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Signal faible

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Benjamin Bayart : « Il est désormais possible de relocaliser le monde » La neutralité du réseau - soit la garantie que tous les flux seront traités à égalité sur le Net - est peu à peu, et sans doute parce qu’elle est de plus en plus menacée1, devenue une question politique et médiatique.

Benjamin Bayart : « Il est désormais possible de relocaliser le monde »

Il n’y a plus grand monde pour ne pas savoir ce dont il s’agit, et chacun a compris l’absolue nécessité de la préserver. Il n’en allait pas tout-à-fait - voire : pas du tout - de même il y a quatre ans : la neutralité du réseau était alors l’affaire de quelques geeks politiques, peinant à se faire entendre du grand public. Parmi ces précoces sonneurs d’alerte : Benjamin Bayart. Avec une conférence donnée en juillet 2007 à Amiens, intitulée « Internet libre ou Minitel 2.0 » et abondamment visionnée sur le Net (elle est notamment consultable ICI), l’homme a largement contribué à faire comprendre l’importance de l’enjeu.

Le président de FDN, plus ancien fournisseur d’accès encore en exercice en France, s’est aussi battu contre Hadopi et pour les logiciels libres. Bien sûr. La neutralité du Net, par Jean-Pierre Archambault. La fin de l’Internet illimité. Des opérateurs veulent mettre un terme aux forfaits Internet illimités dans les foyers français.

La fin de l’Internet illimité

Un document de la Fédération Française des Télécoms, qui regroupe Orange, SFR et Bouygues, et consulté en exclusivité par OWNI, amorce ce virage. Dans une relative confidentialité, des opérateurs, et non des moindres, réfléchissent à la mise à mort de l’Internet illimité dans les foyers français. “Oui, il y a certains forfaits sur lesquels on risque de mettre des seuils” confirme ainsi sans détour le porte-parole d’Orange Jean-Marie Culpin, interrogé par OWNI. Si elle s’actualise, la situation serait alors inédite en France, habituée à des “boxs” leur offrant l’un des accès à Internet les plus compétitifs au monde et surtout ne comportant aucun seuil de navigation. Confirmée par certains opérateurs, cette stratégie s’est également décidée collégialement, au sein de la Fédération Française des Telecoms (FFT). La démarche, entamée sur le mobile, a jusque là été couronnée de succès. “Faux!” [ITW] « Internet, c’est la démocratie directe » Wikileaks a provoqué un séisme dans le monde de l'information.

[ITW] « Internet, c’est la démocratie directe »

Marqué un tournant. Celui de l'ouverture d'une guerre civile numérique. Paul Jorion explique pourquoi les gouvernements l'ont déjà perdue face à Internet et aux nouvelles formes de mobilisation. Paul Jorion est anthropologue et blogueur sur les questions économiques et financières. En 2005, il avait été un des premiers à prévoir la crise des subprimes et la récession qui allait en résulter. Quel a été l’évènement déclencheur qui vous a poussé à écrire La guerre civile numérique ? L’évènement déclencheur a été le refus de Paypal et Mastercard de transmettre à Wikileaks les donations qui lui avaient été faites. Ce terme de « guerre civile numérique » est très fort, vous pensez vraiment qu’il s’agit là d’une guerre ?

Mon éditeur voulait intituler le livre « l’insurrection numérique ». Je le répète, il ne s’agit pas d’une insurrection, il s’agit de mesures anti-démocratiques prises par un gouvernement.