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RÉVISER AVEC LA BD ET LES MANGAS

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Triangle rose - Michel Dufranne. Un groupe de lycéens doit rendre un devoir sur les camps de concentration.

Triangle rose - Michel Dufranne

L'un d'eux décide d'interroger son arrière-grand-père, rescapé de la Shoah. Il s'appelle Andreas Müller : c'est un vieil homme dur, maniaque et un peu agressif. Il accepte toutefois de raconter son histoire. Il ouvre son récit sur le réveillon de l'année 1932 qu'il a fêté avec ses amis. de beaux Allemands, comme lui. Marzi : 1984-1987, La Pologne vue par les yeux d'une enfant : Tome 1, Petite carpe ; Tome 2, Sur la terre comme au ciel ; Tome 3, Rezystor. Marzi est fille unique d'un couple habitant un immeuble dans une ville ouvrière de Pologne.

Marzi : 1984-1987, La Pologne vue par les yeux d'une enfant : Tome 1, Petite carpe ; Tome 2, Sur la terre comme au ciel ; Tome 3, Rezystor

Nous découvrons son enfance par bribes. Des moments de classe, de jeux d'enfants pas vraiment sages mais que nous ne pouvons pas détestés. Qui n'a pas appelé l'ascenseur juste pour embêter un adulte à un autre étage? Marzi se raconte, la famille chez qui elle va, les cadeaux offerts par le tonton, les premières boucles d'oreilles, la télévision, les jouets de pauvres ou de riches, les jeux d'extérieur.

Persepolis - Marjane Satrapi. Quand je pense à Persépolis, c'est à la fois, pour moi, ce livre, le film et Marjane elle-même, vue en avant-première du film et si proche de son personnage.

Persepolis - Marjane Satrapi

J'ai d'abord découvert les livres tomes après tomes. Découvert est un petit mot, je devrais plutôt préciser: Dévoré.Le livre commence fort: le Foulard. "Ca, c'est moi quand j'avais dix ans. Et ça, c'est une photo de classe. Je suis assise à l'extrémité gauche, alors on ne me voit pas. de gauche à droite: Golnaz, Mashid, Narine, Minna" La révolution.La force de ce livre, ce n'est pas vraiment les dessins - Marjane Satrapi d'ailleurs ne se destinait pas du tout à cet art, mais s'y est mise par la force des choses, par la volonté avouée d'écrire sur cette partie de sa vie - mais celle de montrer quelque chose de neuf, quelque chose qu'on ne percevait pas de l'intérieur auparavant, dont on entendait parler dans les journaux, dont on recevait des images, des photos toujours les mêmes.

1984: roman graphique - George Orwell. C'est toujours agréable de réviser ses classiques et la publication sous forme de BD de 1984 de George Orwell (adaptation de Fido Nesti, Grasset 2020) nous en donne le prétexte .

1984: roman graphique - George Orwell

D'autant que ce roman résonne curieusement avec une actualité récente, rythmée par la pandémie et le terrorisme aveugle. L'air est empesté par les effluves de la conspiration et de la collapsologie sur fond d'apocalypse rampante. George Orwell a écrit ce bouquin en 1948 et imagine la Grande-Bretagne, trente ans après une guerre nucléaire entre l'Est et l'Ouest censée avoir eu lieu dans les années 1950, et où s'est instauré un régime de type totalitaire fortement inspiré à la fois du stalinisme et de certains éléments du nazisme. Mémoires d'un ouvrier.

Égalité et femmes

Guerres. Génocide. Colonisation et décolonisation. L'Étranger - Jacques Ferrandez - BD. Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu'il faisait très chaud dans l'autobus qui le menait d'Alger à l'asile de vieillards, et il s'est assoupi.

L'Étranger - Jacques Ferrandez - BD

Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente lumière des lampes électriques. Et c'est avec une conscience aiguë du soleil qui l'aveugle et le brûle que l'employé de bureau calme et réservé va commettre un acte irréparable. Camus présente un homme insaisissable amené à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.

Le chef d'œuvre d'Albert Camus en bande dessinée. Jacques Ferrandez en offre une relecture passionnante en bande dessinée, sans en épuiser le mystère. la presse en parle «Fernandez signe une adaptation magistrale du roman, où l'absurde voulu par Camus ressort à la perfection» (L'Amour des livres). «On sent l'artiste porté par une force éblouissante et radieuse» (Le Figaro).