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Rumeurs et fake news

Facebook Twitter

Guerre Israël-Hamas : les fausses images et vidéos qui circulent depuis le 7 octobre. Une vidéo d’enfants en cage De nombreux comptes, essentiellement pro-israéliens, ont partagé une courte vidéo publiée sur TikTok de cinq enfants d’environ 4 à 6 ans enfermés dans des cages de poulailler, tandis qu’un homme hors champ se rit d’eux en arabe. Selon ces internautes, le Hamas détiendrait des otages israéliens mineurs, en cage. Ce discours a été relayé sur Europe 1 par l’historien Georges Bensoussan. De nombreux sites de vérification ont échoué à retracer l’histoire de cette vidéo, le compte TikTok à son origine ayant été rapidement supprimé. Les démentis des comptes propalestiniens sont aussi à prendre avec des pincettes.

Ce ne serait pas la première fois qu'Israéliens et Palestiniens s’accusent de manière mensongère d’enfermer des enfants dans des cages. Un général présenté à tort comme otage Quelques heures après l'assaut du Hamas en Israël, des images des otages capturés par le groupe armé ont commencé à circuler. Une vidéo de parachutistes filmée au Caire.

Désinformation

Twitter se retire du code européen contre la désinformation en ligne. Le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton a annoncé, vendredi 26 mai, que Twitter se retirait du « code de bonnes pratiques » de l’Union européenne (UE) en matière de désinformation en ligne, un accord regroupant les principales plates-formes sur une base volontaire. Il a toutefois ajouté que l’« obligation » de Twitter demeurait, en référence aux nouvelles règles numériques strictes de l’UE qui entreront en vigueur au mois d’août. « Vous pouvez courir, mais vous ne pouvez pas vous cacher », a écrit M. Breton en annonçant la décision de Twitter sur son propre compte. Lancé en 2018, ce code européen de bonnes pratiques regroupe une trentaine de signataires, des groupes comme Meta, Google, Twitter, Microsoft, TikTok, mais aussi de plus petites plates-formes, ainsi que des professionnels de la publicité, des fact-checkeurs et des organisations non gouvernementales (ONG).

Des rapports lacunaires La crainte d’un manque de personnel Le Monde avec AP, AFP et Reuters. Twitter : Emmanuel Macron estime que la fin de la lutte contre la désinformation liée au Covid-19, décidée par Elon Musk, est « un gros problème » Alors que l’épidémie du Covid-19 connaît une recrudescence, la fin de la lutte contre la désinformation liée à la pandémie sur Twitter, décidée par le nouveau propriétaire du réseau social, Elon Musk, est un « gros problème », a estimé jeudi 1er décembre Emmanuel Macron. Lors d’une interview à la chaîne américaine ABC, en marge de sa visite d’Etat aux Etats-Unis, le président français a déclaré : « Je pense que nous devons prendre le sujet à bras-le-corps, je suis en faveur de l’exact opposé, plus de régulation.

Nous le faisons [en France] et nous le faisons au niveau européen. » En s’emparant récemment de Twitter pour 44 milliards de dollars (42,5 milliards d’euros), l’homme d’affaires américain a entrepris de bouleverser la modération des contenus sur le réseau social. Parmi ces mesures, la fin à la lutte contre « les informations trompeuses sur le Covid-19 » depuis le 23 novembre, a annoncé l’entreprise mardi. Nouvelle réglementation européenne en vue. Qu’est-ce qu’une information ? Les médias et les journalistes ne sont plus les seuls à disposer de moyens efficaces pour relayer des messages – il suffit de penser à tous ceux postés en permanence sur des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et Snapchat.

Mais cette multiplication d’affirmations en tout genre, provenant de sources variées, pose une question simple dont la réponse est moins évidente qu’il n’y paraît : qu’est-ce qu’une information ? Le mot en lui-même, dans son sens médiatique, désigne des faits portés à la connaissance d’un public. Mais pour être considérée comme telle, une « info » doit répondre à au moins trois critères. 1. Une histoire de la vie courante comme « j’ai promené mon chien ce matin » ou « regardez la réaction de cette petite fille face à son cadeau de Noël » peut être intéressante ou attendrissante, mais elle relève de l’anecdote. 2. Une information n’est pas un avis. 3.

