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Billets Denis Collin

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Billets proposés par Denis Collin sur la philosophie politique.

Commentaire du Traité Politique de Spinoza (III) 1. Tout État, quel qu’il soit, forme un ordre civil, le corps entier de l’État s’appelle cité et les affaires communes de l’État, celles qui dépendent du chef du gouvernement, constituent la république. Nous appelons les membres de l’État citoyens en tant qu’ils jouissent de tous les avantages de la cité, et sujets en tant qu’ils sont tenus d’obéir aux institutions et aux lois. Enfin il y a trois sortes d’ordres civils, la démocratie, l’aristocratie et la monarchie (comme nous l’avons dit au chapitre précédent, article 17). Avant de traiter de chacune de ces formes politiques en particulier, je commencerai par établir les principes qui concernent l’ordre civil en général, et avant tout je parlerai du droit suprême de l’État ou du droit des pouvoirs souverains. Ce paragraphe donne simplement des définitions. Définitions importantes puisque Spinoza commence par celle de l’État. Ce paragraphe rappelle de manière condensée les acquis du chapitre II.

Reprenons un à un ces trois points. Philosophie politique par Éric Weil. Philosophie et politique. Lecture du "Vers la paix perpétuelle" de Kant (1) La place dans l’œuvre de Kant Vers la paix perpétuelle[1] paraît en 1795. Le titre allemand est Zum ewigen Frieden qu’on peut traduire aussi par À la paix éternelle. Dans les traductions françaises, on utilise souvent le titre Projet de paix perpétuelle, qui a l’avantage mais aussi l’inconvénient de rappeler l’œuvre de Charles Castel, abbé de Saint-Pierre, auteur au début du xviie siècle d’un ouvrage au même titre.

Dans sa forme le texte de présente comme un projet de traité de paix. Le plan de la nature On doit resituer la Paix perpétuelle dans la démarche d’ensemble. Kant résume sa propre philosophie à trois questions : Que puis-je savoir ? L’exposé de la philosophie kantienne de l’histoire figure dans l’Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique. La philosophie de Kant fait de l’humanité comme communauté le véritable objet de la morale. Théorie et pratique Ce progrès accompli au niveau de chaque communauté nationale ne s’arrêtera pas là. 2 Plan et résumé général. Lecture de "Vers la paix perpétuelle" de Kant (3) La société des nations : un contrat social universel 1 Le droit des gens Droit naturel et droit des gens Le deuxième « article définitif en vue de la paix perpétuelle » concerne le droit des gens, c'est-à-dire le droit naturel en tant qu’il règle les rapports entre les nations.

Pour Cicéron, la nature et le droit des gens se confondent : « Ce n’est pas seulement la nature, c'est-à-dire le droit des gens, qui a établi qu’il n’est pas permis de nuire à autrui pour satisfaire son intérêt propre ; les législations qui dans chaque cité règlent l’État ont décidé de même »[1]. Les législations propres à chaque cité sont pour Cicéron le « jus civile » – nous dirions droit positif ; le droit des gens apparaît ainsi comme le droit de la « communauté du genre humain ». Grotius distingue le droit humain comme le droit commun au plus grand nombre du droit civil qui émane de la puissance politique de chaque État. Pour Grotius, le droit naturel ne permet pas de condamner absolument la guerre. Lecture de "Vers la paix perpétuelle" de Kant (2) La république ou la constitution de droit Vers la paix perpétuelle constitue donc l’aboutissement d’une élaboration commencée plus de dix ans plus tôt avec l’Idée d’une histoire universelle.

Alors que le texte de 1784 en reste à la perspective générale d’un progrès de l’humanité qui s’exprimera dans le progrès du droit jusqu’à englober l’humanité tout entière, nous avons maintenant une véritable théorie du droit. La Doctrine du droit, première partie de la Métaphysique des mœurs sera d’ailleurs rédigée l’année suivante. Cette théorie du droit s’articule dans la Paix perpétuelle sur trois axes : (1) Le droit politique ou civique, c'est-à-dire la constitution républicaine. . (2) Le droit des gens ou droit naturel international. . (3) Le droit cosmopolitique. L’ordre des « articles définitifs » de Vers la paix perpétuelle est un ordre fondé en raison. 1 L’état de nature et la constitution de droit Bien que le point de départ apparaisse commun à Hobbes et Kant, la comparaison doit s’arrêter là.