5 chiffres clés sur l'essor des robots de traite. Au début des années 90, le premier robot de traite est installé dans la Somme (80).
Pour 2025, les chiffres prévisionnels indiquent que l'industrie des robots de traite pèsera 2,61 milliards de dollars. Une montée en puissance résumée en cinq chiffres clés. En 1995, Lely installe la première version de l'Astronaut, il ne cesse d'évoluer depuis. (©Terre-net Média) « Le robot de traite », un terme devenu familier dans les fermes laitières. Depuis 1992, les dispositifs de traite automatisée se sont imposés dans les exploitations en France et à l'étranger, faisant de l'industrie laitière la leader de la robotique. L'essor des robots de traite résumé en cinq nombres clés : 1992La société néerlandaise Prolion révolutionne le monde de l’élevage laitier et sort le premier robot de traite. 5 573La France comptait 40 exploitations laitières équipées d’un robot de traite en 2000 et plus de cent fois plus en 2018, d’après l'Idele. Nombre d'élevages équipés de robots de traite en France.
Les racines du mal-être des agriculteurs. Le mal-être des agriculteurs prend racine plus sûrement dans la remise en cause des fondamentaux du métier: le rôle nourricier de l'agriculture battu en brèche par les crises sanitaires, le difficile retour de confiance des consommateurs, la mise en minorité numérique sur le territoire rural, l'individualisme qui s'est emparé de toute la société, la difficulté d'entreprendre avec les réformes de la Pac qui se succèdent, l'impuissance face à des décisions internationales, la difficulté à faire reconnaître les innovations locales par les institutions professionnelles.
Nommer les racines du mal-être contribue à le circonscrire pour faire place à l'innovation et à la reconstruction. Ces marchés qui s'échappent Claudine Faure produit des fraises à Lacropte en Dordogne: «Depuis cinq ans, les fraisiculteurs n'ont pas connu une seule bonne année.» Claudine Faure travaille avec son mari et son fils à Lacropte (Dordogne). Exportations : l’agriculture française en alerte rouge.
Pourtant championne en Europe avec une production très supérieure à celle de l'Allemagne, l'Italie ou l'Espagne, l'agriculture française est dans une situation de plus en plus alarmante?
Tel est en tout cas le sombre constat formulé fin mai par les sénateurs du groupe d'études « Agriculture et Alimentation », qui redoutent de voir notre excédent agricole se transformer en… déficit, et ce dès 2023! Un comble, pour un pays dont l'excédent commercial est historiquement tiré par les vins et spiritueux, les céréales, les produits laitiers, les bovins et les sucres. Cette catastrophe annoncée s'explique par un double coup dur. Le premier ? Alors que la France était en 2005 le troisième exportateur mondial, elle occupe désormais le sixième rang, derrière l'Allemagne et les Pays-Bas notamment. Ce recul de la France sur les marchés mondiaux, la faute en revient, avant tout, à des charges trop élevées dans l'Hexagone. Il y a plus inquiétant encore. Il faut dire que les contrôles sont rarissimes. Surmortalité par suicide en agriculture, les chiffres de la MSA. Mer. 18 septembre 2019 à 18:20 • AFP Les exploitants et salariés agricoles ont « un risque plus élevé » de 12 % de se suicider que l'ensemble de la population, selon une étude publiée en juillet par la sécurité sociale de l'agriculture portant sur des données de 2015.
En 2015, 372 agriculteurs se sont suicidés selon la MSA (292 hommes et 80 femmes), soit un suicide environ par jour. (©Olena Mykhaylova/Fotolia) Tabou, le suicide dans le monde agricole reste peu étudié en France. L'agence Santé publique France avait certes pointé récemment « un excès de risque » chez les hommes, mais à partir de données restreintes aux chefs d'exploitation et remontant à 2011. Rapporté au nombre d'assurés, « le taux brut de décès par suicide (...) est près de 4 fois plus important chez les hommes », souligne la MSA.
En limitant le champ aux 15-64 ans, la MSA montre la « surmortalité par suicide » des assurés du régime agricole par rapport aux autres catégories de population. Que faire pour réellement aider les agriculteurs ?, par Jean Le Guévellou. Dans un article du Monde du 14 mai, Monsieur Lars Olofsson, directeur général de Carrefour, tente de nous éclairer sur les solutions à apporter pour soutenir le monde agricole en crise.
En guise d'introduction, il affirme, en se référant à la volonté du gouvernement de modérer les marges des distributeurs sur les fruits et les légumes, que "Carrefour, partenaire du monde agricole, s'engagera naturellement à soutenir cette démarche". Le 8 décembre 2009, l'UFC-Que choisir publiait son étude sur l'évolution des prix des produits agricoles dans les rayons des supermarchés et pointait du doigt l'opacité des grandes marques de distribution quant aux marges réalisées sur ces produits ("L'opacité qui existe au niveau national, on l'a vérifiée au niveau local", s'écriait Gérard Barbier, administrateur de l'association, à la sortie de l'étude) . Quelles solutions nous propose-t-il donc pour remédier à cette crise, et améliorer la situation des agriculteurs ? Jean Le Guévellou est lecteur.