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Réindustrialisation France

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Peut-on encore sauver l'industrie française ? L'industrie française est aujourd'hui moribonde. Pour la sortir de l'ornière, les politiques mises en place jusqu'ici n'ont pas été à la hauteur. Je préfère qu'on achète une voiture de marque étrangère produite en France plutôt qu'une voiture de marque française produite à l'étranger et vendue en France" : le 13 décembre 2011, lors d'une visite de l'usine de skis Rossignol de Sallanches, en Haute-Savoie, Nicolas Sarkozy a placé la question industrielle au coeur de la campagne présidentielle.

Visant sans le nommer Renault, qui a massivement délocalisé sa production hors de l'Hexagone, le président de la République voulait saluer la décision de Rossignol, propriété de l'américain Quiksilver depuis 2005, de rapatrier une (petite) partie de sa production de Taiwan en France. Exalter le "made in France " comme remède à la désindustrialisation ? Les usines sont-elles de retour ? L'implantation et la relocalisation d'entreprises semblent davantage une correction d'après-crise qu'une réindustrialisation du pays. Le groupe chinois Lenovo, qui implante une unité d'assemblage d'ordinateurs et de tablettes en Caroline du Nord, son compatriote Keer, qui installe une usine textile en Caroline du Sud…, les annonces d'implantations ou de relocalisations d'usines sur le sol américain font la une des journaux et donnent à penser que les Etats-Unis sont en train de se réindustrialiser durablement.

Un constat qui demande à être nuancé. Cela devient un marronnier des grands cabinets de consulting : le puzzle productif mondial est actuellement en train de se recomposer au profit des Etats-Unis, souligne le dernier rapport du Boston Consulting Group [1]. Les pays industrialisés veulent le redevenir. Y a-t-il encore une classe ouvrière pour réindustrialiser la France.

La formule était séduisante. La plupart des journalistes y avait succombé. L’entreprise moderne, celle de demain, serait une entreprise sans usines : c’était la prophétie du patron d’Alcatel au tout début des années 2000. Serge Tchuruk n’avait pas tort sur un point : la France a bien fermé des usines, mais aussi et surtout perdu des emplois : 750 000 dans l’industrie en 10 ans, sans que ceux-ci soient compensés par des créations massives dans d’autres secteurs. Jean-Pierre Mercier, Benoit Kermoal et Gwendal Ropars J-C F © Radio France La désindustrialisation est un fait avéré. Mais il ne suffit pas de défendre et de créer de nouvelles usines pour se sortir d’affaire. Les efforts de réindustrialisation vont-ils redonner du souffle et de la visibilité aux ouvriers ? Suivez-nous aussi sur : Associer l'innovation à la réindustrialisation. Le Monde.fr | | Par Edgardo D. Carosella de l'Académie des sciences La prise de conscience de la nécessité d'une réindustrialisation de la France implique un axe d'actions important et consensuel.

Néanmoins, la réindustrialisation ne peut pas être dissociée de la recherche française et de sa valorisation. Dans le cas contraire, la réindustrialisation de la France reposerait sur l'innovation étrangère. Bien que la France occupe le 6e rang mondial des publications scientifiques, que l'excellence de sa recherche ne soit pas en cause, que la séparation de la recherche académique du monde des entreprises soit aujourd'hui une étape dépassée, elle tarde à devenir un grand pays d'exploitation des résultats issus de ses recherches. En effet, la valorisation et le transfert restent imparfaits de même que l'articulation entre laboratoires publics et entreprises. Cependant, reste encore un parcours indispensable à effectuer.

Edgardo D. Patrick Artus et Marie-Paule Virard : L’avenir d’une France réindustrialisée. Paru fin 2011, La France sans ses usines n’est pas un exposé classique sur les méfaits de la désindustrialisation. Patrick Artus et Marie-Paule Virard, ses auteurs, y exposent ce qui leur apparaît comme une nécessité macro-économique : réindustrialiser la France. A partir du constat du phénomène de désindustrialisation, les auteurs suivent un cheminement didactique, expliquant les causes et conséquences du phénomène pour finalement proposer des solutions originales.

Patrick Artus et Marie-Paule Virard délivrent un essai riche en donnée chiffrée et des analyses solides. Par une approche comparée entre la situation française et celle de ses voisins européens, les auteurs mettent en avant une tendance à la destruction d’emplois industriels plus importants en France que dans le reste de l’Europe. De 1999 à 2008, la part de l’emploi industriel a ainsi baissé de 20% contre une moyenne de 14% pour l’ensemble des pays de l’Union Européenne. Nos événements » Quel chemin pour une réindustrialisation de la France ? Jean-Louis Beffa, n’est pas connu pour être un adepte de langue de bois. Sur la gouvernance des entreprises, le crédit impôt recherche, ou l'Union européenne, il en a encore fait la preuve lors de la soirée organisée par La Fabrique de l'industrie, à l'occasion de la publication récente de son ouvrage « La France doit choisir ». Les troisièmes Entretiens de La Fabrique de l'industrie réunissaient, ce lundi 19 mars au collège des Bernardins, Jean-Louis Beffa, Président d'honneur de Saint Gobain et président de Lazard Asie, Patrick Pélata, conseiller du président de Renault-Nissan, et Jean Noël de Galzain, vice-président du pôle de compétitivité Sytematic et patron de Wallix.

