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Jouets sexistes: «Ils limitent l'accomplissement des enfants» INTERVIEW A l'occasion d'un rapport parlementaire publié ce jeudi, la psychothérapeute Nicole Prieur répond à 20 Minutes... Propos recueillis par Anissa Boumediene Publié le Mis à jour le Cette année encore, sous le sapin, des millions de petites filles recevront des poupées et des dînettes, pendant que les petits garçons déballeront des jeux de construction et des kits d'apprenti scientifique.

A quelques jours de Noël, les stéréotypes de genre véhiculés par le monde du jouet sont dans le collimateur des parlementaires, évoqués par un rapport de la délégation sénatoriale aux droits des femmes publié ce jeudi. Les jouets destinés aux garçons ou aux filles ont-ils des conséquences sur le développement psychique des enfants et leur construction? C’est évident: on offre aux petites filles des jouets qui sont de l’ordre de la séduction et du domestique, et les petits garçons reçoivent des jeux d'action et de stratégie. Qui joue un rôle dans la déconstruction de ces rôles genrés? Mots-clés : Jouets pour filles, jouets pour garçons, pourquoi ? Une ségrégation sexiste qui s’aggrave ? Cette ségrégation est analysée et dénoncée depuis les années 70, par des chercheuses, des parents, des éducateurs-trices. Elle perdure, malgré les engagements internationaux, européens ou nationaux de lutte contre les stéréotypes de genre qui assignent filles et garçons à des rôles culturellement construits par la société.

Le phénomène a même tendance à s’amplifier depuis les années 90, ce qui montre qu’il est loin d’être « naturel » puisqu’il fluctue selon les époques. Non seulement les vêtements et les jouets sont concernés mais aussi de plus en plus d’objets comme les vélos, les brosses à dents, les gels douche, les couvertures pour bébé, les livres, et bien sûr les produits dérivés du cinéma. Le gros problème est que ces rôles stéréotypés sont rarement à l’avantage des filles, invitées à s’occuper de la maison, à pouponner, à rêver au prince charmant et à se préparer à lui plaire en soignant leur apparence. Puis les pages pour les garçons. Jouets : Des catalogues plus que jamais en rose et bleu. Univers de garçon, univers de fille : malgré quelques récentes audaces, la mise en scène des différences de genre dans les catalogues de jouets n’a cessé de s’accroître et de se sophistiquer depuis trente ans.

C’est un véritable miracle de Noël : un catalogue de jouets « dé-genré », autrement dit qui ne sépare garçons et filles en deux univers ludiques séparés ! Le flot de commentaires qu’a provoqués cette récente audace de l’enseigne Super U souligne par contraste, combien cette division est encore la règle dans le commerce. Une distinction omniprésente Mais en a-t-il toujours été ainsi ? Doctorante et ATER à l’université de Nanterre, la sociologue Mona Zegai, qui mène actuellement une recherche sur les discours dans le monde du jouet et leur transformation, montre contre toute attente que la généralisation des catégories « garçons » et « filles » est relativement récente, puisqu’elle remontrait seulement au début des années 1990. Sur ce point, M. Reflet ou exacerbation de la réalité ? Jouets "dégenrés" : des fillettes ingénieures dans une pub inspirante. Qui a dit que les petites filles aspiraient à s’habiller en princesses et à jouer à la poupée, quand elle pourraient construire des réactions en chaîne ?

C’est le message d’une vidéo réalisée par la marque GoldieBlox qui connaît un gros buzz depuis quelques jours. Fondée en 2012 par Debbie Sterling, ingénieure diplômée de Stanford, cette jeune entreprise s’est donnée comme objectif de vendre des jouets pour inciter les petites filles à devenir ingénieures. Son slogan ? « Proposons plus de choix aux petites filles qu’on en trouve dans les allées roses des magasins de jouets. » Des « Inspecteur Gadget » au féminin La vidéo montre trois petites filles qui s’ennuient devant une émission sur des princesses entièrement vêtues de rose à la télévision.

L’hymne sexiste des Beastie Boys détourné Pendant toute la publicité, on peut entendre la chanson « Girls » des Beastie Boys, dont le message, foncièrement antiféministe, a été complètement détourné. Encourager les vocations scientifiques. Nos plus belles valeurs. Partager, remercier, pardonner : nos plus belles valeurs s’apprennent dès la petite enfance, souvent en toute inconscience! Pourtant, chacune reste un défi pour les tout-petits. Que peut-on attendre d’eux, à quel âge? Avant 4 ans, les tout-petits comprennent clairement seulement ce qu’ils peuvent voir ou observer.

Ils comprennent donc difficilement les valeurs puisqu’elles sont abstraites. Le partage À partir de quand? Un enfant est capable de générosité à partir du moment où il est capable de produire un dessin ou un bricolage et de l’offrir à quelqu’un. Jusqu’à environ 4 ans, un enfant a l’impression que tout lui appartient, sauf si on lui dit le contraire. Comment l’aider? Faites-lui fabriquer quelque chose à offrir en échange de ce qu’il reçoit. Le respect Le respect est un sentiment qui porte à interagir avec une personne ou un objet avec considération et en le traitant avec soin.

Cela peut aussi vouloir dire de faire attention aux choses ou de ne pas monter sur les meubles. Le pardon. Stéréotypes de genre. L’influence de la société toute entière Elkin et Handel en 1984 nous expliquent qu’une fois que l'enfant se déplace au delà de l'arène de la maison, des comportements sont également modelés par les professeurs, les amis ainsi que les médias. Les enfants apprennent par l'observation de leur culture et société comment s'adapter dedans et contrôler leur environnement.

Selon Sewell en 1970 ces comportements acceptables sont récompensés avec l'éloge et l'encouragement. Des comportements qui sont considérés pour être inadéquats ou inacceptables sont découragés par la société. Ce découragement de certains comportements et encouragement d'autres vient des parents, pairs, professeurs... Par l'influence de ces modèles de rôle, et l'imitation que l'enfant en fait, on estime que l'enfant acquiert les moyens de traiter le monde efficacement. Dans le cadre de l’école aussi certains auteurs ont noté un traitement différentiel pour les deux sexes. Il semble que pour les filles, il en va autrement.