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Circuits courts

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L’appel des circuits courts. Le number one du circuit… court. Les circuits courts, on en parle beaucoup, mais encore faut-il en choisir un !

Le number one du circuit… court

Dans le plan pour privilégier la commercialisation de produits agricoles en "circuits courts" dévoilé par l’ex- ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, en 2009, il est clair qu’une forme de circuit était mise en avant. Regardons de plus près… Le plan avait pour objectif de : faciliter une meilleure connaissance et une meilleure organisation des circuits courts, notamment des AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne)proposer une formation aux agriculteurs qui souhaitent commercialiser en direct leur production, en AMAP ou en autre mode directverser une aide à ceux qui s’installent en circuits courts Pour Michel Barnier, les AMAP représentaient clairement les circuits courts, pourtant, il en existe bien plus. Le blog Consoblog a fait un petit listing de ces circuits : Circuits courts: à chacun sa définition. Le circuit court alimentaire, tout le monde sait ce que c’est.

Circuits courts: à chacun sa définition

Pas si sûr… Entre les pratiques quotidiennes et la définition du Ministère de l’agriculture, c’est souvent le grand écart. Si pour consommer bio l’acheteur peut toujours se raccrocher aux labels, se convertir aux circuits courts peut rapidement relever du parcours du combattant. En 2009, le ministre de l’agriculture Michel Barnier lançait un plan en faveur de ces circuits. Dans la foulée, la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche votée en 2010 entérinait une définition du circuit court alimentaire. Un circuit de distribution comportant de zéro à un intermédiaire peut se réclamer "court". L'agriculture biologique bénéfice de labels. Dans ce cadre sommaire, on peut désormais mettre dans le même panier (de la ménagère…) les produits estampillés Alliance Locale de Leclerc et l’achat direct chez le fermier bio du coin.

Le circuit court alimentaire peut vite tourner au jeu de dupe. Retrouver une identité grâce aux circuits courts. Une législation qui commence à prendre forme, des moyens de distribution qui ne cessent de se développer.

Retrouver une identité grâce aux circuits courts

Les circuits courts ont plus que jamais le vent en poupe, et ce grâce à la volonté commune des producteurs et des consommateurs de recréer du lien entre eux. Les circuits courts dans l’alimentation apparaissent comme un phénomène nouveau. Ce mode de commercialisation remonte au moins à l’Antiquité mais connaît un regain d’intérêt depuis les années 2000. Plusieurs facteurs expliquent cet attrait pour ces nouveaux moyens d’approvisionnement ne nécessitant qu’un seul intermédiaire maximum. D’abord, du côté des consommateurs. Photo libre de droit trouvée sur Flickr Pour le CIVAM de Bretagne, la population souhaite retrouver son identité territoriale. Circuits courts : quand la santé guide le consommateur. Le recours aux circuits courts, peu institutionnalisé en France, est l’expression d’une nouvelle attente du consommateur, pour se démarquer des circuits de grande distribution, apparu dans les années 1960.

Circuits courts : quand la santé guide le consommateur

Mais plus qu’un choix seulement culinaire, la question s’inscrit dans un processus de consommation en lien avec le bien-être et la santé. Blaise Berger, chargé de mission sur les systèmes alimentaires locaux à la fédération régionale de Bretagne des Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (FRCivam Bretagne), rappelait, à juste titre, qu’en juin 2009, cette voie de consommation était un souhait des consommateurs pour "donner du sens à leurs achats". À ce sujet, le Centre de Recherche et d’Information des Consommateurs (CRIOC), une institution belge, a dressé en juin 2010, une typologie des consommateurs qui passaient par les circuits courts (PDF). C’est quoi un monde sans circuits courts ? Plutôt que de disserter des circuits courts alimentaires, d’en définir les caractéristiques, de pointer leur importance dans le monde contemporain, retournons le problème.

C’est quoi un monde sans circuits courts ?

Que se passe t-il sur un territoire en l’absence de ces flux courts alimentaires ? Vil syndrome que celui du "désert alimentaire". Espace sans circuit court, le "désert alimentaire" débute à -très précisément- 1,6km de toute zone d’approvisionnement en produits frais. Les circuits courts plébiscités par les européens. Les citoyens de l’Union Européenne sont unanimes.

Les circuits courts plébiscités par les européens

Selon un sondage commandé par la Commission européenne, 9 citoyens sur 10 affirment qu’il est avantageux d’acheter des produits locaux et que l’UE devrait contribuer à promouvoir leur disponibilité. Il serait de l’intérêt des consommateurs d’acheter des produits alimentaires qui viennent directement d’une ferme proche de chez eux. L’enquête d’opinion a été réalisée auprès de 26 713 citoyens européens âgés d’au moins 15 ans, interrogés en mai 2011 dans les 27 membres de l’UE. Cette prise de pouls européenne, appelé « Eurobaromètre », confirme et renforce ainsi les point-clefs de la reforme de la PAC qui sera présentée prochainement au parlement européen. La grande distribution : nouvelle alliée des producteurs ?

