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Billets Ruminances

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Une brève histoire du ouèbe, tel que je l’ai vu naitre. Cette note sera certainement très décousue car elle me ramène des années en arrière… En plus, ce n’est pas un billet politique, ni polémique. Juste une envie d’évoquer de vieux souvenirs de l’internet tel que je l’ai connu à ses débuts. En discutant avec Zeyesnidzeno après avoir vu le dernier (et quand je dis dernier, je pense que c’est plutôt « the last » que « the latest »… l’avenir nous le dira !) Film de Pierre Carles, Fin de Concession, nous nous sommes rendu compte que notre expérience de l’internet était complètement différente. Bien sûr, chacun expérimente le web de façon intime et très personnelle, mais en l’espèce, il s’agissait plutôt de la temporalité, l’histoire de la rencontre de tout un chacun avec le web. En l’occurrence, ce que je lui ai raconté l’a plutôt intéressée (enfin, je pense ;-) et elle m’a conseillé d’en faire un billet.

En préambule, je dois avouer que même si je suis le boulet informatique ultime (sic !) Mais foin de nostalgie dépassée. Après l’attentat (suite) Battre en retraite. Monsieur le directeur de la CRAV, C’est avec infiniment de regrets que je me permets de refuser votre offre généreuse de prendre ma retraite. En effet, je suis bien consciente que mon entêtement à rester dans le monde du travail fait obstacle à l’entrée sur ce marché – bien nommé – du travail de plus jeunes, plus dynamiques, plus corvéables et moins payés que moi.

Soyez remercié, car vous avez fait de grands efforts puisqu’ayant élevé 3 enfants, il me restait 8 annuités à effectuer avant de pouvoir toucher ma pension sans pénalité. Or avec la nouvelle loi de 2033 proposée par M. Eric J. Toutefois, je reste la seule ressource de mes 3 garçons, de leurs femmes et de mes 6 petits enfants, et le montant estimé par vos services de ma pension ne s’élève qu’à 300€ compte-tenu de la décote pour ces 7 années qui me manquent, alors que j’en gagne 800 actuellement grâce à ce formidable travail de vendeuse que j’exerce dans ce magasin de prêt-à-porter pour personnes du 4ème âge.

A la guerre comme à la guerre ou, de la fin et des moyens… Ce 23 Septembre 2010 s’annonçait comme un réel succès : à l’appel des syndicats, le peuple tout entier s’était retrouvé dans les rues, créant d’innombrables TAZ au détour des 258 défilés programmés dans les rues des villes de France. Les révélations à répétition qui avaient émaillé la lourde torpeur des jours d’été avaient fini par réveiller un sursaut de conscience politique chez les citoyens. Plutôt que de baisser les bras et de les prononcer « tous pourris », c’est dans la rue qu’ils avaient décidé de porter leur colère, leur révolte face à ce sentiment d’injustice qui les étreignaient à chaque nouvel effet d’annonce : expulsion des Roms, stigmatisation des musulmans, petites connivences entre amis, autisme en lieu et place de concertation, langue de bois érigée en dogme, la liste est trop longue pour que l’on puisse citer toutes les ignominies, toutes les bassesses dont le pouvoir en place se rendit coupable cet été-là.

Mais non ! Respirez ! Ceci est une fiction ! Mais que devient Rachida ? L’argent de la vieille ! ‘Tain, je viens encore de lire un truc incroyable chez Mediapart (repris de Marianne apparemment, mais j’ai la flemme de chercher la réf…) Alors petit cours de fisca vite fait : la Miss Bettencourt a glosé sur le fait qu’elle avait payé 400 M° d’ € d’ISF sur les 10 dernières années. Putain, ça en jette ! 40 Millions par an ? Mazette, ça en fait du flouze, hein, citoyen moyen qui n’a jamais vu tant de fric, même à la cagnotte du loto ! Sauf que sur un patrimoine évalué à 17 Milliards, ça fait pas bézef ! C’est même queudchi ! Donc, décortiquons. Je résume : en gros, les 7/8ème de la fortune de M’âme Bettencourt ne sont pas imposés à l’ISF. Or donc, la majeure partie de cette fortune soustraite est constituée de ce qu’elle reçoit de l’Oréal (je simplifie le bordel).

Thétys – qui fait plein de bénéfices – a une filiale qui s’appelle Clymène. Et, cerise sur le gâteau, M’âme Bettencourt réussit en plus à bénéficier du bouclier fiscal ! Trop forts, ces riches ! Les garçons sauvages. L’autre jour, j’écoutais sur Inter une émission sur Burroughs (William de son prénom). Ça m’a ramené des siècles en arrière. En effet, ce monsieur déjanté était, avec les sieurs Kerouac et Ginsberg, l’incarnation de la beat génération, même si pour ma part, je l’ai toujours considéré un peu à part, différent des deux autres tant dans sa prose – si on peut appeler ça comme ça – que dans son attitude. En tout cas, ces trois-là étaient amis. J’avais 20 ans et j’étais étudiante à Paris.

