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@epelboin

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ScPo-s02e09. Le logiciel Libre et l’argent : je t’aime, moi non plus ? Les rapports entre le logiciel libre et l’argent sont complexes, essentiellement parce que le Libre partage avec des philosophies anti capitaliste un point commun essentiel, celui de la remise en cause d’un droit jugé fondamental, le droit de propriété. Mais la propriété que le Libre remet en cause est bien plus restreinte que celle que Marx avait pour projet d’abolir : il ne s’agit que de celle touchant à un code informatique, et contrairement à Marx, le Libre n’a nullement pour intention d’empêcher qui que ce soit d’être propriétaire, il revendique juste celui de ne pas l’être pour la valeur qu’il produit.

Les biens – le code – qu’il produit, ou que plus exactement les communautés qui l’anime enrichissent jour après jour, sont la propriété de tous, sans qu’il soit permit pour autant d’en faire n’importe quoi : juridiquement, la valeur ainsi créée est strictement encadrée. Nous sommes qui plus est – dans le virtuel – dans ce que l’on appelle l’économie de l’abondance.

L’économie de l’abondance va-t-elle tuer le capitalisme de la rareté ? Le logiciel libre, l’innovation partagée et la production collaborative menacent le capitalisme tel que nous le connaissons. Facebook exploite-t-il ses utilisateurs ? Et d’où vient la valeur estimée à 100 milliards de dollars de la société ? Fhimt.com, Framablog et l’équipe des traducteurs anonymes vous propose de découvrir le regard d’Al Jazeera sur les enjeux du numérique et de la politique à travers les traductions d’une sélection d’articles. Ce débat n’est pas nouveau. Il ressurgit régulièrement dans la blogosphère et dans les cercles universitaires, depuis que Tiziana Terranova a inventé le terme de « travail libre/gratuit » (NdT : Free Labour) pour qualifier une nouvelle forme d’exploitation capitaliste du travail non rémunéré – faisant d’abord référence aux téléspectateurs de médias audiovisuels traditionnels et maintenant à une nouvelle génération d’utilisateurs de médias sur des sites comme Facebook.

Créer de la rareté Mais ce n’est plus le cas désormais. Source : Al Jazeera. Socialisme 2.0 : expect us! Le socialisme est mort, vive le socialisme ? À l’instar de Is Google making us stupid? C’est une nouvelle traduction de poids que Framablog vous propose aujourd’hui. Wired est l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses publications traitant des technologies ainsi que de ses rapports à l’économie, au social et au politique. Vous reconnaissez-vous dans ce « socialisme 2.0 » tel qu’il est présenté ici ? The New Socialism: Global Collectivist Society Is Coming Online Kevin Kelly – 22 mai 2009 – Wired (Traduction Framalang : Poupoul2, Daria et Don Rico) Bill Gates s’est un jour moqué des partisans de l’Open Source avec le pire épithète qu’un capitaliste puisse employer. Les aspects communautaires de la culture numérique ont des racines profondes et étendues.

Mais on ne parle pas là du socialisme de votre grand-père. Ce système d’exploitation politique a échoué, c’est le moins que l’on puisse dire. Je reconnais que le terme socialisme fera forcément tiquer de nombreux lecteurs. I. II. Le capitalisme peut-il survivre à l’économie de l’abondance née du partage ? Le logiciel libre, l’innovation partagée et la production collaborative menacent le capitalisme tel que nous le connaissons. Facebook exploite-t-il ses utilisateurs ? Et d’où vient la valeur estimée à 100 milliards de dollars de la société ? Ce débat n’est pas nouveau. Il ressurgit régulièrement dans la blogosphère et dans les cercles universitaires, depuis que Tiziana Terranova a inventé le terme de « travail libre/gratuit » (NdT : Free Labour) pour qualifier une nouvelle forme d’exploitation capitaliste du travail non rémunéré – faisant d’abord référence aux téléspectateurs de médias audiovisuels traditionnels et maintenant à une nouvelle génération d’utilisateurs de médias sur des sites comme Facebook.

Ce terme a été récemment relancé dans un article de Christopher Land et Steffen Böhm, de l’Université de l’Essex, intitulé « Ils nous exploitent ! Bien sûr, les utilisateurs de Facebook ne créent pas directement une valeur d’échange, mais plutôt une valeur de communication.