background preloader

Propriété intellectuelle

Facebook Twitter

Design your privacy : pour une licence de partage des données personnelles. Si demain chacun d’entre nous récupère les droits sur ses données personnelles, une grande part de la problématique reposera alors sur “Comment gérer ces droits” ?

Design your privacy : pour une licence de partage des données personnelles

Si ces données sont les nôtres, nous en devenons responsables. Une grande interrogation repose sur la façon de trouver des systèmes de licences permettant à chacun de gérer “simplement” l’accès à ses données aux systèmes techniques et aux réutilisateurs potentiels, tout en étant capable de changer ces modalités quand bon nous semble. Thomas Saint-Aubin, professeur de droit à l’Ecole européenne des métiers de l’internet et responsable du site Patrimoine Immatériel, qui a suivi les travaux du projet MesInfos, propose une gamme de licence pour les utilisateurs que les développeurs d’entrepôts de données personnelles (que sont les administrations, les associations ou les entreprises qui nous rendront l’accès et la propriété des données qu’ils détiennent sur nous) pourront implémenter. Pourquoi la voie contractuelle ? Laurent Chemla : ils sont trop forts ces voleurs 2.0… Vous aviez lu une interview de Laurent Chemla sur Reflets.

Laurent Chemla : ils sont trop forts ces voleurs 2.0…

Laurent, c’est un dinosaure du Net français. Et à ce titre, il a vécu toutes les époques de ce réseau. Depuis l’intérieur, mais aussi en tant qu’entrepreneur atypique. Il était donc, à nos yeux, impératif qu’il vienne donner son point de vue de « vieux con »© aux jeunes (et moins jeunes) qui assistaient à Pas Sage en Seine. Nous l’avons invité à raconter ce qui lui semblait intéressant. Alors, voila. On m’a demandé de venir vous parler. Ça fait très longtemps que j’ai pas fait ça, alors je vous prie d’excuser ma nervosité, mais voilà. Le problème c’est que personne ne m’a dit de quoi je devais vous parler. On m’a juste demandé de venir vous parler. Bref. De quoi donc pourrais-je vous parler ? Du coup j’ai pensé vous parler des trucs à la mode vus depuis ma grotte de vieux con. Le cloud par exemple. De mon temps, en préhistoire, il me semble qu’on appelait ça en français « stockage à distance ». Ah, les voleurs… Pas con.

Ah, Facebook. Le Figaro exige que Mme Figaro n'utilise plus son vrai nom sur son blog. Le groupe Figaro, éditeur du journal du même nom et du magazine "Madame Figaro", a obtenu sous la pression de menaces judiciaires totalement aberrantes qu'une institutrice, Mme Figaro, renomme son blog dédié à l'enseignement...

Le Figaro exige que Mme Figaro n'utilise plus son vrai nom sur son blog

Comme on dit chez nous, il y a vraiment des claques qui se perdent. Rue 89 raconte qu’une enseignante, dont le nom de famille est Figaro et que les élèves appellent « Mme Figaro », a ouvert son blog qu’elle a appelé tout simplement : « la classe de Mme Figaro« . Et voilà que Le Figaro, le groupe de médias qui possède notamment le magazine « Madame Figaro », envoie ses avocats pour impressionner l’institutrice et l’obliger à changer le nom de son blog, à défaut de pouvoir changer son propre nom : On croit rêver. Le groupe a demandé à Mme Figaro de mettre son prénom pour diminuer les risques de confusion. Comme quoi l’intimidation paie, aussi grotesque soit-elle.

Que reste-t-il de la propriété dans l’environnement numérique aujourd’hui. Jeudi 14 juin, j’étais au Salon i-Expo 2012 pour animer un atelier que j’avais choisi de faire porter sur la thématique de l’évolution de la propriété dans l’environnement numérique, en demandant à Hubert Guillaud (InternetActu/FING), Michèle Battisti (ADBS/Paralipomènes) et Benjamin Jean (Inno3/Veni, Vedi Libri) d’apporter leurs points de vue.

Que reste-t-il de la propriété dans l’environnement numérique aujourd’hui

Merci à eux d’avoir accepté l’invitation ! Voici l’argument que j’avais proposé pour cet atelier, suivi des quatre présentations des intervenants. La séance s’est avérée dense et riche, à tel point qu’il y aurait sans doute de la matière pour organiser tout un colloque sur un tel sujet. L’idée de cet atelier est née du sentiment que nous vivons un moment paradoxal. L’institution sociale qu’est la propriété n’a certainement jamais été aussi développée, sophistiquée et protégée.

Pourtant, d’un autre côté, l’environnement numérique exerce à l’évidence une action corrosive sur la notion de propriété. Cloud computing : la propriété dans les nuages.