Je suis tombée par hasard sur Les Garçons Sauvages, un bouquin qui m’a vraiment interpelé tant il était politiquement, littérairement, spirituellement, intellectuellement incorrect … un de ces bouquins qui vous retourne les tripes et met vos pensées sens dessus-dessous, d’où vous émergez titubant, avec l’impression que le monde ne sera plus jamais le même. Du coup, je me suis passionnée pour cet auteur et ai lu tous les romans qu’il avait publiés, faisant ainsi la connaissance de Ginsberg et Kerouac. Et vous, vous êtes las ? Lémédia se plaignent beaucoup des vuvuzelas. Que ce soit TF1 qui fait vrombir tes oreilles dès que tu allumes ta lucarne ou les journaux radiodiffusés dont tu n’as plus besoin d’écouter les « titres » : le bourdonnement en fond t’informe que ça cause de coupe du monde.

Si tu n’es pas fan de foot, c’est le moment de zapper ! Les vuvuzelas sont pourtant une arme d’intimidation. Je l’ai entendu dans le journal de France Inter ce matin, donc ça doit être vrai. Comme la cornemuse des écossais ou les cris de guerre des Huns, ce son sert à démoraliser l’adversaire. C’est comme la pub, en fait. Dont les média sont les complices, beau duo, avec leur temps de cerveau disponible (de ton cerveau !) Dont l’école est complice, elle qui désormais forme des consommateurs et non plus des citoyens ! Les média sont la métastructure qui rend non seulement possible, mais souhaitable ton asservissement. Luttez au quotidien. PS : ce billet de (mauvaise) humeur est également publié chez Endogène7. Quand la Grèce brûle, gare au retour de flamme. Je prends le prétexte d’un billet chez l’excellent Vogelsong pour revenir sur la Grèce, sujet qui avait été abordé ici même il y a 3 mois… Oui, parce que la Grèce, c’est un sujet.

Ce n’est plus un pays. Ce n’est plus un peuple. C’est un sujet d’expérience. Un nouveau cobaye. Un laboratoire grandeur nature qui permet de tester le point de rupture (ou son absence) de ce que les peuples sont prêts à encaisser. Tout ce que j’imaginais lorsque j’ai commencé à suivre ce compte d’effets en décembre s’est réalisé. Et pourtant, « ils » ont osé (c’est même à ça qu’on les reconnait). Une première « cure » d’austérité a été prescrite en février afin de tenter de rassurer lémarché. Les grecs se voient alors prescrits une seconde cure d’austérité qui vient se rajouter à la première.

Mais si ! Bref, là encore, l’Europe fait preuve de sa grande cohésion, de sa solidarité sans faille, de son unité et accepte la main généreusement tendue par le FMI à la Grèce. Diantre. A suivre… Des abeilles et des hommes * Je viens de me livrer à une activité hautement inhabituelle chez moi : le ménage. Mais pas n’importe quel ménage ! Plus que du ménage, du temps consacré à enduire amoureusement de cire d’abeille les multiples marches de l’escalier centenaire de notre maison. Plusieurs générations d’une même famille y ont vécu jusqu’à ce que l’aïeule décède, et que, les enfants comme les petits enfants ayant réussi leur vie, elle se trouva sur le marché d’un immobilier encore abordable où je passais justement, à la recherche d’un nid douillet pour ma (à l’époque petite) famille.

Ma grand-mère était la femme d’un médecin. Pas l’un de ces grands spécialistes dont les honoraires extravagants déforment toute l’image de la profession, non, un petit médecin de campagne dont la rémunération était plus souvent une poule ou un panier de légumes que de l’argent sonnant et trébuchant. Mais comment le nettoierai-je, après ? * Titre directement inspiré de celui d’un billet d’Agnès, même si le contenu n’a rien à voir. Goldman Sachs, un virus à éradiquer d’urgence. Le spectre d’une terrible pandémie de grippe H1N1 à peine écarté, c’est le chikungunya qui refait surface ! Gageons que notre Bachelotte de ministre ne s’y laissera pas prendre deux fois et saura juger la menace à sa juste valeur !

Mais, il y a aussi de bonnes nouvelles sur le front des épidémies : un virus particulièrement redoutable et tenace serait en passe d’être stoppé, ou pour le moins, sa progression ralentie. Il s’agit du virulent parasite GS. Comme vous le savez, le GS sévit depuis bientôt 2 siècles et a mis en échec de nombreux plans destinés à le stopper. Sa formidable capacité d’adaptation, et les mutations qu’il a subies en ont fait un adversaire particulièrement dangereux pour la société des humains. On découvre ses premières traces en 1869, mais ce n’est que dans les années folles que le virus fait vraiment parler de lui pour la 1ère fois….Il est l’instigateur d’une pyramide de Ponzy d’une telle magnitude qu’on peut lui attribuer pour partie la débâcle de 1929. Retraites : une question de vie…ou de mort ? Je ne vais pas vous parler des retraites….non, non, non.