Lire : Qu’est-ce qu’une source d’information ? Les Décodeurs. Décodex : qu’est-ce qu’une source d’information ? Par « source », on entend tout simplement l’origine de l’information. C’est une notion importante puisqu’elle apporte de précieux éléments de réponse sur la fiabilité d’un article. Lire : Qu’est-ce qu’une information ? Source primaire ou secondaire ? Dans un article, une source peut être plus ou moins directe et plus ou moins clairement mentionnée.

On peut dès lors distinguer deux types de sources : les sources primaires et les sources secondaires. 1. 2. Le cas des sources anonymes Parfois, les journalistes donnent la parole à des contacts sous couvert de l’anonymat, pour les protéger. D’une manière générale, on peut considérer qu’il est préférable qu’un média explique, quand il a recours à une source anonyme, pourquoi il a fait ce choix (cela peut être pour des raisons de sécurité ou de confidentialité par exemple). Toute source a ses limites Contre la diffusion de fausses informations, « Le Monde » lance le Décodex Les Décodeurs.

Deepfake

Vers une épidémie de « vrake news », ces vraies infos qualifiées de fausses par ceux que ça arrange ? Le 8 mai 2022, une dépêche AFP annonçait que le parquet égyptien avait ordonné la libération de trois personnes qui, dans une chanson publiée en mars sur TikTok, ont eu l’outrecuidance de dénoncer l’inflation galopante dans leur pays. Largement relayée et appréciée (plus de 11 millions de likes), leur vidéo satirique leur a valu d’être emprisonnés aux motifs suivants : « terrorisme » et diffusion de « fausses informations ».

Fausses informations ? Si l’on s’en tient rigoureusement aux faits, les prix à la consommation en Egypte ont augmenté en mars de 12,1 %, dans un contexte de forte hausse de l’énergie et des matières premières lié à la guerre en Ukraine. On peut donc, effectivement, parler d’« inflation ». Mais comment qualifier alors cette information vraie rendue fausse par la simple volonté d’un pouvoir autocratique qui s’emploie à travestir le réel ? Il y a là quelque chose de frauduleux dans l’intention qui fait penser aux « fake news ». « Fake news » : qu’est-ce qui trompe notre cerveau ? « Novak Djokovic, Twitter et les antivax » Chronique. Après une saga médiatique de plus de dix jours, Novak Djokovic a été expulsé d’Australie dimanche 16 janvier.

Le ministre australien de l’immigration, Alex Hawke, l’a annoncé lui-même sur Twitter : cette décision a été prise pour préserver l’ordre public et ne pas menacer le succès de la campagne de vaccination contre le Covid-19 dans le pays. Cette menace peut paraître dérisoire alors que près de 92 % des Australiens sont désormais vaccinés. Mais la recherche montre clairement que les positions des célébrités sur les problématiques de santé publique ont une grande influence, souvent bien plus importante que celles des scientifiques (« Designing Effective Celebrity Public Health Messaging : Results from a Nationwide Twitter Experiment in Indonesia », Vivi Alatas, Arun G.

Chandrasekhar, Markus Mobius, Benjamin A. Olken et Cindy Paladines, 2020). Lire aussi Les antivax « classiques » sont-ils les mêmes que ceux qui refusent le vaccin contre le Covid-19 ? Facebook mis en cause par un nouveau lanceur d’alerte. Facebook est aux prises avec un nouveau lanceur d’alerte. Un ancien employé du réseau social accuse ce dernier de privilégier les profits au détriment de la modération des contenus problématiques, d’après un article du Washington Post paru vendredi 22 octobre. Ces révélations sont faites quelques semaines après celles d’une ancienne ingénieure de la plate-forme, Frances Haugen. Selon le quotidien américain, ce deuxième lanceur d’alerte est un ancien membre de l’équipe de Facebook chargée de l’intégrité civique de la plate-forme. Il a fait une déposition auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission), l’organisme fédéral de réglementation et de contrôle des marchés financiers. Dans ce document, l’ex-employé du groupe relate notamment des propos tenus en 2017, quand l’entreprise décidait de la meilleure façon de gérer la polémique liée à l’interférence de la Russie dans l’élection présidentielle américaine de 2016 par l’intermédiaire de sa plate-forme. « Ce sera un feu de paille.

