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SuisseGate

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L'affaire Sarkozy. On a chilly evening in March 2007, about 40 people gathered at the Crowne Plaza Hotel near the Geneva International Airport. The crowd consisted mostly of French expatriates working in Switzerland's private-banking industry, and they came armed with their checkbooks: Eric Woerth, treasurer of France's center-right UMP party, was holding a fund-raiser for Nicolas Sarkozy's Presidential campaign. Most of the guests made donations of €3,000 to €4,000 apiece, recalls Nicolas de Ziegler, a Geneva-based asset manager who helped organize the evening. "It was completely transparent," he says, "utterly banal. " It reflected Sarkozy's promise of "une rupture," a clean break with the history of political slush funds and illicit cash payments that had tainted the campaigns of Presidents from François Mitterrand to Jacques Chirac. Woerth, who had turned UMP's fund-raising into an efficient, professionally managed operation, seemed to personify a hopeful new era.

With Helene Fouquet. Suisse: pour Eric Woerth, ça passe et ça cash, une enquête de «L'Hebdo» En Suisse, rares sont les membres de l’UMP à défendre Eric Woerth. Un homme qui, en 2007, avait récolté auprès des mêmes un demi-million de francs suisses pour la campagne du candidat Sarkozy. A chaque jour, son lot de révélations. L’affaire Bettencourt secoue la République, l’un de ses ministres les plus en vue, Eric Woerth, et depuis mardi 6 juillet, son président Nicolas Sarkozy. Selon Mediapart et Le Monde, l’actuel locataire de l’Elysée aurait touché en toute illégalité des dizaines de milliers d’euros de l’héritière de L’Oréal pour financer son destin présidentiel.

De l’argent qu’Eric Woerth, en charge du financement de cette campagne, aurait recueilli en main propre. Depuis juin dernier, on sait que l’héritière de L’Oréal possédait un très confortable bas de laine de ce côté-ci du Jura. Au centre de l’affaire figure un couple: Eric Woerth, l’actuel ministre du Travail en charge de l’épineux dossier de la réforme des retraites et son épouse, Florence. France-Suisse: du poil à gratter à l'entente obligée. Depuis 2008, la France de Sarkozy et la Suisse ne font plus bon ménage.

France-Suisse: du poil à gratter à l'entente obligée

Economie oblige, elles doivent cependant s’entendre. «Jacques Chirac était un homme d’Etat. Nicolas Sarkozy est un homme politique.» Serge Cyril Vinet, créateur de la publication France Magazine et conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) pour la Suisse, est bien membre de l’UMP, le parti du président. Mais son cœur bat plutôt pour Dominique de Villepin, ex-premier ministre de Jacques Chirac et adversaire acharné de Nicolas Sarkozy depuis le procès Clearstream, une affaire de dénonciation calomnieuse visant des personnalités dont le chef de l’Etat.

Au sein de l’UMP en Suisse, les avis divergent. Vague de délocalisations. Pourquoi certains Français quittent- ils leur pays? Berne se regimbe. En représailles, les sénateurs français rédigent un amendement permettant l’inscription de la Suisse sur la liste noire des paradis fiscaux. Mais qui étaient ces mystérieux donateurs? Business as usual. Eric Woerth, le collecteur des impôts pour l'UMP: Basic instinct. Nous savons que Nicolas Sarkozy n'a pas toujours eu la Suisse en horreur. En effet, en tant qu'avocat d'affaire, Il a conseillé et orienté de nombreuses fortunes françaises vers ces vertes prairies fiscales. Nous savons également qu'Eric Woerth, le ministre du budget, a été le grand argentier de l'UMP, ainsi que de la campagne de Sarkozy de 2007. Eric Woerth, au titre de cette dernière casquette avait donc fait une visite en Suisse le 23 mars 2007 pour récolter les fonds. L'UMP Suisse (sic) avait mis les petits plats dans les grands - et à cette occasion, Eric Woerth avait été reçu en début de soirée à l'hôtel Crowne Plaza, le tout agrémenté d'un after au "Caviar House" (re SIC).

Il semblait donc ne faire aucuns doutes que parmi ces généreux donateurs, il devait y avoir quelques esprits mal-tournés, très certainement Français, qui devaient espérer une amnistie fiscale en retour de leur générosité. La crise Là dessus, la crise nous tombe sur le râble, les déficits Français explosent.