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M006 - LES SIGNES D'UNE PHILOSOPHIE A VENIR

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100. Préambule sur les signes de l’autonomie. 101. Préambule sur les signes de l’autonomie (1). 102. Préambule sur les signes de l’autonomie (2). 103. Préambule sur les signes de l’autonomie (3). 104. Préambule sur les signes de l’autonomie (4). 105. Préambule sur les signes de l’autonomie (5). 110. Les signes qu'il nous faut. 111. Les signes naturels et artificiels. 112. Les signes linguistiques. 113. Les signes chez les stoïciens et chez Pierce. 114. Les images sensori-motrices et les signes porteurs d’affects. 120. Bergson et les images : sortir des doctrines. 121. Affection et perception et non-sensation et représentation. Dès le premier paragraphe de Matière et mémoire, Bergson pose conjointement un monde perçu et un corps qui ne se définit ni par la représentation, ni par la sensation, mais par l’action : l’action conduit du dehors à de la perception et du dedans à de l’affection.

121. Affection et perception et non-sensation et représentation.

Représentation et sensation demeurent adéquates pour un monde marqué par la passivité, alors Bergson fait état d’un univers composé d’images-mouvements. Que l’affection ne se réduise pas à la sensation est visible dans l’expression « sensation affective », c’est-à-dire une sensation qui affecte le corps, le porte au mouvement et donc à l’action. C’est par effraction, par un retournement de situation, par un coup de théâtre WorIM, que la notion refroidie de représentation empruntée au physiologiste et au psychologue fait irruption dans le texte. Cette notion est rapportée à l’idéalisme et au réalisme mais ne rend pas compte de ce que les perceptions sont en soi. 122. Le double abandon du matérialisme et du spiritualisme. Avec la théorie des images Bergson pose la réalité comme existant pour elle-même, avec des images existant en soi.

122. Le double abandon du matérialisme et du spiritualisme.

On abandonne dès lors le lien prélogique qui unit un pour soi (sujet) à un en soi (objet). Mais si on ne s’arrête pas là, d’autres conséquences peuvent être tirées de la théorie des images pour peu qu’on ne rabatte pas le problème des images comme le fait Bergson. En fait c’est le matérialisme et le spiritualisme dans leur conception traditionnelle de frères ennemis qui sont renvoyés dos à dos et s’annulent l’un l’autre. Nous tirons là les conséquences de la théorie des images avant que Bergson n’y introduise le problème de la mémoire et donc toute la métaphysique des multiplicités pures qui en découle : 123. Au-delà du vitalisme : l’après Bergson. 124. La complexité, l’entrelacs de la vie et du travail est une simplicité enrichie. 130. Nietzsche et les signes : recueillir ce qui doit être affirmé.

131. Recueillir tout ce qui peut-être affirmé. 132. Pourquoi la science a-t-elle tant d’avance sur la philosophie ? 133. La Grande santé. Pour entraver le romantisme pessimiste de ses débuts, marqué par sa jubilation pour la musique dans Naissance de la Tragédie (1870-1872), Nietzsche développe dès les écrits non publiés de 1872 tout un goût scientifique vigoureux mais divergent : c’est toute une nouvelle perspective sur la science du point de vue de l’art.

133. La Grande santé.

Les distinctions entre dionysiaque, socratique et apollinien, sont sans doute en philosophie la première trace de la distinction entre autonomie, homonomie et hétéronomie, mais elle aurait pu prendre la forme d’une distinction entre humour, ironie et sérieux. Arrêtons-nous sur le type tragique ou dionysiaque. Pour comprendre ce type, Nietzsche parle en fait de Zarathoustra, il faut d’abord avoir une idée claire de sa condition physiologique d’existence : à savoir ce que j’appelle la grande santé. Je ne saurais mieux expliquer cette notion, l’expliquer le plus personnellement que je ne l’ai déjà fait NzEH°IIIf,2 dans le Gai savoir. 134. La morale et le tragique chez Nietzsche. Exergue.

