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La renonciation

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Benoît XVI annonce qu’il démissionnera le 28 février. Le blog de Jean MERCIER. Cher Pape, à l'heure où vous disparaissez de nos yeux, quelques mots, en toute franchise, pour dire mon immense reconnaissance. Et quelques reproches aussi. Cher Benoît XVI, J'ai envie de vous écrire pour vous ouvrir mon cœur, et vous dire merci. Je l'aurais peut-être fait si vous étiez mort. Que vous soyiez bien vivant est une incitation supplémentaire. Je ne vais pas m'étendre sur votre décision : je la trouve impressionnante, magnifique, historique. A Rome, la semaine qui a suivi l’annonce, j’ai goûté l’étrangeté de votre future mort symbolique. Lors de votre ultime apparition avec la catholicité universelle, ce mercredi 27 février, à Rome, vous avez résumé le coeur de votre vie.

Le jour de votre élection, j’avais fait la moue, comme tant d’autres. Comment, sinon grâce à l’extraordinaire finesse spirituelle qui est la vôtre, psychologique aussi, avez vous pu comprendre le fond de notre problème occidental ? J’ai aimé vos images, oui, toutes celles qui animaient vos textes et discours. Benoît XVI, promoteur du « concile réel » Rencontre avec les curés du diocèse de Rome. Quand Benoît redevient Joseph. (Écris en écoutant Exertions, by Jedi Mind Tricks) By @Bayat/Flickr Cher Benoît, Tu m’as bluffée. Plus je lis sur ta renonciation, plus je suis abasourdie. Tu es au sommet… et tu laisses tout. Pour un chapelet et quelques livres. Tu auras été mon pape. Ton élection, je l’ai vécue de loin, dans les contrées anglicanes du Pays de Galles.

Ce que je retiens de toi est entièrement lié à mon histoire avec toi. Durant ces années où tu te baladais en blanc – et parfois en rouge très rouge – ma première épreuve de foi m’a frappée comme un coup de tête bien cadré sur l’arrête du nez. J’ai aimé tes propos hors tempo vis-à-vis des médias, ce côté gauche de ton conservatisme (ha ha). L’encre a coulé quand tu as parlé de préservatif. Pendant huit ans, tu as évité avec brio d’affronter la politique interne de l’Église. Tu pars donc. A Dieu Benoît. Comme le bon pain et le bon vin, si tu aimes, fais tourner : Like this: J'aime chargement… Vous avez dit modernité ?

Journaliste, j’ai décidément des confrères formidables. Leur compétence est universelle. Je les observe disserter en ce moment sur la décision du pape, en tirant gravement des leçons sur la nature de l’institution romaine et sa nécessaire mutation. Je parlais hier de l’obsession d’une adaptation à la modernité. Ça continue de plus belle. On ne sait pas très bien ce que c’est que cette modernité. Et puis on parle aujourd’hui d’une post-modernité qui invaliderait les assises de la modernité, en s’installant dans un régime de crise perpétuelle. Mais voilà ! Chronique lue sur Radio Notre-Dame le 14 février 2013. Long applause for Pope Benedict. La renonciation de Benoît XVI pourrait modifier la fonction papale. Un « tabou ». Le mot a été lâché, lundi après-midi, par le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, quelques heures après l’annonce par Benoît XVI de quitter sa charge.

Quelles conséquences cette mise en retrait, inédite dans l’histoire moderne de l’Église, peut-elle avoir sur la fonction pontificale ? « La résolution de Benoît XVI va créer un précédent », juge le P. Cédric Burgun, professeur de droit canonique à l’Institut catholique de Paris (ICP). Une jurisprudence, donc, soulignent les juristes. Mais la loi, elle, ne change pas. Deux options se présenteront : ou les papes prennent l’habitude de démissionner, comme Benoît XVI, une fois atteint l’âge 85 ans ; ou ils choisissent de conserver leur charge jusqu’à la fin de leur vie.

