ans après… C’était en décembre 2001, autant dire une éternité. Un dîner, à l’Automobile Club, avait réuni les principaux soutiens de Jean-Pierre Chevènement dans le monde des arts, des lettres et du journalisme. Juste avant de m’y rendre et de retrouver celle qui n’était pas encore ma bien-aimée rédactrice en chef, avec laquelle j’étais à l’époque d’accord sur tout ou presque, j’avais lu Le Monde dans le TGV Lille-Paris. Pour la première fois, le quotidien du soir était bien obligé de donner des sondages faisant figurer l’hypothèse Chevènement au second tour de la présidentielle, soit contre Chirac, soit contre Jospin. Comme l’avait annoncé le « Ché », le système « turbulait » enfin. Un troisième homme crédible, c’est-à-dire ni Jean-Marie Le Pen ni Arlette Laguiller, que la presse s’efforçait pourtant de faire monter avec force reportages. C’était début 2002, à l’initiative d’Elisabeth Levy, toujours. C’était début 2002, toujours.

Il y a dix ans. Article en accès libre. Chevènement en 2007, la campagne qui avait tourné court. Parfois, Jean-Pierre Chevènement ne fait pas campagne. Après s’être fait son avocat, nous voilà assistant au colloque de la Res Publica tenue sur "La Dimension Stratégique de l’Agriculture" à la maison de la Chimie. Ce 66ème colloque n’est pas anodin : prévu bien avant l’actualité du week-end, il n’en reste pas moins le moyen de voir si le Chè s’est lancé dans le vide et en campagne. Et les médias le savent puisqu’un photographe attend le Messie à l’entrée et assistera au colloque, mitraillant quasi exclusivement l’ancien ministre de la Défense et non les orateurs. Il semble que quelques journalistes de presse écrite soient également présents. Jean-Pierre Chevènement donne un discours le 22 août 2010 à Frangy-en-Bresse (JEFF PACHOUD/AFP).

Pas de lien avec l'actualité politique Arrivé sans triomphalisme ni annonce et à l’heure, le président de la Fondation Res Publica s’adresse aux 70 personnes présents dans la salle : on gage que chacun a prévu le discours que va tenir le candidat. Bim ! EPR : le nuage de Fukushima n'est pas encore arrivé en France. Chevènement: un candidat utile? Chevènement candidat, la balle est dans le camp d'Hollande.