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Education prioritaire

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Education | Zone d’éducation prioritaire : trente ans et beaucoup de désillusions. On est passé d’une logique de compensation des handicaps sociaux économiques à une logique d’inclusion des élèves à besoins spécifiques. C’est ce qui ressort de l’analyse de Jean-Yves Rochex. Professeur en sciences de l’éducation à Paris 8, celui-ci a ouvert hier à Lyon un colloque international consacré aux politiques de lutte contre les inégalités et les exclusions en Europe et au-delà (1) La réunion s’inscrit à l’aube du 30e anniversaire des zones d’éducation prioritaire (ZEP).

Le concept a été inspiré par un rapport anglais préconisant des moyens supplémentaires aux écoles accueillant des enfants de milieux défavorisés. Selon Jean-Yves Rochex la politique d’aujourd’hui n’a pas forcément grand-chose à voir avec celles du début. Cette optique a été bousculée par un glissement progressif des politiques éducatives. Mission commune d'information sur le système scolaire : compte rendu de la semaine du 6 juin 2011. Ecole : l'échec du modèle français d'égalité des chances. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Maryline Baumard En matière d'éducation les apparences sont parfois trompeuses. Les récentes discussions sur l'ouverture sociale des grandes écoles - via un quota imposé de 30 % de boursiers - ne contribuent pas forcément à faire avancer l'égalité des chances. En détournant le regard, elles feraient même oublier que le système éducatif français est un des plus inéquitable de l'OCDE ; qu'au fil d'une scolarité, les inégalités entre les classes sociales se creusent et que sur ces dix dernières années les enfants les plus défavorisés n'y acquièrent plus le socle minimum.

Dans Les Places et les chances (un livre à paraître le 11 février, au Seuil), le sociologue François Dubet interroge le modèle français qui consiste à panser ici ou là les plaies de l'inégalité, plutôt que de penser une société plus égalitaire. A ses yeux, il existe en effet deux grandes conceptions de la justice sociale. Au fil du temps, l'école devient de plus en plus inégalitaire. Egalité des places, égalité des chances, par François Dubet. François Dubet, professeur de sociologie à l'université de Bordeaux et directeur d'études à l'EHESS, a longtemps travaillé sur la question scolaire. Bien qu'il ait quitté ce terrain, on ne peut s'empêcher de penser, à la lecture de son dernier livre Les Places et les chances, qu'il existe des liens forts dans la société français entre la conception que nous avons de la Justice sociale et celle de notre conception de l'école.

Par cette mise en tension de deux conceptions de la Justice, la pensée de François Dubet devient un point d'appui incontournable pour (re)penser les récentes réformes de l'école dans une dynamique globale au sein de la société française. Il nous livre ici les points fondamentaux de cette réflexion. La seconde conception de la justice, celle qui s'impose progressivement aujourd'hui, est centrée sur l'égalité des chances offerte à tous d'occuper toutes les places en fonction d'un principe méritocratique. François Dubet. De l'(in)égalité de traitement dans le champ éducatif ? Cordées de la réussite – Onisep. (EXCLUSIF) "ZEP : 30 ans...", un point de vue de Jean-Paul de Gaudemar,  Comme toujours dans la langue de bois, ce qui n’est pas dit est plus important que ce qui est écrit.

Reconnaissons à Jean-Paul de Gaudemar de n’en avoir pas abusé, et d’avoir clairement laissé entendre qu’ECLAIR n’était qu’une péripétie dans une double logique à l’oeuvre, de façon plus ou moins chaotique, depuis des années : recentrage sur un nombre limité de territoires, et contractualisation avec les établissements. Il ajoute que cette contractualisation peut donner d’excellents résultats, à deux conditions dont on comprend qu’elles n’ont pas toujours été réunies (une litote à l’évidence) : que le recteur et l’IA (ou DASEN) soient à la hauteur, et que l’établissement ne se résume pas à son chef. La responsabilité de l’exécutif en place est évidente, c’est lui qui a choisi les hommes (et les quelques femmes) qui n’ont pas bien « joué le jeu ».

Et répondraient-ils à la question que pose Jean-Paul de Gaudemar ? Ceux qui me connaissent bien me traiteront sans doute de monomaniaque. Menacés de disparition, les Rased sont pourtant utiles pour les élèves en difficulté.