background preloader

Épigénétique

Facebook Twitter

Enfance : des conditions de vie qui marquent l'ADN. Photo : iStockphoto Les conditions de vie familiale pendant l'enfance ont été associées à des effets marqués sur l'ADN qui persistent jusqu'à l'âge adulte. Selon le Pr Moshe Szyf, de l'Université McGill, c'est la première fois qu'un lien est établi entre les conditions économiques de l'enfance et la biochimie de l'ADN. Le chercheur montréalais et ses collègues de l'Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver, et de l'University College de Londres ont examiné la méthylation des gènes associée à des facteurs environnementaux du début de la vie.

Ils ont constaté des différences importantes dans la méthylation des gènes entre les sujets ayant évolué au sein d'une famille aux conditions de vie très bonnes et ceux ayant connu des conditions très précaires. la situation économique les conditions de logement l'emploi des parents L'étude Toutes les variations dans la méthylation de l'ADN susceptibles d'exister entre ces sujets, dont les conditions de vie variaient beaucoup, ont été observées.

Des chercheurs lèvent le voile sur l'un des mystères de l'épigénétique › Génétique. Chez la plante Arabidopsis thalania (ci-dessus), les mutations épigénétiques sont plus fréquentes que les mutations génétiques. Crédit : BlueRidgeKitties A quelle fréquence les mutations épigénétiques -ces modifications héritables de l'expression des gènes qui ne résultent pas d'une modification de l'ADN- surviennent-elles ? Une question à laquelle des chercheurs américains viennent aujourd'hui de répondre. On a longtemps pensé que les êtres vivants étaient le simple produit de leurs gènes, et des mutations qui les affectaient au fil des générations. Plus précisément, il était acquis que, lorsqu'une modification apparaissait dans le phénotype d'une population d'êtres vivants (par exemple, l'apparition de feuilles plus petites chez telle espèce de plante, ou d'un pelage de couleur différente chez tel mammifère), puis que cette modification se transmettait aux générations suivantes, alors cela ne pouvait qu'être le fruit d'une mutation génétique.

Or, ce n'est pas forcément le cas. L'évolution de l'épigénome des cellules du cerveau de la naissance à l'âge adulte mis en évidence. Sciences de la vie et santéL'évolution de l'épigénome des cellules du cerveau de la naissance à l'âge adulte mis en évidence En collaboration avec des chercheurs américains, un groupe de l'Institut de Recherche Biomédical de Bellvitge (IDIBELL) a analysé l'évolution des marqueurs épigénétiques dans les cellules nerveuses du cortex frontal. Pour cela, les chercheurs ont réalisé des analyses sur des nouveaux nés, des adolescents de 16 ans et des adultes entre 25 et 50 ans. La connaissance de l'évolution de ces marqueurs épigénétiques permet de comprendre par exemple comment se produit l'évolution des connexions entre neurones liée au processus d'apprentissage. Cette découverte permettrait de comprendre les origines de certaines maladies liées au développement neurologique comme l'autisme ou la schizophrénie.

Cette question est particulièrement intéressante dans le cas des cellules du cerveau. Le stress se transmet de façon épigénétique de la mère aux enfants. Le stress causé par une expérience traumatisante peut laisser dans le génome des traces que nos enfants pourront porter à la naissance... © BrittneyBush, Flickr, cc by nc nd 2.0 Le stress se transmet de façon épigénétique de la mère aux enfants - 2 Photos Après la découverte de l’ADN et de son implication dans l’hérédité, on a longtemps pensé que la transmission des caractères passait uniquement par cette voie-là.

Une façon de voir qui colle parfaitement avec la théorie de l’évolution telle qu’explicitée par Charles Darwin, et qui donne tort à l’hypothèse transformiste de Jean-Baptiste de Lamarck, plus ancienne. Mais depuis, les connaissances ont évolué et, bien que l’on accorde toujours un rôle fondamental au code génétique dans l’hérédité, on s’est peu à peu rendu compte que certains caractères, a priori non transmissibles, pouvaient pourtant se retrouver dans la génération suivante. C’est le cas du stress par exemple. Cela n’est pas sans conséquence. A voir aussi sur Internet. Les télomères des jeunes garçons raccourcissent à cause du stress. Les enfants qui grandissent dans des environnements stressants, comme la pauvreté, voient leurs télomères se raccourcir plus vite, ce qui pourrait être le signe pour les scientifiques d’une espérance de vie plus courte. © Crimfants, Wikipédia, cc by sa 2.0 Les télomères des jeunes garçons raccourcissent à cause du stress - 1 Photo Séquences d’ADN longues et répétées à l’extrémité des chromosomes, les télomères ont acquis une petite notoriété le jour où les scientifiques se sont rendu compte que leur longueur était liée à l’espérance de vie.

Servant de coiffe protectrice, ils s’écourtent avec le temps et la longue molécule nucléique s’en trouve alors fragilisée, ouvrant la porte à l’apparition de maladies sous la dépendance du génome, comme les cancers. De ce fait, les télomères jouent le rôle d’un biomarqueur servant à estimer la durée de vie, mais aussi du stress, puisque l’anxiété comme la dépression sont également connues pour les raccourcir. A voir aussi sur Internet Sur le même sujet.