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M006 - LUMIERE ET MOUVEMENT

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401. Hyperboles et métaboles : les compréhensions. Cet ouvrage est le parcours successif de trois textes aux registres différents (Manifeste, Traité parodié, Programme) qui portent chacun un régime de pensée ou métabolisme nuancé pour éviter les hyperboles — les hyperboles sont toutes ces quêtes métaphysiques d’un idéal : - En premier vous avez un manifeste Livrée A, pour que les signes du bouleversement de notre époque soient aperçus et l’explication de leur effraction soit évidente.

401. Hyperboles et métaboles : les compréhensions.

Cette livrée sert d’introduction de connivence : « nous nous sommes compris ». 402. Les libérations. 403. L’équation des mutations. 410. La libération de la pensée vis-à-vis de l’Esprit. 411. Sur le passage de l’ère classique à l’ère quantique. Pour résumer ma thèse, on peut dire que l'humain n'a pas pensé jusque là mais qu'il a été pensé à partir de la Renaissance avec l'avènement d'une société de la connaissance et de l'imprimerie (Michel Serre et Benjamin Bayart).

411. Sur le passage de l’ère classique à l’ère quantique.

L'humain, pour ne pas préjuger si on est homme ou femme, s'est mis à pensé à partir de Nietzsche, d'où le titre Ecce Homo. Jusque là c'étaient l'Église et l'État qui pensaient et philosophaient. Heidegger ne disait-il pas que jusque là l’homme n'a pas pensé. L'Église a posé l'esprit comme son outil de domination des corps et comme monument trinitaire ; l'État, à travers l'unité dans la variété qu'est la prédominance de l'Harmonie préétablie (notons l’étymologie), a donné la philosophie du droit et des statistiques (toujours la même étymologie), le droit permettant d'arbitrer les conflits délétères : les stasis (encore la même étymologie).

Trois époques entrent aujourd'hui en résonance comme des vases communicants : la Grèce Antique de l'Athènes vie-ve siècles av. 412. La domination de l’esprit. 412a. L’esprit de surplomb. 412c. L’esprit de direction. Double peine. — L’esprit de vengeance : Mes amis, c’était la meilleure pensée de l’homme jusqu’ici, et là où il y avait souffrance, là il devait y avoir punition, Nietzsche NzAZ°II/ « De la délivrance ». … car le fait que l’homme soit délivré de la vengeance, c’est pour moi le pont vers la plus haute espérance et un arc-en-ciel après de longs orages, Nietzsche NzAZ°II/ « Des tarentules ».

412c. L’esprit de direction.

On a reproché à Nietzsche de considérer l’existence comme une maladie, d’avoir une haine amoureuse envers lui-même, parce qu’il serait revenu plusieurs fois sur la dernière phrase de Socrate : « Ô Criton, je dois un coq à Esculape ». Esculape, le dieu latin de la médecine, son homologue grec c’est Asclépios. Pour Nietzsche sacrifier un coq au dieu de la médecine, l’emblème même de ce dieu, c’est le signe qu'on pense en silence que « la vie » est une maladie. 412f. Les « esprits libres » et leur affranchissement. Exergue. — On pourrait penser un plaisir et une force de l'autodétermination, une liberté de la volonté par lesquelles un esprit congédie toute croyance, tout désir de certitude, entraîné qu'il est à se tenir sur des cordes et des possibilités légères et même à danser jusque sur les bords des abîmes.

412f. Les « esprits libres » et leur affranchissement.

Un tel esprit serait l'esprit libre par excellence NzGS°347. On appelle esprit libre celui qui pense autrement qu'on ne s'y attend de sa part en raison de son origine, de son milieu, de son état et de sa fonction, ou en raison des opinions régnantes de son temps. 412g. L’« esprit frappé » ou l’impact de l’imprévisible. Les Grecs ont posé le Bien Platon, la vertu comme clé du bonheur Protagoras.

412g. L’« esprit frappé » ou l’impact de l’imprévisible.

Mais la chose la plus saisissante est la manière dont certains avaient peur de leur disparition parce qu’ils avaient vu disparaître leur maître. La transmission est, avant tout, la transmission de cette peur. Notre civilisation judéo-chrétienne reste marquée par le sérieux de l’immortalité de l’âme. Deleuze, par exemple, ne fait pas exception à cela, il cède à cette préoccupation quand il confie à son ami Châtelet, amoindri par un cancer : « tu es la preuve que l’âme existe ».

