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Dossier - La campagne est suspendue... vive la campagne ?

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Tuerie de Toulouse. Qui continue sa campagne, qui la suspend ? - Politique. Un homme armé a ouvert le feu lundi matin devant un collège-lycée juif de Toulouse, faisant quatre morts, dont trois enfants, et un blessé grave.

Tuerie de Toulouse. Qui continue sa campagne, qui la suspend ? - Politique

À la suite de cette tragédie nationale, certains candidats à l’élection présidentielle ont décidé de suspendre leur campagne, d’autres la poursuivent. Tour d’horizon. Ils ont suspendu leur campagne - Nicolas Sarkozy a annoncé lundi qu’il suspendait sa campagne électorale « au moins jusqu’à mercredi », date de l’enterrement des soldats tués à Toulouse et Montauban. - François Hollande a affirmé lundi que « la République doit se rassembler » face au drame de Toulouse et que la suspension de la campagne pour « quelques jours à peine » ne « changera pas les comportements ». « Ce n’est pas la démocratie qui est suspendue », a souligné le candidat socialiste. - Marine Le Pen a demandé le report de son débat sur France 2 lundi. . - Eva Joly a décidé de suspendre sa campagne pour la journée du mardi 20. Ils poursuivent leur campagne Il ne s’est pas prononcé.

La vraie fausse suspension de la campagne électorale. Tuerie à Toulouse: la trêve politique de la campagne est finie. La parenthèse est refermée.

Tuerie à Toulouse: la trêve politique de la campagne est finie

Après deux jours de campagne au ralenti, la plupart des candidats ayant choisi de suspendre ou restreindre leurs activités par respect pour les familles des victimes de la tuerie de Toulouse, la politique a brutalement repris ses droits ce mercredi matin, jetant aux orties les appels à l'union nationale et à la retenue. Tous n'avaient pas fait le choix de mettre totalement leur campagne en sourdine. François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Nathalie Arthaud, notamment, avaient annoncé dès le mardi 20 mars qu'ils entendaient continuer à défendre leurs idées. Mais les attaques personnelles, visant notamment Nicolas Sarkozy, s'étaient tues, ce dernier s'étant calfeutré dans son costume de président de la République.

Le drame a pourtant pris une tournure éminemment politique. Après Toulouse, une nouvelle campagne commence pour Sarkozy. Ce jeudi, Nicolas Sarkozy tenait un meeting à Strasbourg.

Après Toulouse, une nouvelle campagne commence pour Sarkozy

Le premier après la « suspension » de sa campagne et la mort de Mohameh Merah, l’auteur présumé des tueries de Toulouse. Pierre Moscovici avait parlé « d’une drôle de campagne » après la primaire du PS. L’expression pourrait être réutilisée ce jeudi. Si officiellement, il y a eu une « suspension » de la campagne à partir de lundi, on s’accorde, dans l’entourage de Nicolas Sarkozy pour expliquer surtout qu’ « il y a eu une campagne différente ». Aux yeux de son équipe, cette semaine marque « un tournant » dans l’élection présidentielle. A Strasbourg, où Nicolas Sarkozy était en meeting ce jeudi soir – le premier depuis Lyon il y a presque une semaine – ses troupes étaient donc regonflées à bloc. « De 2007 à 2010, l’homme politique avait pris le pas sur l’homme d’Etat, s’enthousiasme, Michel, militant de 21 ans, venu avec sa petite-amie.

Avant Toulouse, ces faits divers qui ont percuté des campagnes. Tuerie de Toulouse : un suspect cerné, un président-candidat aux taquets. Toulouse: Sarkozy, de la com' à l'enquête. Christian Salmon : « La suspension de la campagne a installé le monologue sarkozyste » Christophe Ena/AP/SIPA Marianne : En quoi la tuerie de Toulouse et les deux attentats contre des militaires qui l'ont précédée peuvent rebattre les cartes et créer une nouvelle campagne électorale ?

Christian Salmon : « La suspension de la campagne a installé le monologue sarkozyste »

Christian Salmon : Nous devons prendre garde à ne pas banaliser cet évènement en le ramenant à un simple rebondissement, un coup de théâtre ou un épisode de la campagne électorale. Or, c’est ce qui est en train de se passer. Je ne parle pas de la réaction caricaturale de Marine Le Pen qui en remet une couche sur la lutte contre le fondamentalisme, mais de la façon dont on instrumentalise les émotions, les peurs et les stupeurs dans des récits captivants. La tentation d’utiliser un drame national pour capter l’émotions des électeurs à des fins électorales. .... Les médias courent le risque de voir dans ces évènements tragiques l’occasion de relancer l’intérêt, le suspense, la tension narrative de la campagne.

Gagner une campagne, c'est susciter des émotions utiles Du même auteur. A Nancy, Bayrou demande que «le ton de la campagne change». Osé ? Toulouse : le PS cherche sa riposte. A Strasbourg, le président remonte sur son cheval de candidat. (Meeting de Nicolas Sarkozy à Strasbourg -DR) Du même auteur Mohamed Merah mis hors d'état de nuire, la campagne -jamais vraiment suspendue- peut repartir. Si Nicolas Sarkozy s'est fait griller par François Hollande la priorité de la première déclaration après le dénouement, il n'entendait certainement pas laisser à son adversaire socialiste le loisir de tenir meeting avant lui. Aussitôt la mort du tueur présumé confirmée, un communiqué tombe. Pour la première fois depuis trois jours, il ne vient pas de l'Elysée mais bien du service de presse de «La France forte». Ce jeudi 22 mars, dans la salle du palais des congrès de Strasbourg, les militants UMP qui attendent leur candidat depuis plus de deux heures pour certains ont retrouvé leur ferveur d'antan.

A 18h, Jean-François Copé fait son apparition. . « J'ai du réagir à des tentatives d'amalgames qui nous ont profondément choquées ! Le discours de Strasbourg, « Une France forte dans une Europe forte », a donc été remanié en conséquence.