Jean-Louis Beffa s’alarme, comme d'autres observateurs, de la situation défavorable de l’industrie française et pense qu’il faut lui « redonner l’avantage, même si cela se fait en étant défavorable aux services » (accès direct à la vdéo). La désindustrialisation en France. « Faire ou faire faire ? » pourrait bien être la nouvelle question existentielle des puissances industrielles. De David Cameron à François Hollande, les appels à la réindustrialisation expriment l'inquiétude causée par les pertes d'emplois industriels, mais également l'angoisse de la disparition de nos usines sur le territoire. Une usine est un bâtiment ou un ensemble de bâtiments destinés à la production industrielle transforme généralement des matières premières ou semi-ouvrées en produits finis.

L'usine, c'est le symbole de l'industrie, qui a priori désigne les activités de production liées à la transformation de la matière au moyen de machines : le fameux secteur secondaire. . [ . . . ] [ . . . ] [ . . . ] [ . . . ] [...] 4. Les espaces de la dynamique industrielle. S’interroger en 2010 sur la prospective à trente ans des territoires à dimension productive et industrielle peut sembler paradoxal au moment où beau-coup annoncent le déclin inéluctable de l’industrie française, sous l’effet combiné de la crise, des délocalisations, de l’internationalisation croissante des grands groupes domestiques et de la concurrence des pays émergents.

Certains affirment même qu’il faut penser un avenir économique sans industrie pour notre pays. La formation d’un groupe de travail visant à explorer cette question dans l’opération Territoires 2040 organisée par la Datar part de l’hypothèse que rien n’est écrit de façon définitive. En dépit des difficultés réelles et multiples des entreprises industrielles françaises, on a observé ces deux dernières années une prise de conscience nouvelle du rôle que joue l’industrie dans l’économie et de la nécessité d’une intervention publique pour la soutenir.

Dynamique des territoires industriels Le « territoire » de l’industrie. Espace_Prepas_n_150. Quelques solutions concr?tes pour r?industrialiser la France. Atlantico : Dans votre ouvrage La France sans ses usines (1), vous pointez la coïncidence entre l’arrivée de l’euro et la perte de compétitivité de l’industrie française. Êtes-vous de ceux qui préconisent un retour au franc ou une dévaluation ? Patrick Artus : Ni l’un ni l’autre ! La création de l’euro n’a pas eu d’influence en soi. Sans euro, certes, la France dévaluerait aujourd'hui pour redonner des marges à ses entreprises. Mais les difficultés de la France ont surtout été provoquées par l’arrivée des pays émergents qui se sont mis à exporter en raison de la libéralisation économique en Chine, des grosses dévaluations en Asie, au Brésil et du redémarrage de l’industrie en Europe centrale. En 1998, la Chine représentait encore moins de 2% du commerce mondial.

Les coûts salariaux expliquent-ils la mauvaise compétitivité de la France ? Le problème essentiel de la France n’est pas la compétitivité-coût. Prenons l’exemple de l’automobile. Oui, mais pas pour tout. Oui. La réindustrialisation de la France est impossible. David Thesmar, professeur de finance à HEC et coauteur de 10 idées qui coulent la France*, explique pourquoi l'avenir économique de la France passe par les services. Le Point.fr : La première étape de redressement de la France, écrivez-vous, c'est de mettre à bas les mythes qui empêchent les Français de construire l'avenir.

Que voulez-vous dire ? David Thesmar : On a voulu dénoncer un certain nombre de poncifs, de contre-vérités qui ont acquis le statut de vérité absolue dans le débat public, ce qui est assez malsain, surtout quand elles sont à contre-courant de l'évolution du monde. Par exemple, l'idée qu'il faudrait absolument réindustrialiser la France pour redevenir une grande puissance, pour donner des emplois à tout le monde et pour innover. C'est une erreur dramatique. Cela signifie que l'économie est vouée à être une économie de services et que cela peut même être une stratégie gagnante ?

Oui et c'est une libération formidable. Absolument. L'ouvrier travaillera dans les services. - Désindustrialisation : quels moyens d'action ? La Rochelle (17). Usine Alsthom. Construction du TGV à deux étages. © MAE Photo : Frédéric De La Mure Diffuseur : La Documentation française Alors que se profile l’élection présidentielle de 2012, un consensus s’est établi sur l’urgence de la réindustrialisation, mais les actions à mettre en oeuvre pour restaurer la compétitivité industrielle de la France font débat. L’industrie est au cœur des débats actuels. Le leurre d’une transition vers une économie de services semble aujourd’hui avoir disparu et l’industrie est de nouveau perçue comme la source essentielle de la croissance économique, pourvoyeuse d’emplois pérennes.

Désindustrialisation : un triple constat Les appels à la réindustrialisation des territoires se fondent sur un triple constat : le recul de l’emploi industriel, la régression de la contribution de l’industrie au produit intérieur brut (PIB), ainsi que les mauvais chiffres du commerce extérieur français. La crise financière et les mesures de soutien engagées. Désindustrialisation de la France: où en est-on? Contrairement au reste du monde, la France a une croyance ancienne et profonde que l'Etat est le seul acteur à avoir la capacité de pouvoir guider l'économie nationale. L'idée sous-jacente est que l'Etat stratège effectue de meilleurs choix que le marché, aboutissant ainsi à un pays particulièrement étatisé.

A cet égard, l'analyse de la désindustrialisation française souligne que l'Etat devrait se borner à organiser un cadre permettant aux agents économiques d'évoluer librement. Origines et enjeux stratégiques liés à la désindustrialisation La disparition d'une stratégie industrielle en France date des années 70. En effet, au-delà des raisons purement économiques, il y a également des éléments historiques et géoéconomiques qui expliquent la désindustrialisation française: • Le milieu des années 1970 marque la fin des politiques visant à installer un système pouvant stimuler l'industrie. . • Parallèlement, ce phénomène est lié à la situation géoéconomique des Etats-Unis. La désindustrialisation en France.