Qu’entend-on par là sinon quelque chose qui se détache du corps souffrant, une tendance inverse en apparence alors qu’elle n’est que reflet du corps. Du temps des religions païennes et animistes, il y a eu des épileptiques fondateurs de monothéismes, aujourd’hui prolifèrent ceux qui reviennent d’une « expérience proche de la mort ». 413. L’âme, l’esprit et le consortium inepte des idées. 414. La douleur et notre corps dans tout ça ? 415. Les pensées ne sauraient être dites Esprit. 416. La détresse de l’esprit chez Spinoza. 417. Le conscient devient modeste et l’Esprit à travers lui. 418. Les instincts et l’« inconscient » du névrosé. La plus grande partie de la pensée consciente d’un philosophe est orientée secrètement par ses instincts.

418. Les instincts et l’« inconscient » du névrosé.

Nietzche NzBM°3. La notion d'inconscient n'est pas une découverte psychanalytique, mais l’invention du terme l’est à la suite de Leibniz, Schopenhauer, Wagner Bethoven, avec sa substantification* et sa stratification théorique en différentes topiques. Par instinct on ne retient que les hyperboles affirmées, Newton et Hugo dans leurs funérailles nationales prouvent qu’il faut savoir appuyer le trait, pour passer à la « postérité » et que, pour remporter un titre, il faut savoir renchérir. Soulignons que la philosophie et la psychologie avaient été traitées abondamment dans la littérature française et allemande avant même que Freud et la psychanalyse ne s'emparent de l’« inconscient », donnant autant d’importance par là à la névrose qui consiste à voir autre chose dans la conscience qu’un outil de communication et de formulation. 419. Les mémoires et les personnes de haut niveau. Contre toute la tradition spiritualiste, il est difficile d’omettre que grâce à une analyse mathématique poussée et à l’enregistrement simultané de l’activité de plus de 200 neurones de l’hippocampe, des scientifiques français sont arrivés à mettre en évidence le stockage de l’information sous forme de « traces mnésiques » qui permettent d’assimiler nos expériences quotidiennes en concepts et connaissances générales (la mémoire sémantique) Pour la Science n°359_26-27.

419. Les mémoires et les personnes de haut niveau.

L’inconscient finit tôt ou tard par se revêtir d’une dimension morale et par devenir un « bon inconscient » par exemple dans l’œuvre commune de Deleuze et Guattari alors qu’il ne s’agit que d’une machination de l’« inconscient », la perversion de la « conscience ». Si nous écartons cela, l’hypothèse de l’« inconscient » devient alors la confusion mal dégrossie de nos différentes mémoires où s’inscrivent nos instincts. 420. L’autonomie du mouvement par rapport à l’être.

421. L’autonomie du mouvement : le passage de la science aristotélicienne à la science galiléenne. 422. Le mouvement est un état de forces qui s'éprouve. C’est le mouvement qui crée la force et non la force qui crée le mouvement, ou plus exactement c’est l’accélération du mouvement venant se heurter à une force inertielle qui permet de créer, par exemple, une force explosive 836.

422. Le mouvement est un état de forces qui s'éprouve.

Pour Galilée, il n'y a pas de repos, mais de l'inertie, c'est-à-dire une force qui freine une accélération mais ne change en rien l’état de mouvement. 423. Encore une fois, il n’y a pas de Repos. Revenons aux bases de l’empirisme, tenons-en aux observables — et non à ce qui est visible par notre cerveau ou nos sens inadaptés — et supposons qu’il y ait encore de l’inaperçu mais il n’y a rien d’invisible ou de métaphysique, seulement une indistinction, la volonté de ne pas voir ce qui peut remettre en cause ses propres modèles en général, Dieu ou la substance en particulier.

423. Encore une fois, il n’y a pas de Repos.

Ce n’est qu’un simple manque de sincérité. L'autonomie physique du mouvement par rapport à la métaphysique, revient à dire qu’il n'y a ni primat du repos sur le mouvement ni primat du mouvement. Ainsi il ne s'agit plus d'opposer un processus — le mouvement ou changement entendu par Aristote — à un être qui serait au final repos et immobilité en se demandant métaphysiquement qui du mouvement ou du repos est le premier, c'est-à-dire qui du processus ou de l'état est le premier. L’important est de comprendre qu'il n'y a plus de repos. 424. Le venin qui prémunit. 425. L’envie, comme convoitise insatiable. 426. L’entrain, comme exercice sans détresse ni vengeance. Le mouvement signalerait une définitive insurrection contre les pensées anésthésiées par l'idéalisation.

426. L’entrain, comme exercice sans détresse ni vengeance.

Serge Vadonici. Si Galilée a désontologisé le mouvement, avec sa révolution des planètes (orbes), il ne l'a pas pour autant désidéalisé. Pour y parvenir, il faut sortir du trasncendantal* pratiqué par l’hémisphère gauche de notre cerveau 916. Ne plus s’arrêter aux conditions de ce qui est porté à « notre connaissance » et « cette connaissance » tient davantage de la faculté garantie que d'une activité transformatrice. La connaissance sensible ainsi réduite au visuel — par le sensualisme de Rousseau, Destut du Tracy McFC_254 et Kant — tout comme la connaissance a priori dite « transcendantale » n’est point la connaissance prise dans les conjectures 918, la connaissance réinvestie par la puissance.