Comment interpréter l’attitude de Benoît XVI comparée à celle de son prédécesseur Jean-Paul II, désireux de demeurer sur le trône pontifical jusqu’à ses derniers jours ? De Benoît XVI à saint Benoît? | Ecclesia. «N’oubliez pas Dieu». C’est avec cette injonction du cardinal Döpfner en mémoire que Joseph Ratzinger arriva au concile comme expert théologique.

Elle lui servit de boussole durant les débats, puis après le concile, quand il fut rappelé à Rome en 1981 pour prendre la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi. En repensant aux huit années de son pontificat, c’est encore cette phrase qui résume le mieux l’esprit de Benoît XVI : mettre, ou remettre Dieu au centre de l’Eglise, comme Paul VI l’avait fait avant lui lorsque, devant les cardinaux réunis à Saint-Jean-de-Latran, il avait désigné du doigt la figure du Christ dans l’abside comme le véritable maître de l’Église. Se placer devant Dieu Joseph Ratzinger a rappelé la primauté de la prière, communautaire et privée. «Coram Deo», se placer devant Dieu, tout placer devant le visage du Christ, à commencer par soi-même et ses faiblesses, celles de la communauté chrétienne, celles du monde.

Accomplir le concile Se retirer en Dieu. Une abdication plutôt qu’une démission : un acte courageux ! Une « renonciation » plutôt qu’une démission : un acte courageux ! Il y a beaucoup de choses établies par le Code de Droit canonique de 1983 (actuellement en vigueur), et il y a celles qui ne sont pas vraiment prévues. Même si la décision courageuse du Pape Benoit XVI est exceptionnelle par l’effet de surprise qu’elle a provoquée, elle n’en est pas moins inscrite dans le droit et les évènements vont se dérouler comme de par le passé. La renonciation au Siège Apostolique, expression consacrée, est prévue par le canon 332 §2 qui stipule que « s’il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit. » En ce sens, il s’agit bien d’une « abdication » (le Code dit « renonciation ») et non d’une démission comme on le dit partout sur les ondes depuis hier.

Que va-t-il se passer jusqu’au 28 février prochain ? Rien d’exceptionnel. P. Démission du pape Benoît XVI. Benoît XVI: les secrets d'une démission. Fidèle à son Dieu, à sa foi, à l'idée qu'il se faisait du ministère pontifical. "Quand un pape en vient à reconnaître en toute clarté que, physiquement, psychiquement et spirituellement, il ne peut plus assumer la charge de son ministère, alors il a le droit et, selon les circonstances, le devoir de se retirer", disait-il déjà sans la moindre ambiguïté dans Lumière du monde (Bayard), un livre d'entretiens réalisé avec le journaliste Peter Seewald et publié en 2010.

L'heure a donc sonné. Benoît XVI s'en va, grand seigneur, tel un artiste soucieux de quitter la scène alors qu'il est encore temps; bien loin d'un Jean-Paul II malade, arrimé au trône de Pierre jusqu'à son dernier souffle. Indifférent, aussi, à l'énorme secousse déclenchée par son annonce sur cette planète médiatique dont il goûte si peu les emballements et les raccourcis. Les observateurs prédisaient un pontificat de transition? Joseph Ratzinger savait qu'il n'en serait rien. Une société occidentale "en pleine décomposition" La bombe du pape Benoît - Edito. Le blog de Marie-Lucile KUBACKI. Les vraies raisons de la décision de Benoit XVI - Catholicisme. C'est une situation totalement inédite. Un pape remet sa charge dans l'exercice de ses fonctions. On peut même considérer que la renonciation de Benoît XVI, annoncée le 11 février, et prenant effet le 28 février, soit dix sept jours plus tard, comme unique dans l'Histoire de 2000 ans de papauté.

