background preloader

Dossier : occident et instabilité des pays arabes

Facebook Twitter

Il faut, maintenant, une intervention en Syrie. Le 19 mars, cela fera un an, jour pour jour, que des escadrilles d'avions français, puis, dans un deuxième temps, anglais, américains, arabes, auront sauvé Benghazi d'une destruction annoncée.

Il faut, maintenant, une intervention en Syrie

Eh bien, les choses étant ce qu'elles sont et si, non seulement la France, mais la communauté internationale ne se ressaisissent pas, cet anniversaire risque d'avoir un mauvais parfum de cendres et d'échec. Car il y a, aujourd'hui, un nouveau Benghazi. Il y a une ville, dans la région, qui est dans l'exact cas de figure qui était celui de Benghazi. Libye : les pétroliers occidentaux à quitte ou double. Forcément des échanges ont eu lieu, et on aimerait bien savoir ce qui s'est dit entre l'Elysée et la direction de Total, lorsque Paris a décidé de mettre en œuvre une offensive aérienne contre la Libye. Car pour Total, comme pour les autres pétroliers occidentaux présents jusqu'ici en Libye, un point de non retour est bien entendu franchi.

Les pétroliers européens ont pas mal à perdre, et peut-être beaucoup plus encore à gagner dans l'offensive contre le colonel Kadhafi. [DRs] , souligne le dans son édition du 20 mars. Sous couvert d'anonymat, un haut dirigeant d'une compagnie occidentale active en Libye confie l'évidence : [de pétrole] 9 % du pétrole consommé en France en 2009 a été puisé en Libye. Le groupe ENI, première société industrielle italienne, dont l'Etat est actionnaire majoritaire, est de loin le principal opérateur pétrolier étranger en Libye . Al-Assad dit oui à l’ONU et oui aux massacres. Rien ne semble impossible à Bachar al-Assad.

Al-Assad dit oui à l’ONU et oui aux massacres

Le président syrien peut, dans une même journée, accepter une médiation de l’ONU pour mettre fin aux violences tout en laissant son armée poursuivre son offensive dans le centre du pays. Pressé par la Chine et la Russie, alliés historiques de Damas, le régime syrien a finalement avalisé, hier, le plan de Kofi Annan, émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe. Ce plan en six points, approuvé le 21 mars par le Conseil de sécurité, comporte un volet humanitaire (fourniture d’aide, cessez-le-feu de deux heures par jour pour évacuer les blessés et libération des personnes arbitrairement détenues) et préconise la cessation de toute forme de violence armée de la part des différentes parties sous la supervision de l’ONU.

Mortiers. Qualifiée d’«étape initiale importante» par Kofi Annan, la décision du régime syrien n’a pas suscité l’enthousiasme des capitales occidentales. Hôpital. Luc MATHIEU. Les révolutions arabes ménagent les intérêts pétroliers. - Pompes à essence.

Les révolutions arabes ménagent les intérêts pétroliers

REUTERS / Ina Fassbender - Tandis que les victimes de la répression sanglante en Libye se comptent par milliers, l’Arabie saoudite se veut apaisante. Et choisit le terrain pétrolier pour montrer que les monarchies du Golfe conservent la maîtrise des opérations. «S'il y a avait une diminution de l'offre en raison de perturbations dans des pays producteurs, les pays de l'Opep, comme l'Arabie saoudite, accroîtront leur production», avait assuré le ministre saoudien du pétrole le 22 février. Le 28, l'Arabie saoudite s'est engagée à assurer la «stabilité du marché». Il s'agissait de rassurer les marchés, nerveux malgré tout. Publicité Une aspiration des peuples qui ne se limite pas à la Libye. En Libye, les miliciens-mafieux font la loi. Libye: après la guerre, gagner la paix. Libye: « Le droit d'ingérence est hors d'usage »

Moyen-Orient : quand la déraison du plus fort fait loi. En Syrie comme ailleurs, les révolutions ne sont pas faites par des enfants de chœur. Mali : un coup d'état en forme de coup de poker. (Coup détat au Mali - Aliou Sissoko/AP/SIPA) Une trentaine de morts lors d’un coup d’Etat en Afrique, ce n’est rien, disent les cyniques. Mais les vingt-huit militaires de la garde présidentielle et les trois civils maliens tués par des balles perdues pendant le putsch éclair qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, alias ATT, constituent en réalité une catastrophe pour la région. Classé parmi les pays les moins avancés de la planète, le Mali s’enorgueillissait en revanche d’une expérience démocratique, très imparfaite mais réelle, inaugurée en mars 1991 avec le renversement du régime répressif du général Moussa Traoré.

Amadou Toumani Touré, à l’époque colonel dans l’armée, fût l’instrument décisif de ce premier printemps africain en prenant la tête d’un Conseil de transition pour le salut du peuple qui se retira sagement au bout d’un an, au profit des civils et d’élections pluralistes. Du même auteur. Mali : la bombe à retardement de Kadhafi.