Le mouvement de la Terre n'est pas idéalisé mais nous le vivons chaque jour au travers de l'atmosphère que nous respirons et de la surface de la terre que nous peuplons. 427. Le passage de l’envie à l’entrain. 428. L’envie et l’entrain aboutissent à la fougue. La maîtrise du savoir a cette particularité de transformer l’information éparse et surabondante en connaissances par l’analyse et par la synthèse. 429. Et l'espace vole en éclats. 430. L’autonomie la lumière par rapport à la matière : la dimension de la Terre. 431. Il n'y a pas « la matière ». L'illusion, en fait, philosophique se perpétue : — Le sujet : « En dehors de moi rien n'est » — La matière « Tu n'es sujet qu'autant que tu as un objet » — Tous deux : « Nous sommes donc indissolublement unis, comme les tendances nécessaires d'un tout » Dire cela ou dire que la « matière » n'existe pas peut paraître incongrue ou tirer par les cheveux et pourtant… L'idée de matière repose selon Kant sur le principe de permanence qui lui-même repose sur l'idée qu'il y a de la « substance ».

Or l'idée de substance en soi a été battue en brèche depuis plus d’un siècle en philosophie Nz. L'idée de Matière repose sur : 431a. Le principe de permanence de la substance. 431b. L'inertie. Ce serait tout à fait valable, puisque ce qui s’appelle, avec préjugé, la matière est ce qui entoure notre quotidien comme les tables, les chaises, les murs. Cette conception est statique alors que tous ces objets sont des matériaux contraints par des forces dynamiques. Si ces forces n'existaient pas, ces objets se disloqueraient. La forme (comme corrélat de la matière) n'est qu'un composé de forces, une brisure dans le continu, un écran dans l'ordre du visible. Ainsi ce serait une substance inerte sur laquelle reposerait la matière, substance qui ne serait plus permanence mais équilibre de forces. Schopenhauer reprend cette idée et soupçonne qu'au fond ce que l'on a nommé jusqu'alors substance n'est en réalité que des forces qui s'équilibrent : Force et substance sont inséparables, parce qu'elles sont au fond une seule et même chose : en effet Kant l'a montré, la matière elle-même ne nous est donnée que comme alliance de deux forces, la force d'expansion et la force d'attraction.

431c. L'impénétrabilité de la matière. 431d. Deux définitions admises de la matière. Enfin la matière serait le corrélat de l' « esprit » pour les spiritualistes et le corrélat du « vide » 432 pour les matérialistes, les naturalistes. Le vide chez Epicure se définit comme ce qui n’a pas de résistance et dont l’existence est prouvée par nos gestes — ce qui se nomme couramment le mouvement. L’air est ce mélange de gaz qui, offrant peu de résistance, permet ces déplacements. Dire que la pensée est matérielle, c'est dire que l'énergie et la force, que reflète la pensée, sont matérielles ainsi que la lumière. Le comportement de la lumière devrait donc obéir aux lois de l'esprit et de la matière, c’est-à-dire aux lois de la causalité.

Si l'on pose « la matière comme inerte », comment expliquer qu'il y ait du mouvement ou que le mouvement soit premier, comme disent les philosophes de la tradition, sinon par le recours à un moteur premier et donc à une substance. 432. À propos de l’absolu et donc du vide. Il n’y a pas que la substance qui soit prise dans le vortex de l’information et qui se délite à mesure que les jugements se font plus modestes.

Si l’on dit « il n’y a pas quelque chose », cela veut simplement dire qu’on ne rencontre pas ce quelque chose, même après bien des déambulations et des endurances, parce que ce quelque chose est conceptuel c’est-à-dire sans une goutte de sang. On pense qui il y a une vitesse absolue pour tout parce qu’il y a une vitesse constante de la lumière dans l’ultravide alors que de simples éléments comme les neutrinos, perfides, vont plus vite que la lumière. Chaque seconde plus d’un milliard de neutrinos en provenance du Soleil traversent chaque cm² de notre peau. Ils vont si vite qu’il est difficile d’en calculer la masse : le scientifique dira qu’ils n’ont pas de masse alors qu’il faudrait les arrêter au contrôle radar pour leur demander, comme le suggère Pseudo-Denys.

434. Les deux infinis. 435. La lumière et le boson de Higgs. 510. Hors des systèmes métaphysiques : éviter les écueils contemplatifs. 511. Les métaphysiciens sont en sursis. 512. Dépasser les systèmes métaphysiques fermés et ouverts. Je me méfie de tous les systèmes et constructeurs de système et les évite : peut-être découvrira-t-on derrière ce livre sur la volonté de puissance, le système que j’ai voulu éviter,Nietzsche NzFPXII°9[188]. 513. Le mirage de l’« être ». Pseudo-Denys n’est point un ennemi déclaré de l’« être ».

