background preloader

Jack london

Facebook Twitter

La part du diable de Jack London. Temps de lecture: 9 min Les États-Unis possèdent l'étonnante faculté de transformer leurs radicaux les plus enragés, les plus explosifs, en inoffensifs eunuques. La métamorphose commence à l'heure de la mort. Ainsi se souvient-on de Mark Twain comme d'un plaisantin aimant à descendre le Mississippi dans le soleil couchant, quand ses attaques contre un empire américain accouché dans le sang sont passées à la trappe de la mémoire. De Martin Luther King, on retient ses envolées poétiques sur les enfants se tenant par la main sur les collines de l'Alabama, pas ses sorties contre le gouvernement américain, qu'il traita de «premier pourvoyeur de violence dans le monde».

Mais la plus grande castration historico-littéraire est peut-être celle infligée à Jack London. La mort avant la vie Pourtant, laisser cet auteur être éclipsé par le chien de papier qu'il a créé, c'est perdre l'une des figures les plus intrigantes de notre pays, une figure aussi exaltante que repoussante. «Le petit socialiste» Comment je suis devenu socialiste (Jack London, 1902) | La Bataille socialiste. Jack London en 1902 Il est tout à fait honnête de dire que je suis devenu socialiste un peu à la manière des païens teutons quand ils sont devenus chrétiens: on a fait entrer le socialisme en moi. Non seulement, je ne cherchais pas le socialisme à l’époque de ma conversion, mais je le combattais. J’étais très jeune et inexpérimenté, je ne savais pas grand-chose sur rien, et bien que n’ayant jamais entendu parler d’une école intitulée « Individualisme », je chantais de bon cœur le péan de la force.

Cela parce que j’étais moi-même fort. Je veux dire par là j’avais une bonne santé et des muscles solides et ces deux avantages l’expliquaient facilement. j’avais passé mon enfance dans les ranchs de Californie, mon adolescence à vendre des journaux dans les rues d’une ville salubre de l’Ouest, ma jeunesse sur les eaux chargées d’ozone de la baie de San Francisco et de l’Océan Pacifique.

J’adorais la vie au grand air, et je travaillais au grand air, aux travaux les plus durs. Voir aussi: J'aime : Rare Footage Of Jack London On His California Ranch Filmed 3 Days Before His Death In 1915. Jack London's "To Build A Fire" film. London_peuple_abime.pdf. Videos de Jack London. Jack-London.fr : le site français sur Jack London.