We radio

Mon idée pour la France : « Créer un Institut contre les désordres de l’information » Tribune. Les défis que les désordres de l’information posent à la recherche et à l’enseignement supérieur sont majeurs : mise en accusation de la crédibilité scientifique, relativisme, règne de l’opinion, diffusion d’idéologies anti-intellectualistes sont autant de menaces pour la communauté universitaire qui doit, et peut, se positionner sur ce sujet à la fois technologique, économique, social et géopolitique. Lorsque le soupçon permanent remplace le doute scientifique légitime, il est essentiel de consolider le rôle de la recherche et des enseignants-chercheurs dans la transmission du savoir et de réhabiliter la science contre les « fake news », les « alternative facts » et les formes qu’ils prendront demain.

L’occasion est également donnée aux universités de promouvoir et développer de nouveaux objets et méthodes de recherche et de diffusion de la connaissance. Lire aussi Dominique Cardon : « Ce ne sont pas les réseaux sociaux qui ont créé des bulles informationnelles » Nathalie Heinich : « Le processus de civilisation est en train de se retourner en son contraire sous le coup des réseaux sociaux » Tribune. L’assassinat islamiste qui nous endeuille confirme l’amplification d’un processus auquel nous assistons jour après jour avec effroi, et que le sociologue Norbert Elias aurait nommé « processus de décivilisation », permettant l’activation à grande échelle de tendances latentes, mais que bride le processus de « civilisation des mœurs ». Celui-ci, fait d’intériorisation des contraintes et d’autocontrôle des pulsions, a mis des siècles à se mettre en place à l’échelle de l’humanité.

Ce processus de civilisation est en train de se retourner en son contraire sous le coup, principalement (même si en matière humaine les causalités sont toujours multiples), des réseaux sociaux, cause si familière qu’on finit par ne plus en repérer les effets. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Ne laissons pas les réseaux sociaux rester des boîtes noires » Gérald Bronner : « L’esprit critique peut s’enseigner et s’apprendre en tant que tel » A l’occasion des « Orsu Talks » de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), qui se tiennent mercredi 12 juin dans l’amphithéâtre du Monde sur le thème « Soft skills, clés de la réussite étudiante ? », le sociologue Gérald Bronner, professeur à l’université Paris-Diderot et membre de l’Académie des technologies et de l’Académie nationale de médecine, évoque l’une des soft skills les plus utiles à ses yeux : l’esprit critique.

Ses travaux portent notamment sur la sociologie des croyances collectives. Il est l’auteur de Déchéance de rationalité (Grasset 2019) et de La Dé­mocratie des crédules (PUF, 2013). Les théoriciens des ressources humaines définissent l’esprit critique comme faisant partie des « soft skills », ces compétences humaines qui sont aujourd’hui autant valorisées que les diplômes ou les expériences professionnelles. Qu’en pensez-vous ? Comment définir l’esprit critique ? L’esprit critique est une façon de négocier intellectuellement avec le monde. Le Monde. Laurent Petit : « Nous sommes assurément dans une époque de “mal-information” » Tribune. Porter à la connaissance d’un public élargi des faits qui n’auraient naguère circulé qu’entre spécialistes n’est pas un phénomène nouveau. Que l’on songe à l’étude du professeur Gilles-Eric Séralini parue en 2012 sur la toxicité à long terme d’un herbicide très connu et d’un maïs génétiquement modifié sur des rats de laboratoire.

