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Théâtre et balagan. Blog Mediapart. Blog A la Colline, Lupa fait résonner les voix intérieures de Thomas Bernhard 30 septembre 2013 | Par sophie joubert Le metteur en scène polonais Krystian Lupa adapte en français « Perturbation », le roman de Thomas Bernhard.

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Une longue route de près de cinq heures avec ralentissements et embardées : un défi dramaturgique magnifiquement servi par de grands acteurs. « L’art de parler avec soi-même est un art infiniment supérieur à l’art du dialogue » dit le Prince (Thierry Bosc, très juste). Imprécateur fou et lucide, il vit reclus dans un château, en proie à une grande « perturbation » mentale. Adepte du soliloque dans la grande tradition des personnages de Thomas Bernhard, il n’apparaît que dans la deuxième partie du roman et du spectacle, lui donnant une couleur onirique et inquiétante.

Savannah Macé. Blog de Jack Dion - Marianne. Le polonais Krystian Lupa est un habitué de Thomas Bernhard, auquel il s’est attaqué après la mort de ce dernier.

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Il a déjà mis en scène quelques œuvres fortes de cet auteur à la vision aussi noire qu’un tableau de Soulages. Cette fois, il a jeté son dévolu sur un roman de jeunesse de Bernhard, « Perturbation » (1967). Krystian Lupa retrouve Thomas Bernhard : une impressionnante « Perturbation » atmosphérique. Scène de « Perturbation » (Elisabeth Carecchio) On ne saurait rêver mieux comme titre pour une œuvre de Thomas Bernhard ou un spectacle de Krystian Lupa que celui de « Perturbation ».

Krystian Lupa retrouve Thomas Bernhard : une impressionnante « Perturbation » atmosphérique

Rien d’étonnant donc à ce que « Perturbation », le récit de Thomas Bernhard (écrit en 1967 et paru en traduction en 1989, l’année de sa mort) soit à l’origine du spectacle « Perturbation » qui vient d’être créé au Théâtre de Vidy-Lausanne, dernier projet bouclé sur son lit d’hôpital par feu son directeur René Gonzalès, trois jours avant sa mort (le spectacle lui est dédié). Creuser, creuser encore.