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Football : « Le marché des transferts a quand même une logique » Loïc Ravenel, collaborateur scientifique au Centre international d’études du sport, revient, pour « Le Monde », sur le transfert de Paul Pogba vers Manchester United pour 110 millions d’euros. LE MONDE | • Mis à jour le | Propos recueillis par Boris Teillet Loïc Ravenel, collaborateur scientifique au Centre international d’études du sport (CIES), décrypte le fonctionnement du marché des transferts après celui, historique, de Paul Pogba vers Manchester United pour 110 millions d’euros. Lire aussi : Comment Pogba est devenu le joueur le plus cher de l’histoire Pourquoi les dirigeants de Manchester United ont-ils dépensé 110 millions d’euros pour s’attacher les services de Paul Pogba ?

Parce qu’ils les ont d’abord. Ils ont énormément d’argent, donc ils peuvent se permettre de payer des sommes très importantes. Forcément, cela produit de l’inflation et augmente la valeur des transferts. Mais le marché a quand même une logique. Pourquoi les clubs peuvent-ils dépenser autant d’argent ? Pourquoi ? Les dessous du prix d'un transfert de footballeur.

INFOGRAPHIE - À l'instar du mercato 2012, le marché de cet été se singularise par les montants exorbitants de ses transferts. Comment fixe-t-on ces sommes ? Quelles sont les raisons qui poussent les clubs à dépenser de tels montants ? Explications. Javier Pastore pour 42 millions d'euros en 2011, Thiago Silva pour 49 millions en 2012, Radamel Falcao pour 60 millions en mai dernier et Edinson Cavani pour 63 millions, ce mercredi. . • Comment fixe-t-on le prix d'un transfert? Comme pour une voiture ou un appartement, un footballeur dispose d'un prix théorique et d'un prix réel. . • Pourquoi les transferts sont-ils souvent élevés avec les joueurs sud-américains? Contrairement aux Européens, les footballeurs sud-américains n'appartiennent pas uniquement à leur club. . • Le prix du transfert reflète-t-il la vraie valeur du joueur? Le prix dit «réel» du joueur ne l'est pas complètement.

. • Pourquoi cette «cascade» de transferts exorbitants? Comme toute activité, le football s'est mondialisé. Transferts: pourquoi les clubs de football anglais dépensent autant. "Ils sont fous ces Bretons". A suivre cet été les transferts en Premier League, le championnat de football anglais, on serait bien tenté de citer Obélix. Les joueurs s'arrachent à prix d'or et les clubs dépensent sans compter. Jordan Ayew vaut 12 millions d'euros pour Aston Villa, Schneiderlin a coûté 35 millions à Manchester United, Firmino et Benteke ont été achetés 40 et 47 millions par Liverpool, Sterling est parti à Manchester City pour 68 millions...

Au total, les 20 clubs ont dépensé plus de 600 millions d'euros, comme l'a calculé France Football, et le milliard d'euros pourrait être atteint à la fin du mois d'août. Une hausse généralisée des prix qui concerne tous les clubs, et pas seulement les grandes équipes (Chelsea, Manchester United etc.). A signaler que le taux de change livre sterling/euro, largement à l'avantage de la livre, contribue à faire gonfler ces chiffres. Comment la hausse des droits télés a-t-elle impacté les clubs anglais? "Il y a en effet un risque. Petit manuel à destination des clubs de foot professionnels pour réussir leur mercato d'hiver. Dans le monde du football, le mercato d'hiver (du 1er au 31 janvier) peut être comparé aux soldes du mois de janvier. C'est une période d'appoint où, dans l'idéal, on va s'offrir le cadeau qu'on n'a pas eu la chance de trouver sous le sapin à Noël. Mais en matière de ballon rond, le marché de Noël a lieu l'été.

C'est sous la chaleur estivale que les entraîneurs des clubs professionnels envoient leur liste au Santa Claus local –leur président– et remodèlent leur équipe tout en faisant rêver les supporters autant que possible. Le mercato d'hiver arrive lui à la mi-saison, après cinq mois de compétition. Un laps de temps dans lequel des équipes ont déjà vu leurs rêves de grandeur partir en lambeaux, quand d'autres revoient leurs ambitions à la hausse.

Mais entre pression du résultat à court terme –inhérente au football– et argent à gogo, le mercato d'hiver est souvent le théâtre d'investissements foireux de la part des clubs professionnels. 1.Ne pas tout bouleverser 6.Bien gérer la CAN. Entre fantasmes et réalités, le business du maillot de football - Le Temps. Le mois de janvier est en football la période du mercato d’hiver (du 16 janvier au 15 février en Suisse). Cette période de transferts, session de rattrapage pour ceux qui ont raté leur marché estival, succède aux Fêtes de fin d’année et aux Rois Mages et trimballe comme eux son lot de traditions, de mythes et de légendes. Dans ce folklore à crampons, il y a celui qui «n’en fait pas une affaire d’argent» juste avant de signer en Chine, celui «qui se sent très bien» mais qui, bon, «s’il y a une offre, faut voir…» Et puis, il y a le must, le top du top de la légende urbaine footballistique: le président tout fier qui présente sa nouvelle recrue en affirmant que «le transfert sera rentabilisé par la seule vente de maillots!»

A ceux qui croient au Père Noël, il convient donc de dire la vérité. Premièrement, ces chiffres sont très largement gonflés. A peine 8% du prix de vente pour le club Lire aussi: Paul Pogba, échec critique, succès commercial Une démonstration de puissance.