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410. La libération de la pensée vis-à-vis de l’Esprit. 403. L’équation des mutations. 402. Les libérations. 401. Hyperboles et métaboles : les compréhensions. Cet ouvrage est le parcours successif de trois textes aux registres différents (Manifeste, Traité parodié, Programme) qui portent chacun un régime de pensée ou métabolisme nuancé pour éviter les hyperboles — les hyperboles sont toutes ces quêtes métaphysiques d’un idéal : - En premier vous avez un manifeste Livrée A, pour que les signes du bouleversement de notre époque soient aperçus et l’explication de leur effraction soit évidente. Cette livrée sert d’introduction de connivence : « nous nous sommes compris ». Cette connivence étant la curiosité pour l’autonomie, qui n’est plus l’autonomie des individus mais de la société comme démocratie, car la société comme le peuple n’est ni personne morale ni personne physique ; peuple étant alors ce qui subi l’appel. - En deuxième, vous avez un traité de l’entendement infini Livrée B, où l’on comprend que c’est la Terre qui, seule, est sans appui, en ce qu’elle n’est pas idée, donc qu’il n’y a pas d’échafaudage.

Voilà pour la petite synthèse. 402. Les libérations. 403. L’équation des mutations. 410. La libération de la pensée vis-à-vis de l’Esprit. 411. Sur le passage de l’ère classique à l’ère quantique. Pour résumer ma thèse, on peut dire que l'humain n'a pas pensé jusque là mais qu'il a été pensé à partir de la Renaissance avec l'avènement d'une société de la connaissance et de l'imprimerie (Michel Serre et Benjamin Bayart). L'humain, pour ne pas préjuger si on est homme ou femme, s'est mis à pensé à partir de Nietzsche, d'où le titre Ecce Homo.

Jusque là c'étaient l'Église et l'État qui pensaient et philosophaient. Heidegger ne disait-il pas que jusque là l’homme n'a pas pensé. L'Église a posé l'esprit comme son outil de domination des corps et comme monument trinitaire ; l'État, à travers l'unité dans la variété qu'est la prédominance de l'Harmonie préétablie (notons l’étymologie), a donné la philosophie du droit et des statistiques (toujours la même étymologie), le droit permettant d'arbitrer les conflits délétères : les stasis (encore la même étymologie).

Trois époques entrent aujourd'hui en résonance comme des vases communicants : la Grèce Antique de l'Athènes vie-ve siècles av. 412. La domination de l’esprit. 412a. L’esprit de surplomb. 412c. L’esprit de direction. Double peine. — L’esprit de vengeance : Mes amis, c’était la meilleure pensée de l’homme jusqu’ici, et là où il y avait souffrance, là il devait y avoir punition, Nietzsche NzAZ°II/ « De la délivrance ». … car le fait que l’homme soit délivré de la vengeance, c’est pour moi le pont vers la plus haute espérance et un arc-en-ciel après de longs orages, Nietzsche NzAZ°II/ « Des tarentules ».

On a reproché à Nietzsche de considérer l’existence comme une maladie, d’avoir une haine amoureuse envers lui-même, parce qu’il serait revenu plusieurs fois sur la dernière phrase de Socrate : « Ô Criton, je dois un coq à Esculape ». Esculape, le dieu latin de la médecine, son homologue grec c’est Asclépios. Pour Nietzsche sacrifier un coq au dieu de la médecine, l’emblème même de ce dieu, c’est le signe qu'on pense en silence que « la vie » est une maladie. Penser que l’existence est une maladie oblige à un sacrifice auprès du dieu de la médecine.

On a reproché à Nietzsche… — E. Bertram, Nietzsche. 412g. L’« esprit frappé » ou l’impact de l’imprévisible. Les Grecs ont posé le Bien Platon, la vertu comme clé du bonheur Protagoras. Mais la chose la plus saisissante est la manière dont certains avaient peur de leur disparition parce qu’ils avaient vu disparaître leur maître. La transmission est, avant tout, la transmission de cette peur. Notre civilisation judéo-chrétienne reste marquée par le sérieux de l’immortalité de l’âme. Deleuze, par exemple, ne fait pas exception à cela, il cède à cette préoccupation quand il confie à son ami Châtelet, amoindri par un cancer : « tu es la preuve que l’âme existe ». Du temps des religions païennes et animistes, il y a eu des épileptiques fondateurs de monothéismes, aujourd’hui prolifèrent ceux qui reviennent d’une « expérience proche de la mort ». La pose du voluptueux inquiet. — Michel Onfray comme tous les épicuriens saisis d'enthousiasme, croit au divin et, dans son cas, au spirituel comme axe cosmique.