134. La morale et le tragique chez Nietzsche.

Il faut maintenant que les moralistes consentent à se laisser traiter d’immoralistes parce qu’ils dissèquent la morale… Les moralistes d’autrefois ne disséquaient pas assez et prêchaient trop souvent. Nietzsche NzHH2°19. La morale chez Nietzsche n’est pas l’ensemble des mœurs communément admises (moralité) mais la distinction toujours requise entre un inférieur et un supérieur, par exemple la distinction entre un type noble et un type vil, dans le cas d’une morale aristocratique.

La morale, c’est tout aussi bien le fait d’être fourvoyé dans sa capacité ou sa subjectivité et en même temps de ne pouvoir en juger librement, que le fait de sacrifier son « moi » et d’être réduit à son « moi » selon le processus d’égotisation* mis en place par l’Église et l’État. 135. Les deux morales. 136. Le milieu philosophique affranchi. Exergue.

136. Le milieu philosophique affranchi.

Laissez donc les philosophes pousser en toute liberté, refusez-leur toute perspective d’une situation, tout espoir de prendre rang dans une position sociale, ne les aiguillonnez pas par un traitement ; mieux encore : persécutez-les, regardez-les avec défaveur et vous assisterez à des choses miraculeuses. Nietzsche NzSE°8. Nietzsche par ailleurs se demandait comment les anciens philosophes avaient pu vivre si libres, sans pour autant devenir ni des fous ni des virtuoses NzLP°193_148. Dans ses années de jeunesse, il voyait à cette époque la liberté de l’individu immensément grande NzLP°193_148. Pour Nietzsche, il ne nous est pas possible de produire à nouveau une lignée de philosophes telle qu’en a produit la Grèce au temps des tragédies NzLP°38_48. 137. La grande politique. 201. Préambule. Les signes, ce sont les affects, les forces autres que physiques, plus « biologique » que subjectives, c’est-à-dire nullement métaphysiques en ce que nous, guetteurs, les ressentons.

201. Préambule.

Le premier dossier porte sur Merleau-Ponty et les nœuds de pensée qui adopte un dispositif d’écriture et de lecture visant à débrider la pensée pour ensuite l’activer. Activer la pensée ne peut se faire que si on enlève toutes les brides et les attaches symboliques et illusions qui la freinent. Nous les avons nommées fixations d’époque. Ces brides sont les grandes distinctions qui peuplent la philosophie selon la tradition idiote et décadente tel l’exemple de « l’arbre de la connaissance » depuis Descartes BaiVD 971. Ainsi reprenant ce qui s’est fait en physique, nous supprimons ici tous les absolus (autrement appelés « inobservables ») et nous tiendrons tous ces ailleurs, toutes ces absences pleines de mélancolie, tous ces vides pour la portion congrue qui n’alimente en rien le penseur qui se vaut. 210. Merleau-Ponty et les nœuds de pensée : supprimer les invisibles absolus. 211. Comment négliger les absolus, les puretés, les distinctions en droit, les grandes réciprocités binaires.

212. La contingence radicale. 213. L’impensé. Relevé. — I. « L’absence de signe peut-être un signe » MpS_71 « L’écrivain au contraire s’installe dans des signes déjà élaborés… S’il y a caché dans le langage, un langage à la seconde puissance, où de nouveau les signes mènent la vie vague des couleurs, et où les significations ne se libèrent pas tout à fait du commerce des signes ?

213. L’impensé.

MpS_72-73 II. « Les signes organisés ont leur sens immanent … » MpS_144. IV. « Pour la première fois sans doute une civilisation mondiale est à l’ordre du jour Mps_202. » IV. « Ce bouleversement signifie des gains immenses, des possibilités entièrement neuves, comme d’ailleurs des pertes qu’il faut savoir mesurer, des risques que nous commençons de constater ... Ainsi la recherche se nourrit de faits qui lui paraissent d’abord étrangers, acquièrent en progressant de nouvelles dimensions … C’est à ces signes qu’on reconnaît une grande tentative intellectuelle » MpS_202. 214. Solipsisme et idiotie. 215. Dissoudre les nœuds de l’esprit : en finir avec le chiasme. 216. La perception « charnelle ». 217. La terre du langage labourée pour Foucault. 220. Foucault et le Dehors : transgresser la limite et se laisser attirer au dehors. 221. Foucault et la pensée du Dehors. Exergue. — Nietzsche nous a signifié pourtant depuis bientôt un siècle, que là où il y a signe il ne peut y avoir l’homme, et que là où on fait parler les signes, il faut bien que l’homme se taise.