Producteurs locaux et grande distribution n’ont pas toujours été sur la même longueur d’onde.

La grande distribution : nouvelle alliée des producteurs ?

En cause : la marge jugée trop importante prise par les super et hypermarchés sur les produits non transformés comme les fruits ou les légumes. Mais l’avènement du circuit court et des politiques de mise en avant des producteurs locaux par certaines enseignes d’hypermarchés pourraient changer la donne… Les poissons ont aussi leur vente directe. Les circuits courts surfent aussi sur le web. Le circuit court, un enjeu politique. Le Réseau Cocagne allie bio et social. Un pain, un métier, des valeurs. Une AMAP pêche à Lorient. Les circuits courts ont le vent en poupe.

Une AMAP pêche à Lorient

Paniers de légumes, achats de viande, nombreuses sont les initiative développées un peu partout. Pourtant, à l’inverse de ce qu’on pourrait penser, la vente de poisson directement du pêcheur au consommateur peine à décoller. Dans une région maritime comme la Bretagne, on peut s’interroger sur les raisons de cet échec. Courante en méditerranée, les pêcheur artisanaux comme ils se définissent eux-même, peinent à générer l’engouement et les vocations. En cause, une profession marquée par des méthodes de travail caractérisées par la recherche de profit.

Photo JMPignol, licence CC. Circuit-court : une histoire de marketing ? Le « Rendez-vous des circuits courts », organisé lundi 3 octobre à Plélo (22) par la Chambre d’agriculture bretonne, constituait une leçon de marketing pour les producteurs venus y assister.

Circuit-court : une histoire de marketing ?

Ces derniers, des jeunes pour la grande majorité, avaient la possibilité de participer à deux ateliers sur un total de huit. Au programme : « Comment se faire connaître sur Internet ? », « Travailler avec les Grandes et Moyennes Entreprises » etc. Les représentants de la Chambre d’Agri, transformés pour l’occasion en professeurs, leur apprenaient à mettre en avant les atouts du circuit-court. La proximité avec les consommateurs, la qualité des produits, la mise en valeur du terroir… de nombreux arguments leur étaient proposés. Circuit court : Un changement du rôle de l’agriculteur. Le circuit court a abaissé la clôture sociale entre producteurs et consommateurs. © Olivier Desvaux, Géo.fr Produire en circuit court c’est s’engager à réduire les intermédiaires, vendre aux plus proches, au plus près.

Circuit court : Un changement du rôle de l’agriculteur

Pour certains, la démarche participe d’une agriculture durable ou biologique. Les amapiens. Le chanvre : un circuit court pour l’écoconstruction. Les locavores : une race en voix d’expansion. Risque alimentaire et consommation locale. La ruche qui dit oui ! Essaims en vue. Ma planète alimentaire : le local avant tout. Parce que le développement durable est dans l’air du temps, les mentalités changent. A l’heure de la mondialisation, de plus en plus de consommateurs refusent d’acheter des produits venus des quatre coins du monde, et préfèrent avoir, dans leurs assiettes, des aliments locaux. C’est dans cette dynamique que Ma planète alimentaire (MPA) est née. Alors que les échanges internationaux n’ont jamais été aussi forts.

Certains Français ont fait le choix de consommer autrement. Ils boudent les fruits et légumes espagnols ou italiens, et se tournent vers les cultures près de chez eux. Circuits-courts : nouvelle lubie des universités. La ville rose se met au violet. Depuis le mois de mai, une monnaie alternative circule dans les rues de Toulouse : le sol violette.

Plus proche du ticket restaurant que de la monnaie traditionnelle, ces nouvelles coupures entendent relancer les échanges locaux et solidaires. Les Restos du coeur adoptent le régime “5 fruits et légumes par jour” L’approvisionnement en circuit court ne doit plus être l’apanage des "bobo". A Montpellier, les responsables des Restos du cœur ont pris l’initiative de faire d’une pierre deux coups : les consommateurs dans la détresse consomment frais, et les producteurs locaux trouvent de nouveaux débouchés. L’association va ainsi s’approvisionner auprès des producteurs locaux au marché d’intérêt national de Montpellier, pour sa campagne 2011-2012 qui s’ouvre lundi 28 novembre. Bienvenue à la ferme! Alors que la vente directe devient une pratique de plus en plus répandue dans notre pays, focus sur la Bretagne, terre rurale par excellence, avec "Bienvenue à la ferme", un site internet qui regroupe 2515 fermes pour la région (sur les 5968 trouvées pour le territoire français).

Rien que pour le département des côtes d’Armor, on trouve 21 fermes. Autour du Trégor, on en dénombre une douzaine. Les prestations proposées sont diverses: elles vont de l’hébergement (à la ferme) à la vente de produits de la ferme, en passant par des gîtes ou des activités pour les enfants. La notion de vente directe s’élargit alors. La vente directe sous forme de services Avec ce genre de site, il n’est plus uniquement question de vente de nourriture, ou autres aliments.