514. Une autre approche des systèmes métaphysiques : stupeur et clameur de l’« être ». Remontons vers les instincts ou plutôt vers le vécu même si celui-ci se cache derrière des formulations métaphysiques. 515. Définitions et tendances de la philosophie. 516. La hiérarchie de la matière grise. Cette hiérarchie n'est pas graduelle ou continue mais faite d’abîmes et de coexistences qui s’ignorent, ce ne sont pas non plus des stades que l'on attendrait successivement, mais plus des niveaux de puissance de capacité, inversement proportionnels à leur pouvoir. 517. Quelques régimes contemporains de la pensée. 518. Natures et types. 520. Par-delà l’action et l’opération : s’exercer et passer du chimérique au combatif. 521. S’exercer en toute sagesse. 522. Il n'y a pas d'action morale.

523. Du principe de raison ou de l’excuse pour la moindre action. 524. Action et travail. Le second écueil qui menace après le refuge dans l’abstraction théorique et les idées qui cachent mal leur peur initiale, est celui de chercher sans cesse la nouveauté, c’est-à-dire différer sans cesse par rapport au présent, la nouveauté servant d’excuse pour différer son existence. 525. De l’usage de l’Abstrait ou de la chimère. 526. L’hyperbole comme surenchère métaphysique. 527. L’innocence du devenir comme exemple de chimère. Chacun peut mettre en relation son discours avec une chimère qu’elle soit imaginaire ou symbolique comme le Bien, la Liberté, le Virtuel. L’opposition toute métaphysique entre l’être et le devenir est classique mais pas quantique 411 : le devenir est un processus (seconde chimère) qui s’écarte d’une procédure idéale (première chimère). 528. La valeur de l’« exercer ».

530. La vitalité affective : créer à partir du vif et de l’intime. 531. Sur celui qui dérange. Profession dérangeur — Pseudo-Denys s’est fait lutin dans la forêt et tourmente tous ceux qui veulent atteindre la clairière de dame Vérité. 532. Pensée de l’affectif. 533. Le Dehors comme constellation affective. Qu’en est-il des affects, le thymos chez Platon, cette « tierce part de l’âme » que nos platoniciens ont tôt fait de balayer du revers de main, alors que l’affect premier pour eux est la stupeur ? Dans le détachement de la vie que génère l'étonnement, la stupeur face au monde. 534. La vitalité affective. 535. La vie pour Nietzsche et pour Bergson. 536. Quels rapports entre la pensée et la vie ? 537. Reste la dimension de l’artiste, du poète. 538. Les registres des projections de l’imagination. 539. La tentative et la résolution. 610. Badiou : une fois le principe atteint. 612. L’abstraction de la Vérité et sa réception.

613. Que dire de la bataille, de ce à quoi le philosophe ne participe pas ? 614. L’hypothèse communiste ou le malentendu sur l’égalité. 615. De l’impossible définition de ce qui n’adviendra pas : l’égalité. 616. Mes amis, n’oubliez pas de passer par le tribunal de l’égalité, pour vous faire rafraîchir les idées. 617. Qu’en est-il d’une société où l’on rencontre confiance et résilience ? 618. Et Badiou de continuer la longue marche. 619. L’anabase ou le métabolisme du Dépeupleur. 620. Une relecture forcée de Gilles Deleuze. 621. Une dette infinie.

622. Sortis des nombres, des problèmes d’interprétation. 623. Systèmes fondés et systèmes sécrétés. 624. Une vie d’immortel. 625. Substituer la finalité à la virtualité après en avoir fait une impasse. 626. Deleuze Platonicien ? Soulevons le voile du jugement… 627. Formidable jeu que la politique du Coucou. 628a. Un concept renouvelé de l’Un me dites-vous ? 628b. L’Un n’est peut-être pas chez qui on pense. 628c. La vie comme dernier refuge de l’idéalisme. 629. Ainsi soulevons le voile du jugement… 630. Et heureusement par delà les deux : entre l’Un et le Deux, pourvu qu’on trouve la brèche ! 631. Critique et clinique, comme livre des combats et des rebonds. 632. la guérison comme rebond. 633. Comment se tenir sur la brèche ? Entre le pathétique et le dynamique. 634. Sur l'éperon ou comment faire ressentir une affectivité primordiale et non pas faire advenir une conscience morale. 635. L’éducation à la sauvagerie. 640. Postambule : de l’événement. 641. Sur ce qu’on recherche en dehors de la métaphysique.

642. Sur ce qui dérange l’ordre métaphysique. 643. Sur ce qui surprend : l’événement.