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RÉVOLTES

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Contre les théories du « grand remplacement » : rompre avec la rationalité eurocentrique – Le blog de João. L’attentat islamophobe survenu le 15 mars en Nouvelle-Zélande, causant la mort de 50 personnes tuées parce que musulmanes, a provoqué, outre les dénégations et les raisonnements racistes de « responsables » politiques et autres journalistes français[1], la mise à l’index des théories du « grand remplacement » dont se revendique le terroriste Brenton Tarrant. Un certain nombre d’analyses consistent alors depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux comme dans la presse, à démontrer le caractère mensonger et raciste de l’idée qu’un « grand remplacement » serait en cours. Il n’y a pas de « grand remplacement » à l’échelle de la France ou de l’Europe au regard d’éléments statistiques sur les migrations : il est faux de prétendre que l’Europe accueille « toute la misère du monde », les pays prenant en charge le plus de réfugiés étant au Sud, bien souvent frontaliers des zones de conflits majeurs[2].

Est-ce à dire que la bataille des idées ne constituerait pas un enjeu de lutte ? Qui ? Occuper Wall Street, un mouvement tombé amoureux de lui-même, par Thomas Fran... Une scène me revient en mémoire à chaque fois que je tente de retrouver l’effet grisant que le mouvement Occuper Wall Street (OWS) a produit sur moi au temps où il semblait promis à un grand avenir.

Occuper Wall Street, un mouvement tombé amoureux de lui-même, par Thomas Fran...

Je me trouvais dans le métro de Washington, en train de lire un article sur les protestataires rassemblés à Zuccotti Park, au cœur de Manhattan. C’était trois ans après la remise à flot de Wall Street ; deux ans après que toutes mes fréquentations eurent abandonné l’espoir de voir le président Barack Obama faire preuve d’audace ; deux mois après que les amis républicains des banquiers eurent conduit le pays au bord du défaut de paiement en engageant un bras de fer budgétaire avec la Maison Blanche. Comme tout le monde, j’en avais assez.

Près de moi se tenait un voyageur parfaitement habillé, certainement un cadre supérieur revenant de quelque salon commercial, à en juger par le slogan folâtre imprimé sur le sac qu’il portait en bandoulière. La grande épopée fut pourtant de courte durée. L'insurrection des citoyens, par Claude Julien (Le Monde diplomatique, septem... Regardez bien autour de vous.

L'insurrection des citoyens, par Claude Julien (Le Monde diplomatique, septem...

Le premier coup d’oeil vous révélera un peuple heureux. Heureux parce que libre. Parfaitement libre de choisir, dans les pages publicitaires de ses journaux, entre plusieurs marques prestigieuses de somptueuses voitures françaises et étrangères ; libre de donner sa préférence soit aux journaux imprimés par M. Hersant, soit à sa chaîne de télévision ; libre d’hésiter devant l’infinie diversité des jeux d’argent et le subtil talent des feuilletons importés qui introduisent sur le petit écran une note d’exquis raffinement ; libre de participer aux « noyaux durs » des firmes privatisées et d’influencer les choix stratégiques des entreprises nationalisées ; libre d’envoyer ses enfants dans une école publique ou dans une institution privée financée par l’Etat ; libre d’établir son domicile, selon ses convenances, dans une lointaire banlieue ou dans les beaux quartiers du centre-ville.

Regardez bien autour de vous. La prospérité n’épargne aucun secteur. Hélas ! Dans la fabrique du mouvement social, par François Ruffin (Le Monde diplomati... «Assemblée générale, allez !

Dans la fabrique du mouvement social, par François Ruffin (Le Monde diplomati...

AG au rond-point… » Depuis 4 heures du matin, ce mardi 12 octobre, la zone industrielle d’Amiens est bloquée. Avec les multinationales Valeo, Goodyear, Dunlop, Procter et Gamble implantées ici, c’est le « poumon économique » de la « première région ouvrière de France » (Le Figaro, 24 juin 2008). Dans un paysage lunaire de cheminées, d’autoroutes, de grillages, de pneus fumant sur la chaussée, un hélicoptère tourne au-dessus des militants.

Mais en cette fin d’après-midi, les rangs s’éclaircissent. D’où le débat qui fait rage : stop ou encore ? « Moi, un mouvement, je veux le commencer fort et le terminer fort, prévient M. M. Mais, à 10 heures du soir, aucun renfort n’est arrivé. Cette « action », l’union locale CGT de la zone industrielle l’a décidée… la veille. Nuit debout : comment dépasser l'expérience citoyenne dans un projet politique. Délocaliser ou pas la cuisine de la cantine, telle est la question qui accapare une bonne vingtaine de minutes l’Assemblée générale de la quatrième Nuit debout, dimanche 3 avril, Place de la République.

Nuit debout : comment dépasser l'expérience citoyenne dans un projet politique

Pour des raisons d’hygiène, il serait préférable de préparer la nourriture dans de vraies cuisines équipées. Oui mais alors le cuisinier, à l’écart, ne pourrait plus participer aux discussions de la place. Le débat glisse ensuite vers une question plus profonde : est-il vraiment indispensable de faire débattre et voter, là maintenant, le millier de personnes présentes en AG sur la délocalisation de la cuisine ? Les membres de la "commission cantine" ne pourraient-ils pas, tout simplement, décider entre eux du lieu où ils veulent faire à manger ? « Nous n’occupons pas pour occuper. Savoir ce que l’on dit aux profiteurs qui se nourrissent tous les jours à l’œil à la cantine où le prix est libre est important.

Comment auraient-ils dû procéder ?