413. L’âme, l’esprit et le consortium inepte des idées. 414. La douleur et notre corps dans tout ça ? 415. Les pensées ne sauraient être dites Esprit. 416. La détresse de l’esprit chez Spinoza. 417. Le conscient devient modeste et l’Esprit à travers lui. 418. Les instincts et l’« inconscient » du névrosé. La plus grande partie de la pensée consciente d’un philosophe est orientée secrètement par ses instincts. Nietzche NzBM°3. La notion d'inconscient n'est pas une découverte psychanalytique, mais l’invention du terme l’est à la suite de Leibniz, Schopenhauer, Wagner Bethoven, avec sa substantification* et sa stratification théorique en différentes topiques.

Par instinct on ne retient que les hyperboles affirmées, Newton et Hugo dans leurs funérailles nationales prouvent qu’il faut savoir appuyer le trait, pour passer à la « postérité » et que, pour remporter un titre, il faut savoir renchérir. Soulignons que la philosophie et la psychologie avaient été traitées abondamment dans la littérature française et allemande avant même que Freud et la psychanalyse ne s'emparent de l’« inconscient », donnant autant d’importance par là à la névrose qui consiste à voir autre chose dans la conscience qu’un outil de communication et de formulation.

419. Les mémoires et les personnes de haut niveau. Contre toute la tradition spiritualiste, il est difficile d’omettre que grâce à une analyse mathématique poussée et à l’enregistrement simultané de l’activité de plus de 200 neurones de l’hippocampe, des scientifiques français sont arrivés à mettre en évidence le stockage de l’information sous forme de « traces mnésiques » qui permettent d’assimiler nos expériences quotidiennes en concepts et connaissances générales (la mémoire sémantique) Pour la Science n°359_26-27.

L’inconscient finit tôt ou tard par se revêtir d’une dimension morale et par devenir un « bon inconscient » par exemple dans l’œuvre commune de Deleuze et Guattari alors qu’il ne s’agit que d’une machination de l’« inconscient », la perversion de la « conscience ». Si nous écartons cela, l’hypothèse de l’« inconscient » devient alors la confusion mal dégrossie de nos différentes mémoires où s’inscrivent nos instincts. Réminiscence ou rétention active ? Qu’est-ce que l’on retient dans le « flux » des informations ? 420. L’autonomie du mouvement par rapport à l’être.

421. L’autonomie du mouvement : le passage de la science aristotélicienne à la science galiléenne. 422. Le mouvement est un état de forces qui s'éprouve. C’est le mouvement qui crée la force et non la force qui crée le mouvement, ou plus exactement c’est l’accélération du mouvement venant se heurter à une force inertielle qui permet de créer, par exemple, une force explosive 836. Pour Galilée, il n'y a pas de repos, mais de l'inertie, c'est-à-dire une force qui freine une accélération mais ne change en rien l’état de mouvement.

Le mouvement est un état entre forces d’accélération et forces d’inertie, ce n'est ni un processus ni l’opposé du repos. C’est notre œil qui nous trompe. On peut même ajouter que la masse inertielle est ce qui fait passer d'un monde de forces stabilisées à un monde de champs vectoriels. Depuis Schopenhauer, qui développe les théories de Kant et de Newton sur ce point, la « substance » d'une chose est avant tout la force qu'elle est capable d’exercer. L’élévation de la vitesse au carré plutôt que de la substance à l’infini, tel est le ressort non-métaphysique de l’accélération. 423. Encore une fois, il n’y a pas de Repos. Revenons aux bases de l’empirisme, tenons-en aux observables — et non à ce qui est visible par notre cerveau ou nos sens inadaptés — et supposons qu’il y ait encore de l’inaperçu mais il n’y a rien d’invisible ou de métaphysique, seulement une indistinction, la volonté de ne pas voir ce qui peut remettre en cause ses propres modèles en général, Dieu ou la substance en particulier.

Ce n’est qu’un simple manque de sincérité. L'autonomie physique du mouvement par rapport à la métaphysique, revient à dire qu’il n'y a ni primat du repos sur le mouvement ni primat du mouvement. Ainsi il ne s'agit plus d'opposer un processus — le mouvement ou changement entendu par Aristote — à un être qui serait au final repos et immobilité en se demandant métaphysiquement qui du mouvement ou du repos est le premier, c'est-à-dire qui du processus ou de l'état est le premier.

L’important est de comprendre qu'il n'y a plus de repos. 429. Et l'espace vole en éclats. 430. L’autonomie la lumière par rapport à la matière : la dimension de la Terre. 424. Le venin qui prémunit.