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AfD, Pediga... (Allemagne)

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La nouvelle extrême-droite allemande se sent un peu seule. Frauke Petry a du mal à sortir de l'ombre du fondateur de l'AfD Bernd Lucke. Foto: Olaf Kosinsky, Skillshare.eu / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0 de (KL) – «Je vous prie de ne pas prendre une décision de manière précipitée», a écrit la nouvelle patronne de l’Alternative für Deutschland (AfD), Frauke Petry, dans un courriel adressé à l’ensemble des membres du parti. Depuis qu’elle avait réussi le week-end dernier de chasser le fondateur de l’AfD Bernd Lucke, opérant par ce biais un rapprochement avec l’extrême-droite allemande, de centaines de membres ont déjà déclaré leur démission. Et les sondages confirment l’implosion du parti organisée par celle que certains médias surnomment déjà la «Sarah Palin allemande». Olaf Henkel, eurodéputé AfD, n’a pas mâché ses mots en expliquant pourquoi il avait quitté le parti. «Laissez le temps à la nouvelle présidence et au parti», a-t-elle imploré les membres dans son courriel.

L’extrême-droite allemande double tout le monde sur la file de gauche. L'AfD ne cesse de grimper dans les sondages. Mais elle est bien loin du temps du fondateur Bernd Lucke. Elle est à droite de la droite... Foto: (c) Robin Krahl / CC-BY-SA 4.0 / Source Wikimedia Commons (KL) – A six semaines des élections régionales en Saxe-Anhalt, en Rhénanie-Palatinat et dans le Bade-Wurtemberg, les responsables dans les QGs des grands partis à Berlin se réveillent tous les matins avec des sueurs froides. Car tous les jours, les sondages révèlent que plus rien n’arrête l’extrême-droite, l’AFD proche du mouvement xénophobe de la «Pegida». L’AFD, tous les sondages en conviennent, vient de prendre la troisième place dans le paysage politique allemand. Et ce n’est pas encore fini. Chez les Verts et Die Linke (sans parler du FDP qui lui, doit regarder avec inquiétude la barre fatidique des 5%), on ne comprend plus rien. L’extrême-droite, sans programme outre la haine et le «refus de l’autre» en troisième position – l’évolution est dramatique.

A droite de l’extrême-droite. Malgré la création d'un nouveau parti d'extrême-droite, le FDDV, le leader de la "Pegida" Lutz Bachmann veut continuer à fédérer les crânes rasés dans la rue. Foto: blu-news.org / Wikimedia Commons / CC-SA 2.0 (KL) – Comme la plupart des partis d’extrême-droite en Europe, le nouveau parti issu du mouvement « Pegida » porte un nom presque sympathique. Sous le nom de « Freiheitlich Direktdemokratische Volkspartei » (FDDV, « Parti Populaire libéral pour la démocratie directe »), ce nouveau parti affiche pourtant une proximité avec l’AfD qu’il compte soutenir lors des prochaines échéances électorales, tout en se positionnant comme le « bras parlementaire » de ce mouvement xénophobe « Pegida » qui lui, est actuellement menacé par une procédure d’interdiction.

Toutefois, le rôle du leader de la « Pegida » n’est pas clair. L’homme au casier judiciaire chargé a annoncé qu’il n’occuperait aucun poste au sein de ce nouveau parti FDDV, en déclarant « je reste le Lutz de la Pegida dans la rue ».