Elle n'est en effet pas réellement comparable avec celle de Grégoire XII, intervenue sous la pression en 1415 pour mettre fin au schisme d'Occident, dans un contexte géopolitique très troublé. De même, la démission de Célestin V intervenue en 1294 était la conséquence d'une erreur de casting : les cardinaux avaient tiré de son monastère un spirituel qui a reconnu son inaptitude au bout de quelques mois. Nous ne sommes pas dans le cadre de 1415. Rien à voir avec le destin de Célestin V... La liberté du pape est un élément majeur. Le fait même que Benoît XVI provoque la stupeur générale est important : on ne peut pas dire que le pape a agi sous la pression médiatique pour se retirer. Le blog de Jean MERCIER. Benoît XVI, prophète paradoxal d'une Eglise minoritaire - Catholicisme. Le pontificat de Benoît XVI prend acte d’une donne encore inconnue à la fin des années 70, lorsque Jean Paul II entre en scène. A cette époque, si l’Europe est déjà déchristianisée, l’Eglise catholique apparait encore très puissante dans certains pays comme l’Irlande, l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Belgique et la Pologne.

De même, l’Amérique du Sud apparaît comme majoritairement catholique. Trente cinq ans plus tard, la situation est totalement inversée. Dans tous ces pays, l’Eglise catholique n’a plus l’influence dont elle jouissait sur les valeurs communes comme le montre la multiplication des lois qui entrent frontalement en conflit avec son éthique à partir des années 75-80, comme celle sur le mariage homosexuel. La crise de la pédophilie lui a fait perdre un important crédit en particulier dans les pays anglo-saxons et germaniques. Dans ce contexte, Benoit XVI est celui qui, au timon d’une barque secouée comme jamais, tâche de donner du sens. Les clés du conclave selon Benoit XVI - Catholicisme. Le testament spirituel de Benoît XVI - Catholicisme. Comment faire le deuil d'un vivant ?

C'est à peu près la question qui flotte sur le Vatican depuis l'annonce de la renonciation de Benoît XVI. Elle s'est faite de plus en plus insistante lors des trois premières étapes des adieux de Benoît XVI, ramassées en l'espace de quelques heures, chacune apportant son lot d'émotions. Le pape-père L'audience générale est un rendez-vous de routine. Chaque mercredi matin, le chef de l'Eglise catholique rencontre la foule venue des quatre coins du monde. Des pélerins, des écoles, de simples fidèles... L'audience, sous le pontificat, a été la confluence entre la théologie et l'affectif : d'un côté le raffinement théologique de la pensée du pape – qui à chaque fois délivre un petit discours, depuis quelques semaines, sur la foi – et l'Eglise bruyante, populaire, affective.

Le pape reparle de sa démission. « Comme vous le savez, j'ai décidé de renoncer au ministère que le Seigneur m'a confié le 19 avril 2005. Tout cela a quelque chose d'irréel. Benoît XVI : "Je ne suis plus capable d'assurer mon ministère" - Vidéo Actu Etranger. Les paradoxes de Benoît XVI sur l’économie. Cela paraîtra peut-être curieux mais il il est tout à fait possible de commenter la démission du pape Benoît XVI sous un angle économique. - On peut évoquer cette capacité à renoncer au pouvoir pour état de faiblesse qui pourrait inspirer parfois des responsables politiques ou économiques. La conséquence concrète, pour l’Eglise catholique, est que les prochains Papes ne pourront rester en place si la maladie les atteint. - On peut réfléchir, sous l’angle du management, à ce cas de succession par définition non préparée ! 1 - Mais l’essentiel n’est évidemment pas là. L’essentiel est de relever deux paradoxes. - Benoît XVI, toujours vu comme très conservateur (et il l’a été sur nombre de sujets) ne l’a absolument pas été sur l’économie ; 2 - Rome s’est toujours exprimé largement sur l’économie. 3 - Sur ce point précis, Benoît XVI a lui-même publié un texte.

. - Une autre est diffusée en 1931, après la crise de 1929, - Une en 1991 après la chute du communisme. « Mon » pape…. Difficile d’en parler… Surtout pas au passé, car il n’est pas mort. Et au présent, on hésite à rejoindre le concert de louanges entendues toute la journée, tant on devine que l’homme, dans toute sa pudeur, ne goûterait guère à l’exercice.