Vous êtes assez grands pour vous informer tous seuls, non ? Et ne pas vous laisser avoir par toutes les sornettes alarmistes que lémédia nous débitent à longueur de journée sur le sujet, n’est-ce pas ? Même si ledit sujet me passionne au plus haut point, je ne l’aborderai donc pas ici…enfin, pas directement, vous allez comprendre. Mon attention a été éveillée en écoutant une émission sur la radio suisse Couleur 3, La Planète Bleue, que je ne saurais trop vous recommander eu égard à la qualité des musiques et des éditos qu’elle diffuse. Comme on parle beaucoup des retraites en ce moment (voilà, on y vient, pas plus tard que Minc sur Inter à l’instant où je rédige ces lignes), et qu’un des arguments utilisé pour justifier le recul de l’âge de départ en retraite est la plus grande espérance de vie, vous comprendrez bien que ça a fait tilt dans ma p’tite tête de blonde et que j’ai commencé à faire quelques recherches…

Sacred Games - Vikram Chandra. Il paraitrait que c’est le salon du livre…Dans mon salon, c’est la fête du livre tous les jours, mais entre la déconfiture de la construction technocratique européenne chaque jour plus patente et le bourbier de la peopolitique à la française, ça me donne l’envie de changer d’air…Respirons un grand coup, et retrouvons celui que je préfère : l’ère littéraire. Avec en prime un petit parfum épicé puisque je vais vous parler de Sacred Games de Vikram Chandra. Avec un nom pareil, il n’y a pas l’ombre d’une ambigüité, nous sommes en Inde ! Après une rapide vérification googlienne, je vous confirme que ce roman épique a été traduit en français sous le nom de « Le Seigneur de Bombay » pour ceusses qui causent pas l’anglish dans le texte J J’ai lu cette épopée (parce que, oui, quand on parle de 947 pages, j’estime qu’employer ce terme n’est pas abusif même si ce n’est un poème !)

Régime brûleur de Grèce. Je m’intéresse à beaucoup de sujets, mais il est vrai que je n’en connais que peu dont je peux disserter doctement…et l’économie n’en fait pas partie. Pourtant, ses impacts sur la vie de la cité me passionnent, mais n’étant pas économiste de formation, je ne suis pas en mesure d’en tirer suffisamment de substance pour faire une analyse « scientifique », argumentée, qui tienne la route dans tous ses détails.

Il n’empêche que la sphère économique résonne et que ses ondes ont des impacts bien réels, même si les rouages complexes de sa mécanique intrinsèque restent un mystère pour moi… Ainsi de la situation en Grèce actuellement. Certes, la Grèce a « menti » sur ses niveaux de déficit, sur l’état réel de son budget… Il n’empêche qu’elle subit actuellement l’assaut de spéculateurs de tous bords, requins assoiffés qui ont senti l’odeur du sang et de l’argent facile. Flash back il y a quelques mois, décembre 2008… vous vous souvenez ? Princesse Dior. Ils sont tous pareils. Elle aussi. On leur dit quatre lignes et ils nous livrent une bafouille bien fournie.

Elle, c’est laetSgo et Rachida est son amie… Merci pour sa contribution ! Elle aurait pu être le symbole de l’excellence de l’école républicaine : elle est l’incarnation de la pire des France, celle du népotisme, des réseaux et du copinage. L’aventurière ne manque certes ni d’audace, ni d’un instinct quasi-animal que d’aucuns nomment le flair politique. Les fruits de ses études, poursuivies avec zèle mais jamais rattrapées, sont avantageusement remplacés par la fréquentation d’hommes influents, qui vont la propulser en politique et au sein du pouvoir.

Quelle ingratitude alors qu’elle gagne enfin la reconnaissance de ses pairs qui lui attribuent pas moins de 6 prix Busiris ! Arrogante et colérique, drapée dans un luxe ostentatoire qui sied fort mal à sa fonction, elle tyrannise ses collaborateurs qui jettent l’éponge les uns après les autres. Mais ses éclats vont trop loin ! Bleue comme une orange / L’ombre de l’oiseau Lyre / Ikebukuro West Gate park. LaetSgo est une grande lectrice devant l’éternel dont la bibliothèque semble posséder de nombreux trésors. Pour ruminances, elle en a extrait trois ouvrages, « trois livres qui n’ont rien en commun à priori », nous confit-elle. Nous sommes très heureux de l’accueillir ici. Et qu’elle revienne dans cet espace enfumé chaque fois qu’elle en exprimera l’envie… Un grand merci pour sa contribution. Notes de lecture :Bleue comme une orange – Norman Spinrad L’ombre de l’oiseau Lyre – Andrés Ibañez Ikebukuro West Gate Park – Ishida Ira Spinrad est un écrivain nord-américain décalé et auteur culte dans la droite lignée de K.

Mais je m’égare, revenons à nos moutons (électriques). Ikebukuro West Gate Park n’a rien à voir avec les 2 livres précédents. Cependant, je suis fondamentalement convaincue que pour connaitre une culture, un peuple, un pays, si nous n’avons pas la possibilité d’y vivre (et quand bien même), la littérature représente l’essence ultime de son identité. LaetSgo.