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Idées

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Usages, mésusages. C’est en lisant Paul Ariès (Wikipédia), rédacteur en chef du Sarkophage – notamment La simplicité volontaire contre le mythe de l’abondance -, que j’ai mieux compris les limites qui me chiffonnaient dans la consommation collaborative.

Usages, mésusages

Celle-ci nous est souvent présentée sous les atours du partage et du don, alors qu’elle n’en est pas toujours. Le covoiturage et l’autopartage ne sont pas inspirés par une vision altruiste, comme on l’entend trop souvent. Le premier moteur du covoiturage et de l’autopartage n’est pas le partage, mais l’économie. Ce n’est pas sauver la planète qui motive les covoitureurs et les autopartageurs, mais amoindrir l’impact de la crise sur leurs finances personnelles, comme le soulignait déjà l’étude 2010 de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (.pdf). Les utilisateurs de ces services sont d’abord à la recherche de revenus complémentaires.

La consommation collaborative… c’est encore de la consommation De l’usage au mésusage Hubert Guillaud. Observatoire des inégalités. 10 janvier 2012 - La famille est un vecteur de transmission des inégalités, notamment à travers la culture de l’écrit.

Observatoire des inégalités

L’analyse de Bernard Lahire, Professeur de sociologie à l’École Normale Supérieure de Lyon. Article adapté de la revue « Regards croisés sur l’économie ». La famille, par l’intermédiaire de laquelle chaque individu apprend à découvrir la société et à y trouver sa place, est l’espace premier qui tend à fixer les limites du possible et du désirable. L’estimation par chacun des chances de parvenir à telle ou telle position sociale, à telles ou telles ressources matérielles ou symboliques, n’a rien d’un calcul conscient et ne se présente jamais aussi clairement que la résolution d’un problème de probabilité. Les acteurs sont « socialement raisonnables » : ils se raisonnent ou se font une raison plus qu’ils ne raisonnent. Pour comprendre comment, concrètement, se réalise cette transmission des inégalités, on peut prendre l’exemple de la lecture et de l’écriture. La démocratie et les experts. Recensé : David Estlund, L’autorité de la démocratie.

La démocratie et les experts

Une perspective philosophique, Paris, Hermann, 2011 ; trad. fr. Yves Meinard, 38,80€. Qu’est-ce qui fait, en démocratie, qu’une décision politique est légitime ? À cette question deux réponses sont possibles. On peut d’abord considérer que la spécificité de la démocratie tient à ce que les décisions collectives doivent y être prises par la majorité des citoyens, directement ou par le biais de l’assemblée législative qu’elle a élue. Mais on peut par ailleurs penser que le choix d’abolir la peine capitale constitue en soi le bon choix, et que c’est à ce titre que la décision majoritaire en faveur de l’abolition est légitime. La « modestie épistémique » de la démocratie Ne faudrait-il pas alors, d’un strict point de vue épistémique, préférer l’épistocratie à la démocratie, l’administration d’experts moralement compétents au risque d’erreur politique auquel nous expose toute assemblée démocratique ?

L’épistocratie mise en échec.