Communication de crise : Volkswagen peut-il encore s’extirper de l’ornière réputationnelle. L’autoroute de la gloire industrielle et économique auquel semblait destiné Volkswagen s’est mué en sentier sinueux et rempli de nids de poule depuis qu’en ce funeste jour du 20 septembre 2015, le fabricant automobile allemand a dû reconnaître sa culpabilité dans une vaste affaire de fraude électronique aux émissions polluantes de ses moteurs diesel vendus dans le monde entier.
Neuf mois plus tard, la réputation du groupe Volkswagen tangue toujours. Poussive au démarrage, la communication de crise de VW est-elle parvenue à amoindrir certains impacts ? Revue de détails et perspectives potentielles. A peine venait-il de décrocher sa couronne de numéro 1 des ventes mondiales devant son rival nippon Toyota lors du premier semestre 2015 que Volkswagen a commis une dantesque sortie de route réputationnelle. Les faux pas ne sont pas tous 100% irréversibles. Volkswagen : quelle communication de crise face au scandale ? Nul doute que « Das Skandal-Auto » qu’affronte Volkswagen constitue déjà un cas d’école en matière de gestion et de communication de crise.
L’affaire est tellement grave que l’on peut se demander comment un groupe, si puissant soit-il, peut mettre en place une communication efficace et optimale pour remettre sur pied une réputation déjà à terre et se prémunir d’un maelström économique, financier, judiciaire et social. Les conséquences de la gigantesque tricherie sur les émissions polluantes des véhicules diesel de la firme allemande sont d’ores et déjà colossales : des milliards de dollars partis en fumée en Bourse, 11 millions de voitures concernées, un rappel massif de véhicules au coût encore impossible à chiffrer, une réputation sérieusement écornée.