221. Foucault et la pensée du Dehors.

Ce qui me paraît décevant, naïf sur les réflexions, les analyses sur les signes, c’est qu’on les suppose toujours déjà là, déposés sur la figure du monde FcDE1_503. « Qu’est-ce qu’un signe ? 222. Pour une nouvelle théorie des signes. 223. Aimer et mépriser le destin. 224. Guetter les signes à l’horizon. 225. La transgression de la limite et l’attirance vers le Dehors.

Foucault en tant qu’il pense la transgression, dissocie la théorie de la pratique.

225. La transgression de la limite et l’attirance vers le Dehors.

On retrouve cela par exemple dans la théorie de la pratique politique et la théorie de la vie sexuelle. Foucault est, comme Kant, un penseur précritique, un penseur qui doit passer par la crise. L’exemple même de la coupure entre théorie et pratique est donné par une intervention du Groupe Information Prison que pilotait Foucault et qui est plus ou moins à l’origine de mouvements protestataires pour améliorer les conditions de détention au sein de l’institution pénitentiaire : Nous étions arrivés avec nos questions sur le froid et la faim, et les détenus nous ont répondu par d'autres, celles-là même qui sont aujourd'hui au cœur des révoltes et des revendications. les conditions de travail, la protection juridique des détenus à l'intérieur des prisons, le droit à l'information, la sortie et la suppression du casier judiciaire — Le Nouvel Observateur, 17 janvier 1972, Les prisons de Plaven FcDE1_40.

230. Deleuze et les deux éternités : se dépersonnaliser. 231. Deleuze et la pensée du surpli : les deux éternités. 232. Eternité de succession et durée porteuse de nouveauté chez Bergson. 233. Immortalité et éternité de coexistence chez Spinoza. 234. Les deux régimes de pensée chez Deleuze. 310. Badiou et le panorama philosophique : sortir du désert. 311. Le désert croît. 312. Présentation de la philosophie de Badiou. 313. Autour du Même. 314. La crise de vérité. 315. Point de conciliation entre Badiou et Deleuze. 320. Vers d’autres positivités : s’appuyer sur les sciences. 321. Les intuitions et les concepts de la physique quantique. Exergue.

321. Les intuitions et les concepts de la physique quantique.

Notre but est une complète compréhension des événements autour de nous et de notre propre existence. Hawking HawHT_213. Il est impossible de les rassembler en une image unique décrite à l’aide des concepts de la vie journalière BohPA_186, à l’aide de nos représentations habituelles BohPA_188, à l’aide des traditions de mœurs et pensée (morale) qui sont à la base de notre culture BohPA_189 ou à l’aide d’une vision ou hypothèse inhérente déjà aux conventions ordinaires du langage et pleinement justifiée par notre expérience journalière BohPA_185. Cette image intuitive qui n’est pas celle de la vie quotidienne BohPA_186 réclame une nouvelle appréhension de la réalité. C’est ce que nous cherchons à montrer dans cette première livrée. 322. Vers une autre positivité pour notre époque : la physique quantique.

322a. Vis-à-vis de la dialectique. Ceci a des conséquences aussi en philosophie notamment au niveau de la dialectique matérialiste de Badiou. L’une des tâches que l’on pourrait se donner serait d’éliminer tous les vides qui compliquent la philosophie, notamment les pensées abstraites comme celles de Badiou. Ces vides ralentissent le cheminement de la pensée, là où précisément il faudrait l’accélérer par des intensités inouïes et franchir un cap. Ce cap, cet au-delà de l’intervalle vide (le « gap » en physique anglophone) est marqué par une nouvelle subjectivité ou capacité d’énergie. 323. Introduction à la physique quantique. Il y a deux manières d’entrer dans la physique quantique. L’une au travers du « phénomène » de la lumière 435, l’autre au travers de la « structure de l’atome ». Ce sont respectivement les manières dont Einstein puis Bohr avancent dans la théorie quantique, l’une transcendantale, l’autre positiviste. En 1892 Lord Kelvin, dans son célèbre discours inaugural du xxe siècle à la société anglaise de physique, annonce fièrement que la physique est définitivement constituée avec ses concepts fondamentaux. … Il y a bien deux petits problèmes : celui du résultat négatif de l’expérience de Michelson et celui du corps noir.

