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La solitude du thésard de fond. Comme le coureur de fond, le doctorant doit tenir la distance.

La solitude du thésard de fond

Mais à la différence du marathonien, personne n’a tracé pour lui de ligne d’arrivée. Le plus dur dans la thèse, c’est de finir. Au début, tout était rose. Sophie se répétait avec gourmandise : « Je suis en thèse d’anthropologie. » Elle salivait rien qu’en pensant à son sujet de recherche. Étudiante brillante, bénéficiaire d’une bourse de recherche, elle se rêvait en futur Lévi-Strauss. Comme Sophie, 65 000 personnes sont actuellement embarquées dans une thèse de doctorat en France, dont plus de la moitié, 38 000, en lettres, langues, économie, droit et sciences humaines. Les entreprises ont tort de se méfier des jeunes thésards et des chercheurs - Paroles d’entrepreneurs. Stéphane Cassereau, directeur de l'Ecole des Mines de Nantes, estime que les recruteurs ont tort de négliger le vivier des jeunes thésard.

Les entreprises ont tort de se méfier des jeunes thésards et des chercheurs - Paroles d’entrepreneurs

Il propose des mesures pour mettre fin à la méfiance des employeurs. C'est encore une exception française et fort regrettable: les docteurs en entreprise sont rares et peu considérés chez nous alors qu'ils sont très recherchés dans les autres pays développés, où ils se voient proposer des carrières attrayantes. Nos entreprises se privent largement de cette ressource humaine de qualité que sont les jeunes titulaires d'un doctorat scientifique, quand ailleurs le PhD constitue le diplôme de référence.

Aux Etats-Unis, 15% des étudidants de niveau master poursuivent jusqu'à l'obtention du doctorat. La proportion est bien moindre en France où les recruteurs préfèrent les ingénieurs, même - c'est un comble! Les atouts de la formation par la recherche. « Quels aspects de votre formation doctorale avez-vous "vendu" en priorité auprès des recruteurs ? », « Occupez-vous un emploi en lien avec votre sujet de thèse ? » et même « Avez-vous masqué votre doctorat ? ». Thésard, une vie de loser. Qui a conscience de la façon dont se traduit la paupérisation des jeunes surdiplômés aujourd'hui ?

Thésard, une vie de loser

S'il est entendu que se lancer dans une carrière de chercheur n'a jamais été une sinécure, le quotidien de nombreux jeunes chercheurs de nos jours tient du sacerdoce. Car voici la vie d'un jeune chercheur en sciences humaines ou sociales aujourd'hui. Prenons un idéal type : celui d'un jeune provincial tout juste diplômé en DEA. Voulant poursuivre en thèse de doctorat, il postule dans une des universités parisiennes selon le calcul évident qu'une fois docteur, il aura plus de chances d'accéder à un poste au vu du nombre de facultés en place dans la capitale (il sait déjà que les chances sont infimes d'être recruté dans une université où l'on est inconnu). Il doit s'installer et, selon ses moyens, devra opter pour un studio (entre 500 et 800 euros de loyer mensuel) ou une colocation (s'il s'en sort bien, environ la moitié).

Faut-il vraiment faire un doctorat ? Les universités produisent de plus en plus de thésards et de “post-doc”, qu’elles utilisent souvent elles-mêmes comme enseignants sous-payés.

Faut-il vraiment faire un doctorat ?

Un gâchis scientifique et humain. Dans la majorité des pays, il faut avoir un doctorat pour mener une carrière académique. Le doctorat est une introduction au monde de la recherche indépendante, une sorte de chef-d’œuvre intellectuel créé par un apprenti, en étroite collaboration avec un directeur de thèse. Les règles à suivre pour obtenir ce grade varient énormément selon les pays, les universités et même les sujets. Certains étudiants doivent d’abord être titulaires d’un master ou d’un autre diplôme. Mais s’il y a une chose que partagent beaucoup de doctorants, c’est bien l’insatisfaction. Jacob Barnett, 12 ans, va t-il remettre en question la théorie de la relativité d’Einstein ? Photo: iupui.edu Jacob Barnett alias « Jake » est un jeune américain de 12 ans qui fait le buzz actuellement aux Etats-Unis.

Jacob Barnett, 12 ans, va t-il remettre en question la théorie de la relativité d’Einstein ?

L’adolescent pourrait tenter de remettre en question la célèbre théorie de la relativité d’Einstein E=mc². Originaire d’Hamilton dans l’état de l’Indiana, Barnett souffre du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui dans son cas l’a transformé en génie. Avec un Quotient intellectuel de 170 (plus que celui d’Albert Einstein), il prépare actuellement son doctorat à l’Université de l’Indiana IUPUI (joli coup de pub pour l’établissement universitaire) et devrait commencer à travailler en tant que chercheur prochainement. Les docteurs face au lobby des grands corps ? Qu'est-ce que cela change ?

Les docteurs face au lobby des grands corps ?

Pourquoi l'article de loi a-t-il failli être amendé ? On en parle avec Evelyne Jardin, qui coanime le blog Doctrix . L'essentiel de l'info : " Les deux amendements gouvernementaux numéros 610 et 620 dont l'objectif était d'atténuer le texte sur la reconnaissance du doctorat ont été rejetés par l'Assemblée.