Préface - Géosciences Marines. Le projet Nodules est une épopée dont la mémoire ne peut se perdre.
Même si l'enjeu commercial est toujours au conditionnel, les hommes et les outils qui lui ont donné corps ont laissé leur empreinte sur l'océanographie française. Nautile, SAR, Module Géotechnique, pour n'en citer que quelques-uns, tous ces outils d'exploration que nous envient toujours nos partenaires ont trouvé leur origine dans le programme Nodules.
Et soyons conscients que ce sont les équipes "Nodules" qui sont aujourd'hui à la base de la percée française dans le domaine de la cartographie des grands fonds, enjeu premier dans les domaines des télécommunications, du prétrole profond et des ressources des zones économiques exclusives. Peu de projets sans aboutissement industriel se sont révélés aussi riches en retombées. Jean-Pierre Henriet Directeur Département Géosciences Marines Brest, Novembre 1995. Les nodules polymétalliques - Géosciences Marines. II.1.- Historique de la découverte des nodules polymétalliques (Poster 1 et 2) Les premières concrétions ferro-manganésifères sous-marines ont été découvertes en 1868 dans la mer de Kara (ex-URSS).
De 1873 à 1876, au cours d'un voyage autour du monde à bord de la frégate océanographique "Challenger", de nombreuses petites boules brunes-noirâtres, riches en Mn et Fe, furent ramassées. On leur attribua le nom de nodules de manganèse. Vers 1900, l'américain Agassiz remonta des nodules dans presque tous les prélèvements effectués dans l'océan Pacifique oriental. Ce n'est qu'à partir de 1957 que l'américain John Méro réussit à convaincre certains industriels de l'intérêt économique que peuvent présenter les nodules et à les entraîner dans l'exploration de l'océan Pacifique central. Au début des années soixante, les nodules de manganèse commencent à être considérés comme une source possible de nickel, cuivre, cobalt et accessoirement de manganèse.
II.2.- Distribution des nodules dans les océans. L’Ifremer étudie les champs de nodules polymétalliques. L’Atalante, navire de la flotte Ifremer©Ifremer/Michel GOUILLOU Source IFREMER La campagne océanographique franco-allemande BIONOD [1] (contraction de BIOlogie et NODules) a débuté le 27 mars à bord du navire L’Atalante de l’Ifremer.
Elle se poursuivra pendant un mois et demi, jusqu’au 10 mai prochain, dans le Pacifique nord-est, dans la zone de Clarion-Clipperton, entre l’archipel d’Hawaï et la côte ouest du Mexique. La campagne BIONOD répond aux engagements de la France vis-à-vis de l’Autorité internationale des fonds marins [2] qui lui a attribué un secteur de 75 000 km2 pour l’exploration des nodules polymétalliques [3]. La campagne vise à décrire, à comprendre et à comparer la distribution des espèces dans les zones avec et sans nodules. La campagne BIONOD mobilise une trentaine de scientifiques. Concombre de mer, Psychropotes semperiana, sur un fond à nodules du Pacifique nord ©Ifremer-Nautile/Campagne Nodinaut La campagne BIONOD se déroule dans la zone en rouge © Ifremer.
Nodules Polymetalliques. Nodules polymétalliques - Géosciences Marines. Base de données bibliographique NODUMER Cliquez ---> ICI pour aller sur le module de recherche de la Bibliothèque La Pérouse.
Livre paru en Mars 2008 aux éditions Vuibert Les Nodules polymétalliques Une extraordinaire aventure minière et scientifique sous-marine Par Michel Hoffert À plusieurs milliers de mètres de profondeur, certaines plaines abyssales sont abondamment recouvertes d'étranges corps géologiques : les nodules polymétalliques. Pour participer à ce nouvel Eldorado minier, plusieurs nations - dont la France - investirent alors des sommes colossales dans la prospection, la recherche scientifique et la conception d'engins de ramassage capables d'opérer à de grandes profondeurs, tandis qu'une intense activité diplomatique se déroulait par ailleurs pour déterminer l'appartenance de ces richesses, presque toutes situées dans les eaux internationales.
Michel Hoffert fait le récit d'une aventure passionnante dont certaines péripéties sont dignes des plus beaux films d'espionnage !