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Exemple d'un cas concret

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Des médias français censurés pour avoir publié des tribunes du journaliste Taoufik Ben Brik : imprimer. Une édition du quotidien Le Monde, ainsi que deux numéros de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur ont été récemment interdits de diffusion en Tunisie. Le site du quotidien Libération est, quant à lui, bloqué depuis le 21 février 2007. Ces trois journaux français ont publié des articles du journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, très critiques envers le président Zine el-Abidine Ben Ali. “Après trois ans de silence, Taoufik Ben Brik s’est remis à écrire et, visiblement, cela n’est pas du goût des autorités tunisiennes. Aucun de ses articles n’a pu être diffusé dans le pays. Il faut dire que le régime du président Ben Ali est passé maître dans l’art de filtrer l’information et d’empêcher la circulation de toute critique à son égard”, a déclaré Reporters sans frontières.

Le Monde en date du 23 février 2007 n’a pas été distribué en Tunisie. Par ailleurs, les éditions des 8 et 21 février 2007 de l’hebdomadaire français Le Nouvel Observateur ne sont jamais arrivées dans les kiosques tunisiens. La cinquième colonne des révolutions arabes. • En Egypte et en Syrie, les autorités ont tenté ou tentent de faire taire les dissidents en bloquant la Toile. Mais des technophiles du monde entier aident les contestataires à contourner la censure. Dans un appartement en colo­cation du quartier bohème de Friedrichshain, à Berlin, un jeune homme maigre aux cheveux bleus, portant d’épaisses lunettes à monture d’écaille, est assis devant un ordinateur portable posé sur un minuscule bureau.

Voilà à quoi ressemblent les forces auxiliaires du “printemps arabe”, des révolutions en Tunisie, en Egypte et ailleurs. A la fin de l’année 2010, Stephan Urbach occupait encore un poste à plein temps chez AOL, où il était chargé de fournir une assistance technique aux annonceurs. Le jeune homme porte un tee-shirt noir avec un motif complexe zébré d’éclairs. C’est le logo de Telecomix, un réseau informel né en Suède qui réunit des fanas d’informatique du monde entier. Les choses étaient relativement faciles pour l’Egypte, raconte Stephan Urbach. Libéralisation d’internet : Les opérateurs ne seront plus obligés de passer par l’ATI. La Tunisie a passé un nouveau cap dans son histoire ce vendredi 11 janvier 2013. En effet, pour la première fois dans la le pays, les autorités de tutelle ont décidé la libéralisation de l’internet et, en accessoire, de mettre fin au contrôle et à la censure.

Une cérémonie s’est tenue ce vendredi matin au pôle technologique El Ghazala pour la signature d’un avenant à la convention de concession pour l’installation et l’exploitation d’un réseau public de téléphonie cellulaire de norme GSM entre l’Etat en la personne du ministre des Technologies de la Communication, Mongi Marzouk, et les deux opérateurs Orange Tunisie et Tunisiana en la personne de leurs DG respectifs Didier Charvet et Kenneth Campbell. Cet avenant supprime le passage par l’Agence tunisienne de l’internet (ATI), qui est la structure chargée du développement et du contrôle de la qualité de service de l’Internet, pour le trafic Internet international entrant et sortant du pays. Imen Nouira. Censure répressive et censure structurale : comment penser la censure dans le processus de communication ? 1Alors que, dans les sociétés libérales modernes, la censure était le moyen de prévenir le scandale, c'est-à-dire la rupture éclatante, symboliquement coûteuse et politiquement dangereuse, de l'ordre existant, c’est désormais la censure elle-même qui fait figure de scandale dans nos sociétés occidentales post-modernes, saisies par le démon de la transparence et du « tout communicationnel » (Breton, 2001 : 780).

C’est que l’ordre moral dominant, ou la norme moyenne, veut aujourd’hui tout révéler et tout connaître, immédiatement et universellement. La censure apparaît comme l’abus d’autorité par excellence, à l’heure où les formes traditionnelles de l’autorité sont partout rejetées. Puisqu’il est devenu interdit d’interdire, la censure apparaît comme une atteinte intolérable aux libertés publiques et individuelles, au premier rang desquelles les libertés de s’exprimer et de savoir. 2La censure serait donc en voie de disparition, accablée sous le mépris général.

Une censure structurale.