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Ecologie / Gorz / Emancipation

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Vers une stagnation de l’innovation. Et si, loin de vivre une explosion d'innovations, nous nous trouvions plutôt dans une phase de blocage ? Car s'il est vrai que nous assistons aujourd’hui à une multiplication des usages, ainsi qu'à un raffinement et une simplification de technologies déjà existantes (smartphones, web 2, etc.) les véritables innovations de rupture tardent finalement à se manifester. Nous avons déjà abordé le sujet à propos de Neal Stephenson.

Pour lui, nous nous trouvons face à un déficit de l'imagination, dont les auteurs de science-fiction sont en partie responsables. Richard Jones, lui, envisage la question sous un angle plus économique et politique. La technologie futuriste, Richard Jones, il connait. Entre 2007 et 2009, il fut "senior strategic advisor" au conseil de la recherche britannique.

Bref, Jones possède à la fois l'esprit critique et audacieux qui lui donne la compétence de discuter du sujet. Le "modèle Wired", une fausse vision de l'évolution technologique ? Rémi Sussan. «La Troisième Révolution» de Rifkin n’aura pas lieu. Le dernier livre de Jeremy Rifkin, la Troisième Révolution industrielle , est, ces jours-ci, très abondamment commenté dans la presse alors que son auteur multiplie les conférences grassement payées et les entrevues avec les puissants. Le succès foudroyant de cette expression «Troisième Révolution industrielle» n’est pas sans rappeler la formule, très à la mode dans les années 70, de «société postindustrielle». Mais quelle est exactement sa fonction ? Que recouvre-t-elle ? Et surtout, derrière son évidence apparente, que dissimule-t-elle ? L’idée de Troisième Révolution industrielle part d’un constat apparemment juste : ce sont les lois de l’énergie qui gouvernent l’activité économique, or la crise actuelle marque l’essoufflement des trajectoires énergétiques du passé.

La thèse de la Troisième Révolution industrielle et tous ceux qui vantent le capitalisme numérique restent enfermés dans une vision simpliste des technologies et de leurs effets. Sortie du livre La renaissance des communs de David Bollier. Les biens communs, parfois appelés les communs tout court, constituent une originale et salutaire grille de lecture d’un monde en pleine mutation économique, sociale, politique et écologique. À la fois exemple emblématique et modèle à suivre, les logiciels libres en font tout naturellement partie. C’est pourquoi la sortie de la traduction française du livre « La renaissance des communs - Pour une société de coopération et de partage » de David Bollier est une excellente nouvelle (tout comme le choix de la licence libre CC By-SA).

On peut se le procurer pour 19 euros aux éditions Charles Léopold Mayer. Nous vous en proposons ci-dessous la préface d’Hervé Le Crosnier. Préface d’Hervé Le Crosnier La lecture du livre que vous avez entre les mains provoque un profond sentiment de joie, on y sent quelque chose qui pétille et qui rend l’espoir. Nous avions besoin d’un tel livre, à la fois accessible et pénétrant. Hervé Le Crosnier est enseignant-chercheur à l’Université de Caen. Se libérer du travail ? (ré-édition) André Gorz, penseur de l’émancipation.

Ce portrait d’André Gorz sera suivi de deux points de vue critiques et inédits sur son œuvre, l’un que Robert Castel a écrit pour la Vie des Idées en octobre 2012 (« Salariat ou revenu d’existence ? Lecture critique d’André Gorz »), l’autre de Bernard Perret (« Écologie et émancipation. Penser avec et contre Gorz »). Dans la cartographie du paysage intellectuel européen de la critique sociale depuis les années 1960, la figure d’André Gorz se distinguerait par son originalité et sa singularité. Son œuvre de philosophie sociale et politique occupe incontestablement une place à part, à la fois reconnue et méconnue. Il y a plusieurs manières de faire le portrait intellectuel d’un auteur. Une première façon consiste à retracer son itinéraire et proposer l’histoire de l’évolution et de la réception de ses idées.

Au moment où Gorz « s’attaque » à la question de l’aliénation, celle-ci n’est pas nouvelle dans les débats théoriques. La disparition du travail. David Bollier : « Les communs nous aident à sortir du carcan de l’économie néolibérale, à travers des alternatives concrètes » Qu’il s’agisse d’écologie, de défense des services publics, de culture, de science ou de technologie, les biens communs – ou, plus simplement, les « communs » - ont pour principal attrait de dessiner une alternative pratique aux logiques de commerce et de contrôle, mettant l’accent sur la coopération et le partage, et redonnant du pouvoir et de l’autonomie aux simples citoyens. D’un autre côté, la notion de « biens communs » est invoquée à propos de choses extrêmement différentes entre elles, depuis la préservation des traditions indigènes jusqu’à Linux et Wikipédia, en passant par la gestion collective des ressources naturelles, les services et infrastructures publics, les coopératives et l’économie solidaire, les jardins partagés et les AMAP… Difficile parfois de trouver un fil conducteur.

Dans son nouvel ouvrage, David Bollier entend expliquer ce qui rapproche les pratiques et les initiatives disparates que l’on regroupe aujourd’hui sous le terme de « communs ».