Ou à l’affaire du traitement par l’hydroxychloroquine proposé par le professeur Raoult. Et dernièrement, à la controverse sur l’islamo-gauchisme. Cette circulation entre les sphères scientifique, médiatique et politique, que la pandémie semble avoir accélérée, n’est pas un problème en soi, à ceci près que la réponse à la question « qui dit vrai ? » n’a pas le même sens dans ces différentes sphères. Lire aussi Article réservé à nos abonnés L’éducation aux médias, à la croisée des besoins des enseignants et de la bonne volonté des journalistes A la question « Y a-t-il des vérités établies ? « Il n’y aurait pas pire symbole que d’affaiblir la loi de 1881 qui protège la liberté d’expression » Tribune. L’assassinat barbare de Samuel Paty, vendredi 16 octobre, pour avoir enseigné à des élèves la liberté d’expression, première de nos libertés fondamentales, donne lieu à un véritable concours Lépine de propositions destinées à lutter contre la haine en ligne, dans lequel la démagogie n’est pas le moindre des dénominateurs communs.

Au titre de ces solutions miracles figure une suggestion portée à nouveau par la procureure générale de la cour d’appel de Paris, Catherine Champrenault, visant à soustraire à la loi du 29 juillet 1881 les infractions réprimant les discours dits de haine, c’est-à-dire toutes celles qui ont pour objet de lutter contre le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie, bref, toutes les discriminations. Cette proposition consiste à affaiblir, pour ces délits, un formalisme qui est une garantie de procédure protectrice de la liberté.

Lire aussi « Charlie », Dieudonné… : quelles limites à la liberté d'expression ? Elections américaines : « La désinformation a pris un rôle de premier plan » Samedi 7 novembre, après plus de trois longues journées de décompte des voix, Joe Biden a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle américaine. Sur la base des votes obtenus, les médias américains ont estimé que son avance sur le président sortant, Donald Trump, était irréversible. Le scrutin et les jours qui ont suivi ont été émaillés de nombreuses fausses informations et une partie de l’opinion américaine est encore convaincue, contre toute évidence, que le scrutin a été « volé ». Comment expliquer cet afflux de désinformation, malgré les précautions des plates-formes ? Camille François, spécialiste de la désinformation sur les réseaux sociaux, responsable de l’innovation au sein de l’entreprise Graphika et membre de l’Election integrity partnership (EIP) – groupement d’étude de la désinformation pendant l’élection présidentielle rassemblant chercheurs et experts –, a répondu à nos questions.

Ces narratifs se sont ensuite agglomérés en mouvements et en mobilisations. Facebook fait amende honorable après avoir bloqué les contenus d’actualité en Australie. Une promesse et des regrets : après avoir essuyé un torrent de critiques pour avoir bloqué, temporairement, des articles de presse en Australie en protestation d’une loi demandant aux géants du numérique de rémunérer les médias, Facebook veut se rattraper en investissant « au moins » 1 milliard de dollars (820 millions d’euros environ) dans les contenus d’actualité sur les trois prochaines années. « Nous avons déjà investi 600 millions de dollars depuis 2018 pour soutenir l’industrie des médias, et prévoyons d’investir au moins 1 milliard de plus sur les trois prochaines années », a écrit, mercredi 24 février, dans un article de blog, Nick Clegg, le responsable des affaires publiques du géant des réseaux sociaux.

Cet engagement intervient au moment où les groupes numériques sont dans le collimateur de gouvernements à travers le monde, qui veulent les contraindre à payer les contenus médiatiques qu’ils diffusent sur leurs plateformes. Une promesse similaire à celle de Google M. « Sur les réseaux sociaux, la modération nécessite des moyens humains beaucoup plus importants » Malgré les lois, l’Etat a abandonné aux réseaux sociaux l’arbitrage de la liberté d’expression. « Sur les réseaux sociaux, la modération nécessite des moyens humains beaucoup plus importants » De la rumeur aux « fake news »