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Et la dette ?

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Dette : Bayrou ne promet pas la lune. (François Bayrou - Wikimedia - Antonin Borgeaud) Du même auteur Nous vivons un thriller planétaire dont nous ne cessons de mesurer chaque jour l’ampleur.

Dette : Bayrou ne promet pas la lune

Il y pleut des cadavres. Si la première victime a été grecque, il semble bien que le peuple hellène n’aura pas le monopole de la tragédie. Ibères, Lusitaniens, habitants de la verte Erin jusqu’à ceux du Nouveau Monde, tous tombent comme les épis qui ploient sous le poids d’une faux au temps des moissons. Retrouvez L'Hérétique sur son blog. Les banques françaises sont déjà dégradées. - Dollar et yuan.

Les banques françaises sont déjà dégradées

REUTERS/Nicky Loh - Les banques françaises n’ont plus la cote. Le 10 août, l'action Société Générale perdait en une séance plus de 22% sur de folles rumeurs entraînant dans son sillage, BNP Paribas et Crédit Agricole avec une dégringolade de leurs cours respectifs de 9,5% et de 11,8%. Jeudi 18 août, la Banque Centrale américaine (la Fed) soufflait sur les braises en évoquant le manque de solidité des banques européennes.

Un nouveau coup de semonce pour les valeurs bancaires françaises qui chutaient lourdement. Publicité Pourtant, depuis la crise des subprimes, les établissements bancaires français s’en étaient plutôt bien sortis, sans heurts et même avec les honneurs. Les infortunes de la vertu En fait, les marchés doutent de la capacité de la France à conserver son triple A et s'inquiétent de la capacité des pays de l'Europe du sud à faire face à leurs obligations financières. Ceci dit, 65% de la dette publique française est tout de même détenu par des non-résidents. Dette : et si nous devions revoir notre copie ?

La décroissance n’est pas un projet politique conçu par des écologistes radicaux, c’est la réalité des économies de l’Europe de l’Ouest dont le taux de croissance baisse régulièrement depuis cinquante ans : en France, ce taux a été de 5,91% dans les années 60, de 4,15% dans les années 70, de 2,29% dans les années 80, de 1,86% dans les années 90 et de 1,36% dans les années 2000 (source Insee).

Dette : et si nous devions revoir notre copie ?

Rien ne garantit qu’il doit rester positif. Le recours massif au crédit a permis de soutenir la demande durant la dernière période, mais la crise des subprimes en 2008 et celle des dettes souveraines depuis 2010 ont montré les limites d’une telle politique. Au-delà d’un certain seuil, le niveau d’endettement doit cesser de croître sous peine de provoquer la perte de confiance des prêteurs et l’implosion du système.

De l’avis de tous les économistes, ce seuil est aujourd’hui atteint. Aujourd’hui, la réduction de la dette s’impose à nous comme un rappel au principe de réalité. Après la rencontre Sarkozy-Merkel, les socialistes tentent de déjouer le piège de la règle d'or. Petit cours d'économie pour comprendre la dette publique. ( capture d'écran kontrekulure.fr - cc ) En ces temps d’hystérie collective sur la dette de l’Etat, « La dette publique, une affaire rentable », livre coécrit par A-J Holbecq et publié en 2008, dont la deuxième édition vient de sortir, est un livre essentiel.

Petit cours d'économie pour comprendre la dette publique

Un peu d’histoire « Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin » : c’est par cette citation d’Henry Ford que commence cet essai court et percutant. Les auteurs présentent un bref historique de la monnaie et des banques. Si les premières traces de monnaie métallique remonte à plus de 2500 ans en Grèce, la monnaie papier est apparue en Chine au 8ème siècle.Jusqu’au 19ème siècle, les monnaies reposent sur l’or ou l’argent mais leur rareté conduit à de nombreuses dévaluations, à l’utilisation d’alliages. Le problème de la création monétaire Du même auteur Retrouvez Laurent Pinsolle sur son blog. Holbecq et Derudder: remettre en perspective notre endettement.