Reste que la renonciation de Benoît XVI remplit l’auteur de ces lignes d’une certaine tristesse… Benoît XVI, Joseph Ratzinger, c’est un peu « mon » pape. Arrivée au printemps 2005 à Rome, pour suivre, pour le journal La Croix l’actualité du Saint Siège, j’ai eu cette chance de ne pas avoir connu « l’illustre prédécesseur ». Un œil neuf de vaticaniste néophyte Et, alors que mes collègues vaticanistes se perdaient en souvenirs nostalgiques et indéfiniment ressassés de la « grande époque Jean-Paul II », j’ai pu aborder ce pontificat avec l’œil neuf du vaticaniste néophyte. Ratzinger, je ne le connaissais en effet guère avant. C’est fou ce qu’un pape écrit! Mais si Benoît XVI est « mon » pape, c’est parce que j’ai dû le lire. Intelligence de la foi. Très Saint Père. Ma réaction à sa nomination avait été peu évangélique et pas farouchement porteuse d’espoir, si tant est que l’on puisse décrire un « et merde » en ces termes.

Le pontificat de Jean-Paul II se terminait après des années de maladie. Il y avait en moi un fidèle qui rêvait très ingénument de popularité d’un pape. J’étais (plus) jeune. Huit ans plus tard, je peux et je veux dire merci à ce très saint père. Et je garde à l’esprit une phrase et une image, si intimement liées. « Affermis tes frères dans la foi« , telle était la mission qu’il s’était donnée. L’image, c’est Cuatro Vientos.

Lorsque Benoît XVI a été désigné, j’étais sur le point d’ouvrir ce blog. Stat Crux dum volvitur orbis. Il y eut des tempêtes, il y eut aussi ces moments de douce communion spirituelle. Benoît XVI m’a accompagné dans ma foi, comme l’avait fait Jean-Paul II avant lui. «Ce sont les minorités créatives qui déterminent l’avenir. Cette minorité, il nous revient de l’assumer : Merci (vu en gros 560 fois) Parce que c’était lui - Serviteurs de Jésus et de Marie. Comme beaucoup j’ai été effaré de la décision de Benoît XVI de renoncer à sa charge. Le temps de la stupeur passé, je relis son pontificat à l’aune de cet acte novateur qui éclaire et résume ces 8 années pleines de richesses et d’enseignements.

Voici quelques perles que je retiens du pontificat d’un grand pape. L’éducateur de la foi Jean Paul II on le regarde, Benoît XVI on l’écoute. Vous avez sans doute souvent entendu cette comparaison entre les deux hommes. Alors que les médias l’ont accueilli comme dogmatique, Benoît XVI s’est révélé un pédagogue exceptionnel et un intellectuel de haut vol. C’est sans nul doute c’est un acte d’amour que le pape a posé en remettant sa charge. L’invité de la Reine Première fois qu’un pape réalise une visite d’état en Grande Bretagne à l’invitation de la Reine, chef de l’Église Anglicane, pour adresser au peuple britannique un message spirituel. L’écologue « Nous devons écouter le langage de la nature et y répondre avec cohérence. Le courageux Mais aussi : Mon prochain, pape. Ce pape qui a tant fait pour nous conforter dans les certitudes essentielles est aussi celui qui aura le plus fait pour nous aider à nous dépouiller des certitudes inessentielles.

Il nous a confortés dans la foi. Il nous aide, jusqu’au bout, à ne pas confondre la foi avec l’habitude, les vœux pieux, les idées bien arrêtées et ce qui n’est pas simplement vrai mais seulement « hautement probable ». Jusqu’à hier, je ne pensais pas assister jamais à la renonciation d’un pape. Voilà qui est fait. Qu’un pape élu meure pape, cela faisait partie, jusqu’à hier, du petit cortège des certitudes inessentielles dont je me plais à entourer, en cercles concentriques, les seules vérités qui importent absolument. Par contraste avec les jugements de Gladstone, Newman voulut clairement faire allégeance à la papauté.

On peut se retirer dans un moment calme, ou quand tout simplement on ne peut plus (…). Nous étions donc prévenus. Like this: J'aime chargement…