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Dossier : Que vaut le plan automobile du gouvernement ?

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PSA incarne le «Mal Français» - Sur la chaîne de l'usine Peugeot de Poissy Benoit Tessier / Reuters - A l’arrière plan du projet de restructuration du groupe PSA, il y a deux éléments structurels. D’abord la surcapacité du secteur automobile en Europe de l’Ouest. Elle existait avant que la récession ne frappe, elle fut compensée durant la crise de 2009 par des aides directes, mais elle est toujours là. Bien des analystes pensaient que la réduction se ferait au détriment d’Opel, mais le gouvernement allemand s’est interposé. Il faudra bien faire la lumière sur ce point. Dirigisme et protectionnisme Le second élément nous concerne directement.

Publicité D’abord le protectionnisme: si les constructeurs français ont déserté le haut de gamme et le luxe, dont ils étaient champions avant la seconde guerre mondiale, c’est en raison de la vignette, conçue à l’origine comme une barrière aux importations de grosses cylindrées allemandes. L'effet «Régie» et la subvention du diesel Pour continuer, la subvention au diesel.

Pourquoi le plan automobile de Montebourg déçoit. "Circulez, il n'y a rien à voir", voilà qui résume l'état d'esprit des analystes financiers après la présentation du plan de soutien automobile ce mercredi en Conseil des ministres.

Pourquoi le plan automobile de Montebourg déçoit

Alors que Philippe Varin, le patron de PSA, a salué les aides aux véhicules propres prévues par le gouvernement, les observateurs du marché automobile français, eux, semblent sceptiques. >>> Ce qu'il faut retenir du discours de Montebourg sur l'automobile>>> EN DIRECT. Les syndicats de PSA se mobilisent devant le siège social Le bonus-malus écologique, clé de voûte du plan L'aide aux véhicules électriques et hybrides, véritable clé de voûte du plan, semble en effet insuffisante pour résoudre la panne du marché automobile français. Outre l'engagement de l'Etat d'acheter 11.000 véhicules électriques ou hybrides par an, (soit 25% de ses commandes totales), "il n'y a pas grand-chose pour relancer la demande", ajoute ainsi Bernard Jullien du Gerpisa, un think tank spécialisé dans l'automobile. Hollande défend le plan automobile chez Valéo, "une entreprise qui réussit"

Plan automobile : une portée à court terme critiquée, un effet de long terme espéré. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Dominique Gallois Insuffisant pour les uns, ingénieux pour les autres, les réactions au plan automobile, présenté mercredi 25 juillet par Arnaud Montebourg, sont contrastées.

Plan automobile : une portée à court terme critiquée, un effet de long terme espéré

Elles le sont d'autant plus que la mesure phare de ce plan vise à encourager le développement des voitures propres, qui représentent seulement 1 % du marché, alors que le secteur dans son ensemble traverse une crise majeure, symbolisée par les déboires de PSA Peugeot Citroën et la fermeture du site d'Aulnay en Seine-Saint-Denis. L'annonce d'un bonus écologique renforcé, relevé de 5 000 à 7 000 euros pour les véhicules électriques et de 2000 à 4 000 euros pour les hybrides, paraît limitée comparé aux problèmes de la filière.

Pour apprécier ce plan, "tout dépend de l'échelle de temps dans laquelle vous vous placez", tempère Rémi Cornubert, partenaire en charge des activités automobiles au cabinet de conseil Oliver Wyman. Renault de son côté mise sur la Zoe, qui sera produite à Flins. Le néolibéralisme a conduit PSA dans le mur. (Manifestation des employés de PSA, Paris, juillet 2012 - PRM/SIPA) Comme on pouvait l’anticiper, la montagne a accouché d’une souris.

Le néolibéralisme a conduit PSA dans le mur

La virulence des critiques portées contre la direction de PSA par Arnaud Montebourg et François Hollande n’a abouti qu’à une addition de mesurettes uniquement destinées à donner le change à l’opinion. Hier matin, PSA a annoncé ses résultats semestriels : ils sont très mauvais puisque le constructeur affiche une lourde perte de 819 millions d’euros (contre un bénéfice de 806 millions en 2011). L’entreprise brûle près de 200 millions d’euros de liquidités par mois. Malgré l’internationalisation des ventes et le succès des nouvelles gammes plus haut de gamme (DS pour Citroën, 3008 et 5008 pour Peugeot), le retournement du marché européen a été fatal pour les deux constructeurs. Quel constructeur pourrait résister à un retournement aussi violent de son principal marché ? Grande bouche, petits bras Paralysie intellectuelle.

Plan automobile : tout ça pour ca ? PSA remet au goût du jour un management cher à Sarkozy. Site de Sevelnord, mars 2012 - BAZIZ CHIBANE/SIPA) Du même auteur On croyait les accords de compétitivité enterrés.

PSA remet au goût du jour un management cher à Sarkozy

Ils reviennent pourtant par le biais de PSA qui en propose un à ses salariés de Sevelnord. S'il devait être signé, nul doute que d'autres employeurs s'engouffreront dans la brèche ! Les accords compétitivité-emploi, c'est cette technique de management du personnel qui consiste à demander aux salariés d'accepter un gel de leur salaire et une flexibilité accrue, pour éviter les licenciements ou la fermeture de leur usine. Retrouvez d'autres articles de JC Slovar sur son blog. Sartorius: l'expert de Bercy que plus personne n'attend.