Ces deux petites exceptions 1°et 2° vont rester des problèmes insolubles pour les physiciens classiques dix ans plus tard et tournent autour du phénomène lumineux. Lumière qui pose un dernier problème apparemment sans conséquence 3°. Figure 1. 324. Le principe d’incertitude et la brisure spontanée de symétrie. 325. Les signes avant-coureurs d’un changement d’appréhension. 326. La hiérarchie chez les rats. Dans des conditions égales, nombre d’hommes périssent continuellement, l’unique individu sauvé en est d’ordinaire plus fort, parce qu’il a supporté ces circonstances fâcheuses grâce à une force innée indestructible et y a encore trouvé pour cette force exercice et accroissement : ainsi s’explique le miracle.

Nietzsche NzHH°242. Parlons à présent de ce qui est, non la destination de la philosophie, mais l’un de ses bras de levier via lequel elle a toujours opéré : le taquin ou le dérangeur 531. Cela se retrouve en physique quantique qui taquine avec de la limière les matériaux semi-conducteurs isolants pour les rendre conducteurs. Je ne développe pas ici la différence politique entre autonomie et hétéronomie 334a mais c’est d’elle dont il est question : la soumission à sa propre loi ou à la loi de l’autre — ou encore la distance prise par rapport à la loi du même qu’est l’homonomie 334b. . « Une expérience a été effectuée sur des rats. 327. Antigone faite comme un rat : retour sur la dimension terrible.. 330. Vers une pensée de l’affectif : être en capacité autonome. 331. Vers un régime intensif propre au fini-illimité. 332. Le discernement au-delà du point où la loi du multiple entre en défaillance.

333. L’affectif n’est ni qualité ni quantité. Chacun de ces régimes de forces produit ses agencements, mais on peut en définir quelques entités : a. Homme supérieur et communauté d’« esprit » pour le régime capitaliste : ce sont les thèmes du collectivisme capitaliste, du complexe militaro-industriel. 334. Hétéronomie, homonomie et autonomie.

334a. Hétéronomie. 334b. Homonomie. 334c. Autonomie. 334d. En résumé. 335. Les trois politiques imaginaires. Il y a la présence de trois politiques dans l’image que s’en donne la philosophie contemporaine : a. La politique gestionnaire et programmatique : petite politique des édiles du « faites-moi confiance ». Politique de l’autre ou de l’autruche qui consiste à ne pas vouloir voir les deux autres. b. La politique réelle et interminable qui consiste en une action restreinte, une intervention fidèle à l’événement 643, toujours après-coup PP_89, AM_122, on pourrait y associer la micropolitique qui combat les microfascismes de Foucault, Deleuze et Guattari. 335a. La petite politique.

335b. La politique restreinte. 335c. La grande politique. 336. L’autonomie résulte d’une capacité : le capable n’est ni possible ni réel. 337. L’autonomie résulte d’une capacité : le capable n’est pas le virtuel non plus. 338. Vers la capacité autonome. 339. Pour conclure cette partie. 340. Précipité : notre époque. Exergue. L’artiste ou le philosophe ont souvent une petite santé fragile, une organisme faible, un équilibre mal assuré, Spinoza, Nietzsche, Lawrence. Mais ce n’est pas la mort qui les brise, c’est plutôt l’excès de vie qu’ils ont vu, éprouvé, pensé. Une vie trop grande pour eux, mais c’est par eux que « le signe est proche » : la fin du Zarathoustra, le cinquième livre de l’Ethique.

On écrit en fonction d’un peuple à venir et qui n’a pas encore de langage… Il y a un lien profond entre les signes, l’événement, la vie et le vitalisme.