In My Room de Ulrich Köhler - (2018) - Film - Drame, Drame sentimental - L'essentiel. Miraï, ma petite soeur de Mamoru Hosoda - (2018) - Film - Film d'animation - L'essentiel. A l’arrivée du bébé, le petit Kun se sent abandonné.
Le créateur des Enfants loups dépeint les bonheurs et les affres de l’enfance avec grâce et subtilité. Faut-il encore présenter Mamoru Hosoda, l’un des plus grands réalisateurs d’animation au monde, qui talonne le maître Hayao Miyazaki depuis plusieurs années avec des merveilles comme Les Enfants loups (2012) ou Le Garçon et la Bête (2015) ? Il y abordait à sa manière moderne des thèmes traditionnels comme la filiation et le temps. Son cinquième long métrage est, à nouveau, un petit miracle qui fera fondre même ceux que l’animation japonaise laisse habituellement froids. Une vue du ciel sur un quartier de maisons bien serrées comme à la parade, puis la descente en piqué dans celle de Kun, un petit garçon qui attend à la fenêtre, en jouant à faire de la buée sur la vitre.
Pour résorber la jalousie incontrôlable du petit frère, Mamoru Hosoda le fait voyager dans le temps. Critiques Presse pour le film The Hate U Give – La Haine qu’on donne. Minuscule 2 : les mandibules du bout du monde de Hélène Giraud, Thomas Szabo - (2018) - Film - Film d'animation - L'essentiel. En 1996, Claude Nuridsany et Marie Pérennou dévoilaient, avec Microcosmos, une activité insoupçonnable, au ras des pâquerettes.
Les géants de l’animation hollywoodienne leur emboîtèrent le pas avec une série de films où fourmis et mille-pattes se posaient autant de questions existentielles (et futiles) que les humains. Fuyant cette veine anthropomorphiste, Thomas Szabo et Hélène Giraud ont inventé une troisième voie. A mi-chemin entre le documentaire animalier et le film d’aventures à grand spectacle, le premier Minuscule, La vallée des fourmis perdues (2013) mélangeait prises de vues réelles, maquettes et images de synthèse, pour un résultat éblouissant — récompensé d’un césar du meilleur film d’animation.
La suite des aventures de l’intrépide coccinelle et de ses copines les fourmis, qui ont le bon goût de n’avoir pas de nom, se hisse encore un cran au-dessus. “Pachamama”, un bijou d’animation écolo et luxuriant - Cinéma. Aux temps reculés de l’ère précolombienne, deux enfants indiens tentent de sauver leur monde en péril.
Une fable extraordinaire signée Juan Antin. Il était une fois un adorable garnement de la cordillère des Andes, il y a très longtemps. Sauf que Tepulpaï n’a rien d’une image figée dans le temps : il est tellement tendre et turbulent qu’il paraît plus proche que bien des héros d’animation contemporains. Bouille ronde et regard en amande, ce jeune aventurier de l’ère précolombienne n’est parfait que graphiquement : une merveille de couleurs, peau chocolat chaud, bonnet bleu nuit avec une touche de vert tendre assorti à sa tunique.
Le Temps des forêts de François-Xavier Drouet - (2018) - Film - Film documentaire - L'essentiel. Amanda de Mikhaël Hers - (2018) - Film - Drame sentimental - L'essentiel. Sa sœur tuée dans un attentat, David devient subitement le tuteur de sa nièce.
Un mélodrame magnifique sur l’apprivoisement de deux êtres. Pendant les vingt premières minutes, il règne une légèreté suspecte pour qui connaît le cinéma profondément désenchanté de Mikhaël Hers. David jongle avec nonchalance entre deux jobs alimentaires : la gestion d’appartements meublés pour touristes et l’élagage des arbres du 20e arrondissement de Paris. Il va aussi chercher, au pas de course car toujours en retard, sa nièce Amanda à la sortie de l’école, pour aider sa sœur, Sandrine, prof d’anglais au lycée Arago et jeune mère célibataire. Les trois membres de la famille Sorel paraissent heureux et unis malgré un quotidien pas toujours simple mais régulièrement égayé par les paris-brest de la boulangerie et les chansons d’Elvis Presley. Dans Amanda, film de la maturité, il aborde frontalement des effusions qu’il avait l’habitude de laisser hors champ ou d’éviter pudiquement au moyen d’ellipses. Green Book : sur les routes du Sud de Peter Farrelly - (2018) - Film - Drame sentimental - L'essentiel.
Avec Dumb and dumber ou Mary à tout prix, en duo avec son cadet Bobby, Peter Farrelly a donné ses lettres de noblesse à la nouvelle comédie américaine des années 1990, avant que la bande à Judd Apatow ne prenne le relais.
“Les Invisibles” : une désobéissance civile jubilatoire - Cinéma. Contre l’avis du maire, des assistantes sociales hébergent des femmes SDF.
Une comédie sociale savoureuse où ces “invisibles” tiennent leur propre rôle. Lady Di, Brigitte Macron, Beyoncé et les autres trépignent devant les grilles de L’Envol. Enfin, pas les vraies, mais des sans-abri qui se choisissent un pseudonyme lorsqu’elles viennent trouver un peu de répit dans ce centre d’accueil de jour pour femmes dans le Nord. Avec “Leto”, David Bowie et Iggy Pop renaissent au pays des Soviets - Cinéma. Le film de Kirill Serebrennikov fait souffler un vent de liberté dans l’URSS des années 80.
Et s’amuse à transposer les hymnes du rock anglo-saxon dans la réalité soviétique de l’époque. Ebouriffant. « Je ne connais pas une bonne chanson qui ait un sens profond », entend-on dans Leto. Pas seulement une bravade : c’est aussi une autre manière de dire que le « signifiant » prime souvent le « signifié », en matière de rock. “Une affaire de famille”, hommage aux perdants magnifiques, Palme d’or à Cannes - Cinéma. Au Japon, une fillette maltraitée est recueillie par une famille décalée.
Hirokazu Kore-Eda signe un vibrant et cocasse protrait de groupe. « C’est pas un enlèvement, puisqu’on ne demande pas de rançon. » C’est ainsi, en une phrase et deux haussements d’épaules, que la question est réglée : la petite voisine, 5 ans et une belle collection de bleus et de brûlures sur la peau, vient de trouver un nouveau foyer.