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Mais j’avais aussi vraiment envie de répéter l’itinéraire de la retraite de Russie, car cela me fascine qu’un homme ait ainsi emporté son armée, en dépit de la raison. C’est un projet démentiel, digne de la littérature, et j’avais envie de m’intéresser à ce désastre absolu qui a probablement été l’un des plus hauts degrés de la souffrance humaine. » Vous avez eu l’audace de superposer votre chevauchée en side-car à la retraite de Russie, en la restituant de façon pour le moins vivante. . « Je tiens mon journal, que je sois en voyage, sédentaire, où à l’hôpital comme ces derniers temps. Qu’est-ce que cela vous a appris sur Napoléon et ses grognards ? Sylvain Tesson: "La mort n'a pas voulu de moi" "Je crois au dharma, à la roue du destin", écrivez-vous à propos de l'épopée napoléonienne. En est-il de même pour vous, dont la mort n'a pas voulu le 21 août dernier, jour de votre chute de 10 mètres, prélude à une semaine de coma et à des mois de convalescence?

Je crois profondément aux enchaînements, à cette idée de dominos, mais pas à l'existence d'un dieu qui manipulerait nos destins. La mort n'a pas voulu de moi, je n'y ai fait qu'un aller et retour rapide. Quand bien même elle aurait voulu de moi, ce n'était pas très désagréable. Cet accident m'a conforté dans l'idée qu'il faut absolument aller chercher la mort violente, le fantasme collectif de mourir dans son lit -au terme de longues souffrances éventuelles- est une horreur.

Certes, mais vous avez aussi confessé vouloir arrêter de danser comme un sauvage sur le mont Chauve de la nuit. Par miracle, je devrais récupérer dans l'année ma forme et mes forces, du coup je vais continuer ce genre de voyages, ces glissades à la Kerouac. Interview de Sylvain Tesson. Toujours en transit, cet éternel voyageur pour qui la vie ne vaut d'être vécue que pour ses extrêmes a accepté de s'installer un moment pour nous recevoir dans son "quartier général" parisien. Quel souvenir gardez-vous du premier voyage déterminant dans votre parcours ?

Le tout premier voyage que j’ai fait, c’était en Islande en 1991, l’année de mes 19 ans. Je suis parti à bicyclette avec deux amis. On a roulé pendant un mois à travers le désert central. On a accumulé toutes les erreurs : trop chargés, mal préparés. Dans votre ‘Petit traité sur l’immensité du monde’, vous confiez remettre à plus tard l’exploration du continent américain. Je reviens juste du Québec, donc je suis un peu en contradiction avec moi-même.

Comment préparez-vous vos voyages ? Techniquement, matériellement, physiquement, je les prépare très peu car je voyage léger (des sacs de 8 à 10 kilos) et je pars à l’aventure. Peut-on dire que le ‘Petit Traité’ fonctionne comme un carnet de notes de voyage ? Sylvain Tesson, Pardonnez-moi, TSR1, 22.03.2020. La panthère des neiges / Sylvain Tesson, Le Temps 08.11.2019. Sylvain Tesson ; profil, Le Temps 10.08.2016.