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Innovation

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La classe créative au secours des villes ? La « classe créative », salut des politiques urbaines ? Pour l’économiste régional Richard Florida, il existe dans nos sociétés une « classe créative » regroupant ceux qui, dans l’économie contemporaine, élaborent de nouvelles idées, technologies et contenus créatifs (Florida 2002). Cette classe recouvre une grande variété de métiers, puisqu’il cite entre autres les métiers de la haute technologie, du divertissement, du journalisme, de la finance, ou de l’artisanat d’art. À la notion de classe créative, Florida associe une théorie du développement économique des villes qui fait de l’attraction de membres de la classe créative une clé de la création d’activités nouvelles.

Cette thèse est appuyée sur de nombreuses corrélations spatiales entre le développement des villes et des indices d’ouverture culturelle et de tolérance. Elle a connu un retentissement considérable. Tester l’hypothèse Tableau 1 - Constitution de l’échantillon (11 villes) Données : enquête Acre (2007) Pourquoi ils viennent. Bimby : peut-on lutter contre l’étalement urbain. A l’occasion de la conférence Public Design Local initiée par la 27e Région qui se tenait à l’Imaginarium de Tourcoing les 19 et 20 septembre 2012, retour sur une très stimulante présentation, qui réinterroge en profondeur notre capacité à faire ville ensemble. On ne sait pas bien imaginer l’avenir de nos villes, comme s’il n’y avait pas d’alternative à l’extension sans fin de l’habitat pavillonnaire. La seule réponse qu’on lui oppose, l’habitat collectif, est loin de séduire la plupart des gens.

Comme nous le confiait Jean Haëntjens, ceux qui vivent en maison individuelle ne rêvent pas forcément d’habitat collectif. Dans le domaine de la ville, on a l’habitude de dire que l’intérêt collectif rejoint rarement l’intérêt personnel. C’est ce qu’exprime l’expression Nimby (Not In My Back Yard qui signifie « pas dans mon arrière-cour »), qui désigne ceux qui veulent bien des projets collectifs… tant qu’ils n’empiètent pas leurs propres intérêts. Reste que tout est encore à faire. Quels sont les mots de la co-construction ? Au-delà du brainstorming. Nous avons fréquemment mentionné Jonah Lehrer dans nos colonnes. Ce jeune neuroscientifique, blogueur et écrivain, a le don pour éclairer les sujets souvent complexes de la cognition de manière claire et originale.

Dans un récent article pour le New-Yorker, il s’est penché sur le phénomène de l’intelligence collective, et notamment sa forme la plus ancienne et la plus commune, le « brainstorming ». Le brainstorming en question Le brainstorming, nous explique-t-il, est né peu après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, à l’instigation d’Alex Osborn, publicitaire en vue de l’époque. Son principe est le suivant : dans une même pièce, les participants exposent toutes les idées créatives susceptibles de leur passer par la tête. Avec une règle fondamentale : les propositions, même les plus absurdes, ne doivent pas être critiquées, au risque, dans le cas contraire, de bloquer l’imagination de leurs auteurs ainsi mis en cause. Les bienfaits de la critique Les lois de la composition Rémi Sussan. Les monnaies virtuelles s'imposeront-elles dans l'année à venir ? "Virtual currency", tel est le nom de code qui agite les entreprises du web et celles disposant d'une vitrine en ligne.

Rien de neuf, certes. Mais leur modèle continue à intéresser et pourrait se développer, sous condition de régulations. Le lancement des facebook credits en juillet 2010 avait fait repartir le débat autour de l'enjeu des monnaies virtuelles. Que sont-ils, ces "crédits" ? Très simple, en échange de votre argent (classique, soit le hard money), vous recevez des facebook credits qui vous autoriseront à acheter des biens virtuels ou des accès à des jeux. C’est avec le jeu Farmville de Zynga que cette monnaie virtuelle avait connu son heure de gloire. Ces monnaies vont-elles détrôner les monnaies classiques, sonnantes et trébuchantes ? Des freins à leur expansion En attendant, voici les freins à leur expansion : elles ne sont pas vraiment reliées à la vie réelle non connectée. Vers une régulation ? Autre chose : elles sont rarement compatibles entre elles. Von Hippel : le paradigme de l’innovation par l’utilisateur. A l’occasion de l’inauguration de l’Institut interdisciplinaire de l’innovation (« l’I3 », prononcez i-cube), le 14 juin 2012, un institut de recherche fondé par Mines Paris-Tech et Télécom Paris-Tech, qui associe 6 laboratoires et groupe de recherche sur l’innovation et la société numérique, les organisateurs de l’évènement avaient invité le célèbre spécialiste de l’innovation, Eric von Hippel, à faire une lecture de ses récents travaux.

Une invitation inaugurale de bon augure qui souligne que l’étude de l’innovation doit se tourner vers l’étude des comportements des utilisateurs et pas seulement vers le seul fonctionnement des entreprises. « Nous sommes au milieu du plus grand changement de paradigme dans le management depuis des décennies », estime le célèbre professeur de management. « Nous passons du paradigme Schumpeterien d’une innovation centrée sur les producteurs à une innovation centrée sur les utilisateurs. Image : les paradigmes de l’innovateur et du producteur.